Le projet de loi 135 se traduit par encore plus de privatisation, précarité et chasse aux profits

Le 28 juin prochain, le projet de loi 135 ou Loi de 2023 sur la prestation commode de soins à domicile entrera en vigueur. La fusion des 14 RLISS et de tous les organismes qui coordonnent les soins sera prise en charge par une nouvelle super-agence appelée Santé à domicile Ontario.

Santé à domicile Ontario servira de méga-organisme chargé de superviser tous les services de soins à domicile à travers la province.

Santé à domicile Ontario remplacera les RLISS et les Services de soutien à domicile et en milieu communautaire dans toutes leurs fonctions. L’évaluation, la coordination et la prestation des soins seront désormais assurées par ce nouvel organisme.

Le projet de loi 135 érode encore davantage la prestation de soins publique en accordant une plus grande latitude aux fournisseurs de services à but lucratif, qui offrent déjà la plus grande partie des soins à domicile dans la province. Ces services passeront d’un contrôle public à un contrôle par des équipes Santé Ontario et la nouvelle super-agence, sans aucun contrôle local.

On ne peut qu’envisager des problèmes avec les agences également en charge de l’évaluation, de la coordination, de la prestation et du contrôle des soins. Les fournisseurs qui ont des contrats en ce moment se retrouveront également en concurrence dans des juridictions et des secteurs pour lesquels ils n’avaient pas de contrat officiel, réduisant ainsi la certitude des travailleurs quant à leur lieu de travail et aux quarts qu’on leur y attribuera. De nombreuses questions demeurent sans réponse en ce qui concerne ce changement. 

Une privatisation accrue et le manque de surveillance ne doivent pas faire partie de la solution. 

Le grave manque de personnel ne sera pas résolu par une autre restructuration de haut niveau.