Le 26 octobre dernier, un autre élève de l’école intermédiaire Glen Ames de Toronto a été agressé. La police a accusé un homme de 20 ans d’avoir proféré des commentaires racistes anti-Noirs et d’avoir agressé l’élève. Il s’agit du deuxième incident de racisme concernant le même suspect ce mois-ci.
C’est un autre exemple qui illustre l’étendue du racisme. Quand la haine et la colère visent des enfants et des jeunes innocents, on se rend compte que les bonnes intentions et les discussions ne suffisent pas. Et quand le racisme envers les Noirs vise des enfants et des jeunes, il s’attaque directement au cœur même de la société : la famille.
Il est regrettable que la société n’ait pas encore reconnu l’impact du langage qui est utilisé pour signaler des incidents haineux. Le vocabulaire joue un rôle important dans la manière dont les gens vont percevoir l’incident et/ou minimiser son impact.
Dans une lettre envoyée aux parents au sujet de l’incident du 26 octobre, la directrice de l’école a déclaré qu’un élève qui rentrait à la maison, avait été approché par un homme qui avait proféré des commentaires racistes envers les Noirs et qui l’avait agressé physiquement. Heureusement, l’élève n’a pas été grièvement blessé et la directrice a veillé à ce que des services de counseling soient mis en place pour tout le monde à l’école.
Les attaques racistes anti-Noirs qui visent les enfants et les jeunes doivent être dénoncées et condamnées comme nous le faisons pour les crimes haineux. Les enfants et les jeunes ne sont pas seulement plus impressionnables, mais ils sont également plus sensibles aux effets de tels comportements toxiques. Tous les membres de la communauté doivent être prêts à se lever et à dénoncer ces actes pour ce qu’ils sont – c’est-à-dire une attaque directe aux valeurs fondamentales qui font de nous des êtres humains.
Nous savons que les blessures physiques étaient mineures, mais il est important de ne pas minimiser les effets d’un acte grave qui peuvent changer toute une vie. Les mots comptent et les effets de ce type d’agression physique et émotionnelle pourraient durer toute une vie. En tant que communauté, nous devons tous reconnaître les effets psychologiques et émotionnels de ces actes sur les individus dont la vision du monde a été changée à jamais.
Peu importe comment on le regarde, le racisme anti-Noirs est inacceptable. Quand il cible nos enfants, il devient encore plus grave parce qu’il s’attaque à notre avenir. En tant que communauté, nous devons nous unir et travailler ensemble pour éliminer les obstacles qui heurtent la communauté noire depuis de nombreuses générations. Le racisme anti-Noirs est réel et nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour l’éliminer une fois pour toutes de la société.
En toute solidarité,
Peter Thompson
Président – Coalition des travailleurs racialisés (CoTR)
OPSEU/SEFPO