Ensemble pour l’avenir des cohortes étudiantes et du personnel scolaire : Répondre aux préoccupations des cohortes étudiantes en ce qui concerne l’éventualité d’une grève

Ensemble pour l’avenir des cohortes étudiantes et du personnel scolaire : Répondre aux préoccupations des cohortes étudiantes en ce qui concerne l’éventualité d’une grève

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Parce que nous travaillons directement auprès des étudiantes et étudiants dans les salles de classe, les laboratoires, les bibliothèques et les bureaux des collèges, nous savons que nos conditions de travail sont aussi les conditions d’apprentissage des populations étudiantes. Penser qu’un conflit de travail pourrait avoir lieu peut être stressant pour les cohortes étudiantes, et il est important que nous répondions à leurs inquiétudes, démystifiions le vote sur le mandat de grève/la grève et que nous nous efforcions d’en faire des alliés de notre lutte. Voici quelques questions courantes que vos étudiantes et étudiants pourraient vous poser, et des suggestions et façons de leur répondre :

Allez-vous faire grève?

  • Qu’il y ait ou non une grève dépend du Conseil des employeurs des collèges (CEC) et des collèges. Votre éducation est notre gagne-pain, et nous la prenons très au sérieux. Tant que des négociations productives (« des pourparlers ») se poursuivront, nous continuerons de négocier pour conclure un accord.
  • Un vote sur le mandat de grève ne se traduit pas forcément par une grève. Les employeurs ont de nombreux avantages juridiques par rapport à leur personnel et décident d’une part importante des conditions de travail, telles que les heures de travail et la rémunération. Les travailleuses et travailleurs syndiqués ne peuvent convoquer un vote sur le mandat de grève qu’une seule fois pendant les négociations.
  • Un vote en faveur du mandat de grève autorise notre équipe de négociation à lancer un ordre de grève si nécessaire. La menace crédible d’un moyen de pression syndicale autorisé par un vote de grève est l’outil juridique le plus important à notre disposition pour faire pression sur l’employeur afin de l’inciter à négocier équitablement.
  • Un mandat de grève fort, avec une forte participation au vote, montre que plus de 15 000 membres du personnel scolaire de partout en Ontario sont unis et appuient leurs revendications. Cela nous donne plus de force à la table de négociation, et c’est la raison pour laquelle il y aura beaucoup de communication concernant le vote de grève!
  • Les membres du personnel scolaire ne veulent pas faire grève : nous aimons notre travail, et nous voulons être dans nos salles de classe, laboratoires, bibliothèques et bureaux auprès de
    • Une grève perturberait nos vies tout autant que votre éducation.
    • Une grève est un sacrifice pour obtenir un meilleur contrat, certainement pas des vacances. L’employeur retient la paie et nous risquons d’avoir des problèmes financiers pour payer toutes nos factures.
    • Déclencher une grève n’est pas une décision que nous prendrons à la légère – mais une nécessité à laquelle nous aurons été contraints par les collèges.

Quelles seront les conséquences pour moi?

  • Notre employeur – les collèges, par l’intermédiaire du Conseil des employeurs des collèges (CEC) – veut faire en sorte qu’il soit plus difficile pour nous, le personnel scolaire des collèges, d’avoir de bons emplois stables – et cela a une incidence sur votre éducation.
    • Les membres du personnel scolaire n’ont pas reçu d’augmentation significative du temps qu’ils peuvent consacrer à l’évaluation et à la rétroaction de leurs étudiantes et étudiants depuis 1985 – cinq minutes par étudiant, par semaine, ça ne suffit pas!
    • 14 collèges sur 24 n’ont plus de bibliothécaires.
    • De nombreux collèges n’ont plus de conseillères et conseillers pour venir en aide à leurs cohortes étudiantes, qui sont pourtant confrontées à une crise de santé mentale d’un bout à l’autre de la province.
    • Les collèges dépensent de l’argent pour plus de gestionnaires, de nouveaux bâtiments et des projets futiles pour attirer des investisseurs et des commanditaires d’entreprises – tandis qu’ils réduisent les services essentiels, comme les accommodements et les soutiens en santé mentale pour les populations étudiantes.
    • L’employeur préconise une définition de « l’enseignement » qui met uniquement l’accent sur le temps passé en classe, et non sur la gamme de soutiens dont vous avez besoin pour réussir.
  • Un système collégial qui donne la priorité aux profits par rapport à une éducation de qualité est une mauvaise chose pour nous tous. Nous luttons pour bâtir un meilleur système pour les cohortes étudiantes et le personnel scolaire. Les collèges, qui mettent de l’avant un modèle d’éducation axé sur la marchandisation, non pas sur votre expérience éducative, sont bien contents d’empocher votre argent!
  • Contrairement à l’histoire qu’ils nous racontent, les collèges ont de l’argent pour investir dans l’éducation – au cours de la dernière année seulement, les collèges ont accumulé un excédent de 1 milliard de dollars. Ils ont de l’argent pour leurs gestionnaires, alors que les trois quarts du personnel enseignant, des conseillères, des conseillers et des bibliothécaires des collèges de l’Ontario travaillent avec des contrats de courte durée, avec peu ou pas d’avantages sociaux, pas de sécurité d’emploi.
  • Vos droits et frais de scolarité devraient servir à financer un meilleur système. Nous demandons au CEC et aux présidences des collèges d’investir dans vos conditions d’apprentissage, qui sont nos conditions de travail.

Comment en sommes-nous arrivés là?

  • Nous sommes arrivés à la table des négociations prêts à conclure un contrat équitable avant l’expiration de notre convention collective, le 1er octobre 2024. Nous ne sommes pas parvenus à conclure un accord parce que l’employeur a mis sur la table des « concessions » : en d’autres termes, il nous demande de renoncer aux droits et protections liés à nos conditions de travail que nous avons obtenus les années précédentes.
  • Nous n’acceptons pas de concessions parce que les droits que nous avons gagnés dans le passé ne peuvent pas nous être aliénés. Accepter des concessions, ce serait faire marche arrière. Toutes les protections des travailleuses et travailleurs qui sont enchâssées dans nos conventions collectives – nos contrats – sont le fruit des luttes précédentes. C’est la même chose pour les nombreux avantages dont bénéficient les travailleuses et travailleurs de nos jours : les travailleurs se sont organisés en syndicats pour obtenir des avancées comme les fins de semaine, les pauses, les vacances, la journée de travail de huit heures, le salaire minimum, les congés de maladie payés, les avantages sociaux, les congés de maternité et de paternité, et bien plus encore.
  • Notre responsabilité les uns envers les autres, en tant que travailleuses et travailleurs, est de négocier un contrat qui nous fera aller de l’avant : pour des changements qui amélioreront la qualité de l’éducation, pour faire face à l’augmentation du coût de la vie et pour nous adapter aux conditions changeantes dans les collèges.
  • Notre objectif est toujours de conclure un accord équitable et négocié – et nous gardons bon espoir que les collèges vont nous proposer un accord équitable et éviter la grève.

Que se passera-t-il avec mes notes?

  • En cas de grève, nous travaillerons avec les collèges pour élaborer un plan de réussite axé sur les populations étudiantes à notre retour.
  • Cette décision concernant vos notes est donc en grande partie entre les mains du CEC et des collèges – aussi longtemps qu’ils négocient équitablement, nous continuerons de négocier.

Le semestre sera-t-il prolongé?

  • La décision appartient au CEC et à la présidence des collèges qui administrent le semestre dans les collèges.
    • S’il est impossible de couvrir tout le contenu des cours au cours du semestre, il est possible que le semestre soit prolongé. Lors de l’arrêt de travail de 2017, le semestre d’automne a été prolongé jusqu’en janvier.

Comment puis-je soutenir le personnel scolaire?

FAQ pour les étudiantes et étudiants

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Nos conditions de travail sont vos conditions d’apprentissage – Nous luttons pour un meilleur avenir!