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Une lettre ouverte aux Ontariens : On a les moyens de faire mieux et nous devons l'exiger

OPSEU President Warren (Smokey) Thomas speaking at Queen's Park.
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La lettre ouverte suivante du président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, aux Ontariens a été publiée le 9 avril dans des journaux de toute la province. 

Pour en télécharger une version pdf, cliquez ici.  


Lettre ouverte à la population de l’Ontario : nous avons les moyens de faire mieux et nous devons l’exiger

L’hiver est terminé, mais la tempête politique de Doug Ford fait encore rage. Dans chaque communauté et région de l’Ontario, les gens se préparent à la tempête. Ils ont peur et sont aussi en colère.

C’est parce que M. Ford démolit à la vitesse de l’éclair nos services publics essentiels comme les soins de santé, l’éducation et les services relatifs à l’autisme, sur lesquels nous dépendons.

Après 15 ans de manigances des libéraux, les Ontariens voulaient voir un changement. Et c’est pourquoi ils ont voté pour Doug Ford. Ils se rendent désormais compte que l’agenda destructeur de Doug n’a rien à voir avec le changement dont la province a besoin. Vous parlez de regrets!

Mais les choses n’ont pas à être comme cela; nous avons absolument les moyens de faire mieux. 

Notre province est plus riche que jamais et notre économie est en croissance. Tout récemment, les petits chiens du gouvernement conservateur se vantaient d’avoir ajouté 90 000 emplois à notre économie. Pourtant, nous investissons moins sur les services publics que n’importe quelle autre province au Canada. Oui, vous avez bien compris. Nous sommes les derniers. Et chaque année, nous accusons plus de retard. Pour être clair, c’est un choix politique, pas une nécessité économique. Tout n’a pas à être si sombre, avec rien que des crises et des compressions.

Mais si l’Ontario est plus riche que jamais, pourquoi la situation des travailleurs ne s’est-elle pas améliorée?

Un seul mot peut répondre à cette question, corruption. Des scandales comme celui de SNC Lavalin et le couronnement raté de Ron Taverner à titre de commissaire de la police provinciale ne sont que la pointe de l’iceberg lorsqu’on se penche sur le mauvais comportement des politiciens. Ils se tiennent au chaud avec l’élite des entreprises, qui demandent toujours plus de réductions d’impôt et d’initiatives de privatisation pour faire fortune. Une grande partie de leur stratégie d’entreprise est de payer leurs travailleurs moins et de leur offrir moins d’avantages sociaux et de protections d’emploi. Bien que les travailleurs des premières lignes travaillent plus fort et sont plus productifs que jamais, ces grands patrons amassent une part de plus en plus grande des profits.

La vie est de plus en plus difficile et moins abordable pour la plupart, mais beaucoup plus lucrative pour l’élite. Ils ne paient pas leur juste part d’impôts et le prix, soit réductions et privatisations, est de plus en plus élevé pour le reste d’entre nous. 

La corruption signifie que nous obtenons moins et qu’ils obtiennent plus.

Les gouvernements libéral et conservateur, qui reçoivent de gros dons des sociétés, sont complices de cette escroquerie. Ils se tiennent près des millionnaires et des milliardaires, mais attaquent les droits et salaires décents des travailleurs. Ils créent des accords secrets avec les méga corporations, mais coupent dans nos services publics. Ils ont gaspillé des milliards de dollars en magouilles de privatisation, telles que les projets d’infrastructure en P3 et la liquidation d’Hydro One, mais refusent d’investir dans des logements et garderies à prix abordable.

Ce sont des choix qu’ils font, et plusieurs gouvernements de suite ont choisi de mettre les intérêts des entreprises avant les nôtres. Au lieu de se concentrer sur des politiques qui viseraient à nous rendre la vie plus abordable et plus équitable, ils aident leurs riches partisans à s’enrichir encore davantage. C’est de la corruption pure et simple. 

Et les gens en ont assez. La plupart des Ontariens ne font pas confiance à Doug Ford. Un sondage récent révèle que 60 % des Ontariens ne sont pas d’accord avec la direction prise par le gouvernement Ford et que 70 pour cent sont personnellement inquiets des réductions à venir, et pour de bonnes raisons. Doug Ford se comporte comme un dictateur, pas comme un leader démocratique, et nous sommes tous en train de nous faire voler.

Mais une tempête de mécontentement mijote. Demandez-le simplement aux parents d’enfants autistes qui se révoltent pour gagner la lutte pour des investissements décents dans les services relatifs à l’autisme.

Nous sommes à la veille d’une tempête politique et tout comme ces parents, nous devons riposter. Mais nous devons diriger notre colère au bon endroit. Il ne s’agit pas d’attaquer un parti politique; il s’agit de se dresser contre la corruption sous toutes ses formes. Il s’agit de défendre les communautés et la province dans lesquelles nous voulons vivre et il s’agit de bâtir un meilleur Ontario.

Alors, tandis que la tempête politique de Doug Ford fait rage, veillons à ne pas nous laisser entraîner. Tenons bon et souvenons-nous que nous avons les moyens de faire mieux et que nous devons l’exiger.

Warren (Smokey) Thomas
Président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario

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