Toronto (Ontario) — Les travailleuses et travailleurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), qui sont membres de la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO, ont voté aujourd’hui et ratifié leur nouvelle convention collective après une première grève historique d’un mois au musée.
Le vote de ratification en ligne a débuté le vendredi 26 avril, à 16 h 30. 281 membres, sur plus de 400 archivistes, assistantes-commissaires d’exposition, techniciens en manipulation d’œuvres d’art, membres du personnel des services d’alimentation, de la vente au détail et de l’entretien, éducatrices en art, et bien d’autres membres du personnel, ont voté « oui » à 85 % et ratifié l’entente de principe, qui avait été conclue par leur équipe de négociation tôt le matin du 25 avril.
« Ce mois de grève a transformé notre section locale », a déclaré Paul Ayers, président de la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO. « Le dévouement de nos membres, qui ont fait front ensemble après des années de détérioration de leurs conditions de travail au musée, a été une véritable source d’inspiration. »
La nouvelle convention collective entre la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO et l’AGO s’étend sur une période de trois ans, du 1er décembre 2022, en raison d’une entente de prolongation d’un an, jusqu’au 30 novembre 2025. Les deux parties seront donc de retour à la table de négociation dans un peu plus d’un an.
Les gains comprennent une augmentation salariale de 11,4 % pour les travailleurs à temps plein et à temps partiel – incluant 1 % rétroactif au 1er décembre 2021 dans le cadre du réexamen des salaires – ainsi qu’un libellé sur la conversion des temps partiel, l’élargissement des droits à occuper plusieurs postes, et la création d’un comité mixte visant à réduire la sous-traitance du travail à temps partiel. L’entente prévoit également des améliorations des indemnités de repas, des primes de quart et des congés de deuil pour le personnel à temps plein.
Ces augmentations de salaire sont les bienvenues après des années de restrictions salariales, a ajouté Paul Ayers. « Nos salaires étaient plafonnés de manière inconstitutionnelle à 1 % depuis 2020, parce que nous sommes des employés de la fonction publique. Alors les membres étaient aux prises avec d’importantes difficultés, voir les instances dirigeantes recevoir des augmentations de salaire annuelles de 10 à 59 % a décuplé notre force. »
« Cette entente ouvre des portes importantes pour lutter contre l’érosion des conditions de travail et la précarité de longue date au Musée des beaux-arts de l’Ontario », a ajouté JP Hornick, la présidente nouvellement réélue de l’OPSEU/SEFPO. « C’est le fruit de la créativité et de la persévérance des membres sur la ligne de piquetage. Alors que cette toute première grève touche à sa fin, nous espérons que l’AGO en tirera une leçon importante : à savoir que les travailleurs sont résolus à se battre pour leur avenir et que nous le fermerons de nouveau, si nécessaire. »
« À tous nos alliés communautaires et syndicaux qui nous ont rejoints sur la ligne de piquetage et qui ont joint leur voix à celle du public : merci d’avoir lutté avec nous pour un avenir au musée », a conclu Paul Ayers. « Les liens que les travailleurs tissent entre eux pendant les grèves forment une mosaïque de victoires. Nous faisons face à demain ensemble – en étant un syndicat plus fort qui sait fort bien que la lutte des temps plein et des temps partiel est indivisible. Et nous n’avons pas fini – ce n’est que le début. »