Toronto – Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, demande que l’on fasse plus pour assurer la sécurité des agents d’exécution du ministère des Transports de l’Ontario (MTO) lorsqu’ils s’apprêtent à arrêter et à contrôler des conducteurs.
Les agents ont de moins en moins confiance dans les renseignements qu’ils reçoivent du Centre d’information de la police canadienne (CIPC) lorsqu’ils demandent une vérification des antécédents, déclare le président Thomas.
« Nos membres du MTO ont l’impression qu’on leur coupe l’herbe sous les pieds », a déclaré Smokey Thomas.
À l’occasion d’au moins un incident récent, ils ont approché un conducteur après qu’on leur eut dit que c’était sécuritaire de le faire. II s’est avéré ensuite qu’il y avait, en réalité, des problèmes. Une enquête ultérieure a montré que le feu vert avait été donné alors que la vérification n’avait même pas été effectuée – une pratique inquiétante connue sous le nom de « vérification erronée ».
« C’est inacceptable », ajoute le président Thomas. « Les agents contrôlent des individus qui pourraient avoir des antécédents de comportement violent ou être sous le coup de mandats d’arrêt – et que sais-je d’autre? Ces façons de faire, qui sont potentiellement dangereuses, doivent cesser immédiatement. Si nos membres ne peuvent pas faire confiance aux personnes qui possèdent l’information privilégiée, alors comment peuvent-ils être sûrs qu’ils sont en sécurité? »
À la suite de cette « vérification erronée », les agents de partout dans la province ont fait valoir leur droit de refus de travailler la semaine dernière. Leur droit de refus est enchâssé dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail, qui permet aux employés de refuser d’exécuter un travail qui présente un danger. Des représentants officiels du ministère du Travail, qui sont arrivés plus tard sur le lieu de travail, ont suspendu les inspections des camions à l’échelle de la province pour une courte période de temps.
À titre d’agent des Services correctionnels, le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, comprend les risques encourus face à des individus dangereux et dit que de telles choses sont inexcusables.
« Ces travailleurs mettent déjà leur vie en danger sur nos routes et autoroutes pour veiller à ce que le transport des marchandises et produits dont nous avons besoin se fasse en toute sécurité », dit-il. « La preuve est maintenant faite qu’ils reçoivent des renseignements erronés en raison d’erreur humaine à l’autre bout de la ligne. Quelque chose doit être fait car c’est la vie de nos membres qui est en jeu. »
Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931