Communiqués bannière

Président Thomas : Le projet pilote portant sur le revenu de base ne doit pas retarder les mesures visant à éliminer la pauvreté

Toronto – La proposition du gouvernement de l'Ontario de mise en œuvre d’un projet pilote de trois ans portant sur l’étude d’un programme sur le revenu de base en Ontario ne doit pas être utilisée pour retarder les mesures prises pour lutter contre la pauvreté, a déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO).

« Il n’y a rien de mal à vouloir rechercher de nouveaux modes de soutien du revenu », a dit Warren (Smokey) Thomas aujourd’hui même. « Le problème est que des gens sont sans abri maintenant. Des enfants ont faim maintenant. Des Ontariens étaient sans abri et avaient déjà faim lorsque les libéraux ont été élus, en 2003, et ils le sont encore. »

« Les études sont utiles, bien sûr, mais pour l’amour du ciel, il est temps d’augmenter les taux d’assistance sociale. »

Dans un exposé de position général soumis au gouvernement aujourd’hui, le SEFPO a déclaré que si la province est vraiment sérieuse quand elle parle de mise en œuvre d’un revenu de base du type proposé par le conseiller spécial du gouvernement, Hugh Segal, en novembre 2016, elle doit alors s’occuper de l’inégalité des revenus dans la province.

« On ne peut payer une réforme majeure des soutiens du revenu en mettant à pied le personnel de l’aide sociale, dont les revenus et avantages correspondent à seulement 2,3 pour cent de ce que la province dépense sur le programme Ontario au travail et sur le programme ontarien de soutien aux personnes handicapées », a encore dit Monsieur Thomas. « Et un revenu de base ne peut être payé par d’autres réductions au niveau des services publics, lesquels sont déjà réduits à l’os. »

« Pour qu’un revenu de base fonctionne en Ontario, il faut que le gouvernement réalise qu’il doit faire un transfert d’argent des plus nantis aux plus démunis », a-t-il ajouté. « Nous avons plus d'argent dans cette province que jamais auparavant. On n’a donc aucune excuse pour continuer de tirer les gens vers le bas. »

L’exposé de position du SEFPO propose d’amender le système fiscal de la province afin de l’aligner sur les systèmes des autres provinces et demande qu’un terme soit mis à « l’obsession » du gouvernement à l’égard de la privatisation.

« Que ce soient des partenariats public-privé, la liquidation de nos biens ou l’impartition, la privatisation contribue au transfert de milliards de dollars des coffres publics aux poches d’investisseurs privés », s’est plaint Monsieur Thomas. « On n’en a tout simplement pas les moyens. »

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931

Related News