Toronto – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) exprime son inquiétude au sujet du rapport que le gouvernement de l'Ontario a publié à la suite de la consultation publique sur le revenu de base.
« Dans son rapport intitulé, Commentaires, le gouvernement n'a pas entendu la voix des travailleurs de première ligne de l'aide sociale », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Dans notre exposé de position au gouvernement, nous avions pourtant précisé qu'aucune stratégie de réduction de la pauvreté, qu'il s'agisse d'un revenu de base ou autre chose, ne peut réussir si elle ignore le côté humain. Mais le rapport d'hier ne mentionne même pas les travailleurs de première ligne de l'aide sociale. »
Le SEFPO représente plus de 2 000 employés qui travaillent dans les bureaux du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, (POSPH à la Fonction publique de l'Ontario) et du programme Ontario au travail (OT dans les municipalités).
« Si le revenu de base permet d’augmenter les revenus des personnes vivant dans la pauvreté, bien sûr je suis pour », a déclaré le président du SEFPO. « Mais les gens qui vivent dans la pauvreté n’ont pas besoin que d'argent. Ils ont également besoin d'orientation professionnelle, d’aide au logement, de service d'intervention de crise et d’aide individualisée. Et ces services ne peuvent être procurés que par des êtres humains en chair et en os qui prennent soin d'autres personnes. »
Le gouvernement continue de considérer sa proposition de revenu de base comme un moyen d'économiser de l'argent pour la province, mais le président Thomas a déclaré que la suppression de tous les travailleurs de l'aide sociale dans la province ne permettrait d'économiser que quelques sous par rapport au coût actuel de l'aide sociale en dollars. Les coûts du personnel pour le POSPH et le programme Ontario au travail ne représentent que 2,3 pour cent des coûts des programmes, selon les Comptes publics de l'Ontario.
« Les travailleurs de première ligne de l'aide sociale sont ouverts à l’idée de voir leurs descriptions d’emploi évoluer, a déclaré Thomas, mais nous combattrons sans relâche tout nouveau modèle de prestation de l'aide sociale qui ne les implique pas. »
Le président Thomas a redemandé au gouvernement d'augmenter immédiatement l’ensemble des taux de l'aide sociale.
« Lorsque le gouvernement veut faire un changement radical comme la privatisation de Hydro One ou autoriser la vente de bière dans les épiceries, il est capable d'élaborer un plan et de le mettre sur pied en quelques mois », a-t-il dit. « Mais quand il s'agit de réduire la pauvreté, il consulte, consulte et consulte encore. C'est inacceptable. Il y a des gens qui vivent dans la pauvreté aujourd’hui. Il y a des gens qui ont faim aujourd’hui. Il faut augmenter les taux dès-aujourd’hui. »
Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931