Les risques pour la santé posés par la pandémie de COVID-19 ont été un facteur majeur dans la décision du Conseil exécutif de l’OPSEU/SEFPO de proroger les mandats de tous les dirigeants élus démocratiquement lors des réunions régionales de 2019.
Le président Warren (Smokey) Thomas dit que la décision n’a pas été prise à la légère.
« Le droit démocratique des membres de décider sera toujours la pierre angulaire des fondements de l’OPSEU/SEFPO », a déclaré le président Thomas. « Mais les risques pour la santé posés par la pandémie de COVID-19 et les points d’interrogation entourant le vote virtuel étaient tout simplement impossibles à ignorer. »
Le Conseil exécutif est parvenu à la décision de proroger les mandats et de reporter le Congrès 2021 après un long et exhaustif débat lors d’une réunion virtuelle, le lundi 7 décembre.
Cela signifie que tous les membres du Conseil exécutif et des comités de l’OPSEU/SEFPO, ainsi que le président et le premier vice-président/trésorier, resteront dans leurs fonctions jusqu’au printemps 2022, lorsque des élections pleinement démocratiques et sécuritaires pourront être organisées.
Adoptant une démarche qui suit celle d’autres organisations syndicales, comme le Congrès du travail du Canada (CTC), qui a prorogé les mandats de ses dirigeants l’an dernier, l’OPSEU/SEFPO a été forcé de prendre la même décision sans précédent.
Le président Thomas a souligné le fait que la deuxième vague de COVID-19 continue de s’amplifier et de devenir plus dangereuse et qu’il serait tout simplement irresponsable de s’attendre à ce que les membres se réunissent en personne, cet hiver et au printemps, lors des réunions régionales et du Congrès, lorsque les membres du Conseil exécutif, le président et le premier vice-président/trésorier sont normalement élus.
« Imaginez un peu que la COVID-19 se répande accidentellement à la suite d’une, ou de plusieurs, de ces réunions? Ou pire encore, que l’un ou plusieurs d’entre nous contaminent nos milieux de travail, provoquent une éclosion, transmettent la maladie à des personnes ou même tuent des personnes, à qui nous devons prodiguer des soins », a déclaré le président Thomas. « Cela irait à l’encontre de tout ce pourquoi nous nous sommes battus depuis que la pandémie a frappé l’Ontario en mars dernier. »
Le premier vice-président/trésorier, Eduardo (Eddy) Almeida, a insisté sur le fait que le personnel a travaillé d’arrache-pied pour explorer les différentes façons dont nous pourrions tenir des réunions et des élections en ligne.
« Il est devenu très vite évident que la technologie disponible n’est pas encore assez au point pour tenir des réunions aussi vastes et importantes, ainsi que des élections pour des postes aussi importants et stratégiques », a déclaré le premier vice-président/trésorier Almeida.
« Il y a encore trop de place pour l’erreur et trop de risques que des signaux erronés et des problèmes viennent s’interférer avec les droits démocratiques de certains de nos membres. »
Eddy Almeida a souligné les difficultés pratiques à garantir un processus équitable lorsque certains membres n’ont pas le même accès que d’autres à une technologie fiable. Il a également fait remarquer que certains employeurs pourraient même refuser d’accorder du temps libre aux membres pour participer parce qu’ils occupent un emploi essentiel en première ligne.
Le Conseil exécutif a conclu que le choix le plus juste et le plus responsable – le seul choix – était de proroger les conditions actuelles, a ajouté le président Thomas.
« Il ne fait aucun doute que vos MCE et dirigeants actuels ont été élus de manière juste et transparente », a conclu le président Thomas. « Il serait irresponsable, et potentiellement préjudiciable à notre syndicat et à notre démocratie, d’organiser les élections d’une nouvelle équipe dirigeante, qui pourraient être entachées par des problèmes techniques, ou par des obstacles injustes et imprévus. »
Indiquant que les dirigeants élus sous un nuage de suspicion ne peuvent pas diriger efficacement, le président Thomas a ajouté qu’il n’a jamais été aussi important d’avoir un leadership fort et efficace que durant une crise sanitaire telle que la COVID-19.
« Avec l’ensemble du Conseil exécutif, nous avons pris cette décision très au sérieux. Et nous attendons tous avec impatience le jour où le vaccin atténuera les dangers de la pandémie et où nous pourrons tous nous réunir de nouveau en toute sécurité afin de continuer à consolider notre solidarité et démocratie. »