Penetanguishene – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) demande que le Centre de soins de santé mentale Waypoint procure une formation spécialisée en autodéfense. Le Centre Waypoint, qui comprend une division de psychiatrie légale à sécurité maximale, loge un grand nombre de personnes que l’on a jugées ne pas être criminellement responsables ou être inaptes à subir un procès dans un tribunal.
Les travailleurs disent que les attaques des patients contre le personnel sont de plus en plus graves et fréquentes. Il y a eu au moins quatre agressions suivies de violences contre le personnel au cours des quatre derniers mois seulement. Toutefois, les travailleurs ne sont pas suffisamment formés pour se défendre.
« Si vous voulez mon avis, la formation que nous recevons à l'heure actuelle est obsolète », a indiqué Pete Sheehan, le président de la section locale 329. « Nous sommes censés suivre les techniques de prévention et d’intervention en situation de crise (Crisis Prevention and Intervention) qui nous enseignent des moyens thérapeutiques de faire face à un patient violent. Mais que doit-on faire lorsque les choses dégénèrent? Sommes-nous censés courber l’échine en attendant la fin du passage à tabac? Nous avons besoin d'une bonne formation qui nous enseigne comment nous protéger dans l'éventualité d'une agression. »
Afin d’améliorer la sécurité du milieu de travail, le SEFPO a envoyé une série de recommandations au ministère du Travail et au ministère de la Santé et des Soins de longue durée, Parmi ces recommandations, il y a le besoin de procurer une formation spécialisée en autodéfense qui prend en compte l'environnement de travail et la population de patients.
Warren (Smokey) Thomas, le président du SEFPO, qui a travaillé dans le domaine de la santé mentale la majeure partie de sa vie adulte, est bien placé pour savoir que les travailleurs doivent être en mesure de se protéger contre la violence.
« Cela m'attriste de voir que les agressions perpétrées contre le personnel soignant continuent d’augmenter de nos jours », a déclaré le président Thomas. « Les travailleurs en santé mentale figurent parmi les travailleurs les plus vulnérables du système de soins de santé et ils méritent que le Centre Waypoint leur procure de meilleurs outils pour assurer leur sécurité. »
« La réalité est telle que, sans une formation en autodéfense, les membres du personnel soignant courent un plus grand risque d'être grièvement blessés, voire tués en cas d'agression. Les gestionnaires de Waypoint doivent admettre qu’il est urgent d’agir. Nous parlons de sauver des vies. Ils doivent agir et ils doivent agir maintenant. »
Renseignements : Pete Sheehan, 705-209-9050