Mise à jour sur les négociations du personnel scolaire des collèges : La conciliation prend fin, les concessions sont toujours là

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Bulletin de négociation no13

Faits saillants :

  • Aujourd’hui, nous avons conclu la conciliation – notre quatrième et dernière journée de conciliation.
  • Le CEC a répondu à notre offre de règlement, déposée le 28 octobre. Leur réponse contient toutes les concessions, sauf une (1), qu’ils avaient déposées précédemment.
  • Les parties ont accepté une médiation non contraignante avec William Kaplan, du 6 au 8 décembre.
  • Si le CEC veut éviter les perturbations pour de vrai, il peut suivre une voie raisonnable : retirer ses concessions et négocier équitablement.
  • Après avoir voté en faveur d’un mandat de grève historique, les membres du personnel scolaire continuent leur lutte pour un contrat équitable, qui soutiendra nos communautés.

Aujourd’hui, les parties se sont réunies pour une quatrième et dernière journée de conciliation. À ce jour, nous avons rencontré les conciliateurs désignés par le ministère les 8, 15, 28 octobre et le 5 novembre. Puisque la conciliation a pris fin, nous sommes en mesure de partager des détails à ce sujet.

Le 18 octobre, les membres ont voté en faveur d’un mandat de grève historique en vue d’obtenir un contrat équitable. Malheureusement, le CEC a répondu en brisant la confidentialité et en caricaturant des événements récents, ignorant leur obligation fondamentale de négocier.

Le 28 octobre, nous avons déposé une offre globale de règlement dans le but de faire avancer les négociations, et nous avons confirmé notre offre d’entamer la médiation. Nous avons déposé une offre globale de règlement qui visait à conclure une entente équitable à la table dans le meilleur intérêt de toutes les parties, y compris de nos cohortes étudiantes. Au total, nous avons retiré ou modifié 41 de nos positions. En faisant preuve de bonne foi pour aller de l’avant, nous avons maintenu l’accent explicitement sur les salaires, la charge de travail et la stabilité d’emploi pour faire reculer la précarité galopante dans le système collégial.

Le 30 octobre, les parties ont convenu de se rencontrer pour une dernière journée de conciliation le 5 novembre. Les parties ont également convenu d’entamer une médiation programmée – à distinguer de l’arbitrage contraignant – avec William Kaplan, du 6 au 8 décembre.

Aujourd’hui, les parties se sont réunies pour une dernière journée de conciliation. Le CEC a déposé sa réponse à notre offre globale de règlement, qui inclut toutes ses concessions initiales, sauf une, et dans laquelle il n’a pratiquement pas changé de direction.

Évaluation de la réponse du CEC

Au total, le CEC a retiré une (1) seule proposition et une (1) concession dans sa réponse officielle à notre offre globale de règlement. Le CEC enverra sans aucun doute un message pour dire qu’ils ont fait le maximum possible, alors que la plupart des éléments qu’ils ont retirés de leur réponse ne sont que des contre-propositions aux positions du syndicat.

Au cours des derniers mois, nous avons déployé tous les efforts possibles afin de conclure un accord de renouvellement dans les délais prévus pour le personnel scolaire des collèges. Le CEC a sapé nos efforts en mettant sur la table des réductions salariales en temps réel et des concessions qui détérioreraient nos conditions de travail. Et elles sont toujours là.

Nous ne négocions pas des concessions. En votant en faveur d’un mandat de grève historique, les membres ont confirmé, en termes absolus, leur appui aux propositions syndicales et leur rejet des concessions de l’employeur, qui menacent d’éroder davantage leurs conditions de travail.

La proposition du CEC concernant la « modernisation » de l’année scolaire est particulièrement préoccupante. Les collèges ont déjà la capacité de dispenser des programmes toute l’année et de rémunérer convenablement leurs membres pour leur travail. Ce que le CEC tente de faire aura des répercussions désastreuses, notamment en ce qui concerne la charge de travail à deux niveaux, l’érosion du perfectionnement professionnel, le temps non consacré à l’enseignement, la suppression des dispositions relatives aux heures supplémentaires du 11e mois, et les risques de blocage des vacances, particulièrement en été.

Le CEC maintient également ses définitions des modes de prestation qui visent à réduire le temps alloué pour l’enseignement des heures de cours asynchrones, ce qui se traduira par MOINS, et non par plus, de temps alloué pour l’enseignement – y compris pour la préparation des cours. Une proposition particulièrement ironique, étant donné les recommandations du Groupe de travail impartial sur la charge de travail, qui ont mises en lumière des augmentations totales du temps nécessaire pour l’enseignement et la préparation des cours.

Médiation, du 6 au 8 décembre

Les parties ont formellement accepté une médiation non contraignante avec William Kaplan, du 6 au 8 décembre. La médiation ne sacrifie pas notre capacité d’exercer notre droit de défendre nos revendications – y compris d’exercer un moyen de pression au travail, si nécessaire, si l’employeur refuse de négocier un contrat équitable. Nous sommes maintenant engagés dans le processus visant à préparer la médiation.

Que se passera-t-il ensuite?

La détermination du CEC à maximiser les profits est plus forte que leur détermination à remplir leur mandat principal qui est d’offrir des programmes d’enseignement, d’apprentissage et de soutien à leurs cohortes étudiantes. Notre détermination à riposter doit être encore plus forte.

Le refus du CEC de réinvestir dans le système collégial – d’investir dans son personnel de première ligne – c’est faire le choix de faire fonctionner les collèges plus comme des entreprises que comme des établissements d’enseignement de qualité.

Au cours de la dernière décennie, le système a accueilli 50 000 étudiantes et étudiants de plus, engagé 1 500 membres du personnel administratif de plus, mais seulement 500 membres du personnel scolaire à temps plein de plus. C’est trois fois plus de gestionnaires que de travailleuses et travailleurs pour éduquer l’avenir de l’Ontario. Avec des excédents accumulés de plusieurs milliards, il y a assez d’argent pour investir de manière responsable tout en faisant face de manière responsable à l’incertitude. La lutte contre l’instabilité financière ne doit pas se faire sur le dos des travailleuses et travailleurs et des populations étudiantes.

Nous avons besoin d’un contrat équitable qui appuie nos communautés, et non pas d’un contrat qui consolide le virage corporatif du CEC et donne la priorité aux profits aux dépens d’une éducation de qualité. En votant en faveur d’un mandat de grève historique, les membres ont clairement fait savoir qu’ils sont résolus à continuer la lutte.

Nous encourageons les membres à suivre les mises à jour des négociations, à rester en contact avec leurs sections locales et à communiquer avec leurs collègues. Nous espérons une issue positive, mais l’espoir n’est pas un plan – et le CEC n’a toujours pas lâché du lest en ce qui concerne les concessions qu’il cherche à arracher. L’unité et la solidarité sont désormais nécessaires pour repousser les concessions du CEC et défendre nos propositions.

Si le CEC souhaite vraiment parvenir à une résolution sans conflit de travail, il doit suivre le chemin de la raison. Mais pour que l’on puisse avancer dans cette voie, le CEC doit cesser de déformer ces concessions et de les présenter comme des « améliorations spectaculaires ».

Solidairement,

Votre équipe de négociation du personnel scolaire des CAAT :

Ravi Ramkissoonsingh, section locale 242, président (il/lui)
Michelle Arbour, section locale 125, présidente par intérim (elle/elle)
Chad Croteau, section locale 110 (il/lui)
Bob Delaney, section locale 237 (il/lui)
Martin Lee, section locale 415 (il/lui)
Sean Lougheed, section locale 657 (il/lui)
Rebecca Ward, section locale 732 (elle/elle)

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