Bulletin de négociation no15
C’est du 6 au 8 décembre derniers que nous entreprenions une médiation non contraignante avec le Conseil des employeurs des collèges (CEC).
Bien que la médiation ait pris fin, les parties ont convenu de se rencontrer à nouveau les 6 et 7 janvier 2025 aux fins de médiation non contraignante. Pour le moment, nous avons laissé expirer l’accord de désescalade.
Tandis que nous encourageons le CEC à engager un dialogue constructif en janvier prochain, nous n’avons pas réussi jusqu’à maintenant à lui faire comprendre qu’il doit abandonner ses concessions. Pour obtenir des résultats différents, nous nous devons d’adopter une approche différente.
Nous avons toujours dû nous battre pour apporter les changements nécessaires pour nos collègues et pour nous-mêmes. Les choses n’ont pas changé. Nous devons nous préparer à nous battre sur tous les fronts contre les coupures, contre les concessions et contre l’austérité qui déferlent dans plusieurs collèges.
Nous examinons attentivement nos options afin de déterminer quelles voies éventuelles nous permettront d’obtenir une nouvelle convention collective qui reflète les priorités des membres : pas de concessions, des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et une sécurité d’emploi accrue.
Concessions et coupures font bon ménage
Comme les membres nous l’ont clairement fait comprendre et comme nous l’avons dit dès le début, nous ne pouvons accepter de bonne foi une convention collective qui contiendrait des concessions qui affaiblissent nos conditions de travail et peuvent faciliter les coupures dans les collèges.
Après trente jours de négociations, 4 jours de conciliation, un mandat de grève historique et 3 jours de médiation, le CEC maintient sa position sur les concessions, fabriquant en même temps une crise qui risque d’entraîner des coupures parmi les travailleurs de première ligne.
Nous savons désormais combien de travail nos membres font sans reconnaissance ni rémunération. Si nous avions une convention collective qui reflétait les réalités de notre charge de travail actuelle, et non pas celle d’il y a 40 ans, il en coûterait 24 500 $ par membre au système collégial. Selon nos propres calculs, c’est 24 500 $ de travail accompli gratuitement par chacune et chacun de nous.
En 2025 comme en 2024, nos revendications communes restent immuables : pas de concessions, des salaires plus élevés, la sécurité d’emploi et pas de travail gratuit.
Un meilleur système nécessite un nouveau leadership
Les travailleurs ne devraient jamais avoir à payer le prix de l’incapacité des dirigeants des collèges et différents gouvernements à gérer l’enseignement postsecondaire en Ontario.
Les gestionnaires responsables de ce gâchis ne peuvent pas nous guider au travers d’une crise qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer. Leurs activités ont laissé le système collégial dépourvu de financement public, entretenu par une main-d’œuvre extrêmement fragile, avec environ trois quarts du personnel scolaire vivant dans la précarité. Cela fait plus de dix ans que les collèges accusent des surplus historiques, ajoutant pendant ce temps 1 500 administrateurs et seulement 500 membres au sein du personnel scolaire à temps plein.
Les dirigeants du système collégial et politiciens de mauvaise foi tenteront de tirer profit de la crise actuelle pour provoquer peur et incertitude, et dresser les travailleurs les uns contre les autres : le personnel scolaire à temps plein contre le personnel scolaire qui n’est pas à temps plein, un département contre un autre, un collège contre un autre.
Faire régner l’incertitude ne peut servir qu’un seul but, et ce n’est pas celui d’un système collégial public bien financé, qui accorde la priorité à ses étudiants et communautés. Aujourd’hui plus que jamais, l’unité et la solidarité font acte d’antidote. Nous ne pouvons pas permettre que les mauvaises décisions prises au sommet dictent notre avenir et l’avenir des étudiants avec qui nous travaillons chaque jour.
Un meilleur système collégial est possible, tout comme d’ailleurs un contrat qui respecte le travail de 15 000 membres à travers la province, un personnel qui forme des étudiants aux cycles supérieurs pour leur permettre de trouver un emploi intéressant au sein des communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent.
Ce travail n’est pas gratuit. Nous gagnons quand l’employeur voit de l’autre côté de la table chacune et chacun d’entre nous debout derrière notre équipe de négociation, prêt à avancer et à se battre pour l’avenir.
Solidairement,
Votre équipe de négociation du personnel scolaire des CAAT :
Ravi Ramkissoonsingh, section locale 242, président (il/lui)
Michelle Arbour, section locale 125, présidente par intérim (elle/elle)
Chad Croteau, section locale 110 (il/lui)
Bob Delaney, section locale 237 (il/lui)
Martin Lee, section locale 415 (il/lui)
Sean Lougheed, section locale 657 (il/lui)
Rebecca Ward, section locale 732 (elle/elle)
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