Mise à jour sur les négociations du personnel scolaire des collèges : Avec un avis de non-constitution d’une commission, il est temps de faire en sorte que la médiation compte

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Bulletin de négociation no16

Après près de 30 jours de négociations, 4 jours de conciliation, un mandat de grève historique et 3 jours de médiation, le Conseil des employeurs des collèges (CEC) se borne à nous offrir un contrat qui fait faire marche arrière au personnel scolaire des collèges et qui détériore nos conditions de travail, tout en contribuant à une crise qui menace de coupures les travailleurs de première ligne des collèges de l’Ontario.

Aujourd’hui, après un examen attentif de nos options et en réponse à la réticence du Conseil des employeurs des collèges (CEC) à négocier un contrat équitable exempt de concessions, nous avons pris deux (2) mesures importantes :

  • Nous avons demandé un avis de non-constitution d’une commission au ministère du Travail.
  • Et nous avons déposé une plainte de pratique déloyale de travail auprès du ministère du Travail.

Le rapport de non-constitution d’une commission est un levier mis à la disposition des deux parties qui, une fois en place, lance un compte à rebours de 16 jours avant que des mesures de grève ou un lockout puissent être déclenchés. Pendant ce temps, les modalités de la convention collective sont gelées. Par contre, les négociations peuvent se poursuivre tout au long de cette période et après.

Le personnel scolaire des collèges sera donc en position légale de prendre des mesures de grève dès la nouvelle année. 

La plainte de pratique déloyale de travail a été déposée en réponse à la mauvaise foi du CEC durant les négociations. En dépit de demandes réitérées et non satisfaites concernant une divulgation adéquate suite aux décisions à l’échelle fédérale et provinciale, le CEC et les collèges ont commencé à imposer des modalités qui auront une incidence négative sur l’éducation.

Jusqu’ici, nous avons utilisé tous les moyens disponibles pour propulser les négociations vers un contrat qui améliorerait la vie professionnelle du personnel scolaire des collèges de tout l’Ontario. Le CEC a démontré qu’il n’irait pas de l’avant à moins d’y être obligé. Il est donc temps d’agir.

Les membres méritent de recevoir une évaluation honnête et réaliste de la situation, soit qu’il est peu probable que le CEC abandonne sa réticence systématique à négocier librement et équitablement sans menaces d’actions collectives.

Pour faire en sorte que nos rencontres de médiation des 6 et 7 janvier 2025 soient plus productives, nous encourageons le CEC à revoir ses propositions antérieures et à supprimer toutes ses concessions.

En plus d’une surcharge administrative, les collèges ont enregistré des profits record ces dix dernières années. Tandis que la moitié de nos membres travaillent de contrat à contrat, sans sécurité d’emploi et avec peu ou pas d’avantages sociaux, trois fois plus de gestionnaires que de professeurs à temps plein étaient ajoutés au système.

Et aujourd’hui, le CEC et les collèges mettent en œuvre un programme d’austérité qui porte atteinte au processus de négociation. Les travailleurs ne devraient jamais avoir à payer le prix de l’incapacité des dirigeants des collèges et différents gouvernements à gérer l’enseignement postsecondaire en Ontario.

Les collèges de l’Ontario peuvent choisir une meilleure façon d’avancer, et ce, avec des dirigeants autres que ceux qui ont contribué à créer la crise actuelle.

Il est possible que les mesures de grève n’empêchent pas le CEC et les collèges de mettre en œuvre leur programme d’austérité. Toutefois, le moment est venu de nous battre sur tous les fronts pour sauver notre système collégial et restaurer ainsi un actif public qui a pour mandat d’accorder la priorité à une éducation de qualité et de servir les communautés dans lesquelles nous vivons et travaillons.

Nous sommes réellement prêts à poursuivre la négociation d’un contrat qui répond aux revendications de nos membres et à éviter des perturbations pendant le semestre, mais nous n’accepterons pas un contrat qui est pire que notre contrat actuel pendant que les collèges menacent nos membres d’imposer des mesures d’austérité.

Les revendications des membres sont claires : pas de concessions, des salaires plus élevés, pas de travail gratuit et une meilleure protection de l’emploi. Nous avons hâte de réaffirmer ces priorités avec le CEC au début de la nouvelle année.

Solidairement,

Votre équipe de négociation du personnel scolaire des CAAT :

Ravi Ramkissoonsingh, section locale 242, président (il/lui)
Michelle Arbour, section locale 125, présidente par intérim (elle/elle)
Chad Croteau, section locale 110 (il/lui)
Bob Delaney, section locale 237 (il/lui)
Martin Lee, section locale 415 (il/lui)
Sean Lougheed, section locale 657 (il/lui)
Rebecca Ward, section locale 732 (elle/elle)

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