TORONTO – Les négociations reprennent le 10 novembre entre le personnel scolaire des collèges communautaires et leur employeur, alors que le syndicat qui représente ces enseignants espère pouvoir conclure un accord.
« Un accord est possible, mais seulement si celui-ci respecte le personnel scolaire et les étudiants, » a déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario, Warren (Smokey) Thomas. « Mais à défaut de régler les questions de liberté académique et de qualité de l’éducation, les administrateurs des collèges provoquent le SEFPO à demander à ses membres un vote de grève et fixer des dates de grève. »
Le SEFPO représente plus de 9 000 membres du personnel scolaire dans les 24 collèges communautaires. Une nouvelle ronde de pourparlers contractuels avec l’employeur – le Conseil de la rémunération et des nominations dans les collèges (« le Conseil ») – est prévue du 10 au 12 novembre.
À la suite d’une grève de trois semaines en mars 2006, l’arbitre William Kaplan avait mis en place un groupe de travail mixte avec présidence indépendante sur la charge de travail, la liberté académique et la qualité de l’éducation. Un rapport unanime de ce groupe d’experts a été publié en mars 2009.
Le SEFPO estime nécessaire de voir les recommandations de ce groupe de travail intégrées dans la prochaine convention collective, y compris un modèle collégial pour déterminer les méthodes d’évaluation des étudiants. Le Conseil a refusé cette revendication.
Le syndicat cherche également à obtenir du libellé de la convention qui garantit la liberté académique telle qu’elle existe dans d’autres institutions postsecondaires publiques dans la province.
Bien que les collèges aient établi des partenariats avec des universités en Ontario et à l’échelle mondiale pour partager des programmes d’enseignement et qu’ils aient obtenu le droit d’accorder des diplômes, le Conseil refuse de négocier toute disposition relative à la liberté académique pour son personnel scolaire.
« En manquant à ses obligations vis-à vis du rapport du groupe de travail sur la charge de travail et en refusant de négocier de bonne foi des améliorations aux conditions d’apprentissage dans les collèges, le Conseil met les étudiants en danger encore une fois. Nous trouvons cela tout à fait inacceptable, » a déclaré Thomas.
Le SEFPO s’efforce de faire apparier les accords récents sur les salaires offerts et acceptés par d’autres enseignants postsecondaires.
Pour de plus amples renseignements :
Ted Montgomery, président, équipe de négociation du SEFPO, 416-578-4255
Janet Wright, négociatrice du SEFPO, 416-788-0994