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Agents de protection de la nature : Au premier rang de la protection des ressources naturelles de l'Ontario

Quand on songe aux travailleurs de première ligne, dans le contexte de la COVID-19, les agents de protection de la nature ne sont peut-être pas les premières personnes à nous venir à l’esprit. Mais selon Elaine Bagnall, présidente du CREEM du ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF), « leur travail de première ligne essentiel de protection des richesses naturelles de l’Ontario se poursuit dans une pandémie, et ils s’exposent aux mêmes risques que les autres agents de la paix qui appliquent les lois. »

Les agents de protection de la nature travaillent pour le MRNF et sont membres du SEFPO. Ils font appliquer les lois sur les richesses naturelles de l’Ontario, dont la faune, la pêche sportive et commerciale, la chasse et les terres et forêts de la Couronne. De plus, pendant l’état d’urgence actuel dû à la COVID-19 en Ontario, ils ont  la responsabilité supplémentaire d’appliquer la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence.

Cette responsabilité les amène à être régulièrement en contact avec le public, même maintenant. L’éducation fait partie intégrante de l’emploi des agents de protection de la nature, qui font en sorte que les chasseurs, pêcheurs à la ligne, campeurs et autres membres du public connaissent les lois régissant les ressources naturelles de l’Ontario.

Lorsque les gens ne se conforment pas à ces lois, les agents de protection de la nature sont responsables de porter des accusations et de recueillir des preuves physiques. Ils effectuent des patrouilles de surveillance sur les cours d’eau et sur les terres publiques et privées, ce qui les met en contact avec le public chaque jour. Leur travail est souvent dangereux, et c’est pourquoi les agents de protection de la nature sont dotés d’un équipement de protection individuelle et portent une arme de poing, les seuls membres du personnel de la Fonction publique de l’Ontario à en porter une.

Travail critique pendant la pandémie

Au fur et à mesure que la température grimpe, les gens sortent davantage et veulent profiter du plein air. Toutefois, l’état d’urgence actuel impose des restrictions aux activités autorisées, et c’est aux agents de protection de la nature de s’assurer que ces restrictions sont respectées, afin de ralentir la propagation du virus de la COVID-19 et de concentrer les ressources d’urgence sur la pandémie.

Par exemple, jusqu’à récemment, des restrictions en matière de feux étaient en vigueur dans toute la région des incendies de la province, et le camping récréatif sur toutes les terres de la Couronne demeure interdit aussi longtemps que l’ordonnance reste en vigueur.

La saison de pêche à la truite est ouverte dans tout le sud de l’Ontario depuis le mois d’avril, et les agents de protection de la nature sont en grand nombre pour vérifier que les pêcheurs se conforment aux règlements de pêche, aux directives du médecin hygiéniste en chef et à la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence.

La saison de chasse à la dinde sauvage et à l’ours noir est ouverte à travers la province, et la récente ouverture de la saison de pêche au doré jaune dans le nord de l’Ontario garde les agents de protection de la nature occupés à faire en sorte que les membres du public respectent les règlements.

Dans le sud-ouest de l’Ontario, les agents de protection de la nature de l’unité maritime conduisent des patrouilles de surveillance maritime sur les voies navigables entre l’Ontario et le Michigan, un travail encore plus dangereux depuis la pandémie. Selon Kevin Sprague, président de la section locale 130 du SEFPO, « Nous sommes parfois à quelques brasses de l’État du Michigan, et nous rencontrons régulièrement des bateaux pleins de pêcheurs à la ligne venus du Michigan pour pêcher dans les eaux ontariennes, ce qui est actuellement interdit depuis la fermeture des frontières à tous les déplacements non essentiels ». Au 28 mai dernier, le Michigan comptait plus de deux fois plus de cas de COVID-19 que l’Ontario et près de deux fois et demie le nombre de décès.

Plus d’agents de protection de la nature sont nécessaires

Moins de 180 agents de protection de la nature sont responsables de protéger les ressources naturelles de notre vaste province. Pendant la campagne électorale de 2018, les conservateurs de Doug Ford avaient promis d’en embaucher un plus grand nombre, afin d’améliorer l’application des lois et de protéger les cours d’eau. Deux ans plus tard, l’Ontario attend toujours.

Le SEFPO demande au premier ministre Doug Ford et au ministre des Richesses naturelles et des Forêts, John Yakabuski, de prendre au sérieux la protection des ressources naturelles de l’Ontario en tenant leur promesse électorale d’embaucher un plus grand nombre d’agents de protection de la nature.

Le SEFPO est toujours fier du travail critique que les agents de protection de la nature font, mais il l’est encore plus maintenant, pendant la crise de la COVID-19. Et nous en avons besoin d’un nombre encore plus grand », a déclaré le président Warren (Smokey) Thomas. Comme tant d’autres membres du SEFPO, ces membres sont des héros des premières lignes.

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