Toronto – La première ministre Kathleen Wynne devrait exiger du ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels, Monsieur Yasir Naqvi, qu’il démissionne du Cabinet pour avoir si mal géré la crise du personnel au Centre de détention d'Ottawa-Carleton (CDOC), déclarait aujourd’hui le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario.
« Il est désormais évident que Yasir Naqvi est responsable de la pagaille au CDOC », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, après avoir entendu dire qu’il avait renvoyé la surintendante de l’établissement, Maureen Harvey, vendredi dernier. Elle sera remplacée par le surintendant adjoint, Mike Wood.
« Il est scandaleux que le ministre puisse dire que « Mike (Wood) et son équipe continueront de diriger l'établissement en toute sécurité » (traduction libre); c’est un mensonge et cela va à l’encontre du travail d’un conseil consultatif communautaire qui, l’an dernier, avait conclu que le CDOC croulait sous les problèmes organisationnels, tels que surpeuplement et manque de personnel, sans compter une nourriture de piètre qualité.
« Le CDOC est devenu synonyme de crise dans le secteur des services correctionnels de l’Ontario et je crains que nous n’assistions à une augmentation du nombre de camouflages et de mensonges, et de la toxicité des relations de travail qui ravagent le système carcéral. »
Monsieur Thomas a dit qu’il trouvait pour le moins troublant qu’en renvoyant Madame Harvey, le ministère perd une surintendante respectée ayant une longue histoire de défense des droits des détenus et s’étant toujours montrée visionnaire en ce qui concerne la prison du 21e siècle. » C’est la deuxième surintendante que le ministère renvoie au CDOC.
Le SEFPO, qui représente plus de 7 000 agents de correction et de probation et de libération conditionnelle, a demandé au ministère de tenir sa promesse d’établir un groupe de travail afin d’étudier les causes sous-jacentes de la crise dans le milieu correctionnel et de faire des recommandations sur la façon d’améliorer le système. Le syndicat insiste pour dire que le groupe de travail doit inclure des représentants du syndicat et du personnel des ministères des Services correctionnels, de la Santé et des Soins de longue durée et des Services communautaires, ainsi que de groupes de défense des droits des victimes.
Pour plus d'information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931
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