TORONTO – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario se présentera à la Cour supérieure de justice de l'Ontario mercredi pour lutter contre la décision du gouvernement d’arrêter la contestation judiciaire à son système informatique qui a échoué dans la gestion de l’aide sociale dans la province.
Le syndicat a lancé le défi en décembre au nom des milliers de bénéficiaires de l'aide sociale et du soutien aux personnes handicapées dont le revenu a été affecté de façon considérable et erratique par l'introduction du Système automatisé de gestion de l'aide sociale (SAGAS).
Dans les mois qui ont précédé le lancement du SAGAS en novembre 2014, le syndicat a déjà averti le gouvernement que le programme est défectueux et qu’il pose une menace sérieuse aux citoyens vulnérables qui dépendent du financement du gouvernement pour survivre. Le SEFPO a lancé la poursuite judiciaire en décembre quand il est devenu clair que l'ampleur du problème est bien pire.
« D’après nous, le gouvernement a violé les droits de la Charte à propos de la sécurité de la population en faisant fonctionner un système qui est manifestement connu d’être mauvais et insuffisant, » a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas.
« Ce n’est pas une question de relations de travail pour nous. C’est une question de justice fondamentale qui mérite d’une audience complète, » a déclaré Thomas. « Le gouvernement essaie d'arrêter cette audience plutôt que d'expliquer devant les tribunaux pourquoi il a déclenché prématurément un monstre informatique sur les citoyens les plus pauvres de la province. »
Le SAGAS continue à mal fonctionner et les plaintes s’accumulent dans les municipalités, il a dit.
« PricewaterhouseCoopers que le gouvernement a embauché, vient de produire un rapport intérimaire confirmant tout ce que nous avons dit depuis le début. »
La ministre des services sociaux et communautaires, Helena Jaczek, peut penser que c’est juste l'équivalent de l’irritation causée par son Blackberry, mais combien de problèmes son téléphone multifonctions lui cause vraiment ?
« Il y a des gens qui ont été expulsés de leurs appartements parce qu’ils n’ont pas reçu de chèques du gouvernement pour payer leurs loyers. Les gens ont dû emprunter de l’argent pour se rendre à des rendez-vous médicaux, et le gouvernement ne leur rembourse pas l'intérêt. Je ne pense pas que la ministre comprenne l'ampleur de ce problème, » a continué Thomas. « Si elle la comprend, ça alors, son endurcissement me dépasse ! »
– 30 –