Dans une victoire écrasante pour le système de santé public du Canada, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a statué en septembre que les lois qui limitent les soins de santé à deux vitesses au Canada ne violent pas la Charte canadienne des droits et libertés.
Déposée par le Dr Brian Day et ses associés, cette contestation, qui a duré plus de dix ans, visait à saper les principes sur lesquels repose le système de santé public du Canada – c’est-à-dire que les soins de santé doivent être prodigués en fonction des besoins des gens et non pas en fonction de l’épaisseur de leur portefeuille. Nombre de gens ont salué cette décision, soulignant le fait que la population canadienne est contre la privatisation du système de soins de santé du Canada.
La décision rendue par le juge John Steeves de la Cour suprême de la Colombie-Britannique arrive à un moment critique pour l’Ontario, puisque le gouvernement provincial a souligné dans son Plan de préparation de l’automne qu’une partie du financement des 741 millions de dollars pour résorber l’arriéré des interventions chirurgicales serait allouée à des « établissements de santé alternatifs ». Cela comprend des cliniques de santé privées à but lucratif.
« Les hôpitaux de l’Ontario sont aux prises avec des sous-financements chroniques », a déclaré le président de l’OPSEU/SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Au lieu d’allouer des financements en santé aux cliniques privées qui donnent la priorité aux patients qui peuvent payer le plus, le gouvernement devrait s’efforcer de réduire le déficit que nos hôpitaux publics ont accumulé, afin qu’ils disposent de davantage de ressources pour rattraper les interventions chirurgicales en retard. »
Le président Thomas a également souligné le fait que le système de santé public de l’Ontario dispose d’une capacité excédentaire pour résorber l’arriéré des interventions chirurgicales. Cette capacité comprend les installations chirurgicales qui ont été fermées, mais qui peuvent être rouvertes facilement, et la possibilité d’augmenter les services d’IRM en allouant plus de financement, ce qui évite de financer des cliniques privées à cette fin.