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Le 14 mars 2024
TORONTO – Après les commentaires trompeurs du premier ministre Doug Ford, hier, au sujet de la privatisation en cours de la LCBO par son gouvernement, la présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick, est aux côtés des travailleuses et travailleurs de la LCBO pour remettre les choses au clair.
« La journée d’action de la LCBO de mardi était organisée par les travailleurs de la LCBO qui sont les témoins directs de la vente de la LCBO, morceau par morceau, jour après jour », a déclaré JP Hornick. « Nos membres de la LCBO sont bien placés pour voir comment le gouvernement Ford cède le travail de la LCBO à des entrepôts privés, à des entreprises hors site et transfère les ventes d’alcool de la LCBO à des détaillants privés. Et c’est la raison pour laquelle 7 000 travailleuses et travailleurs de la LCBO ont signé la pétition que nous avons remise à Doug Ford. »
Le refus du premier ministre Ford de dire que son gouvernement a l’intention de privatiser la LCBO a été directement contredit par les éléments que la LCBO a mis sur la table lors de la première journée de négociation, hier, avec la Division des employés de la Régie des alcools de l’OPSEU/SEFPO (LBED).
« La LCBO veut retirer les parties de notre convention collective qui l’empêchent de fermer ses succursales, de licencier ses employés permanents et de sous-traiter notre travail », a déclaré Colleen MacLeod, présidente de l’équipe de négociation de la LBED. « Ils veulent aussi supprimer tous les plafonds sur le nombre d’épiceries autorisées à vendre de l’alcool. Doug Ford ne manque pas de culot de dire que nos emplois sont “sûrs” alors que c’est son gouvernement qui dit à la LCBO ce qu’elle doit mettre sur la table de négociation. »
Voici quelques-unes des façons dont le gouvernement Ford continue de privatiser la LCBO :
- Privatisation de la vente au détail de boissons alcooliques : Lorsque la LCBO vend de l’alcool, les bénéfices – 2,5 milliards de dollars par année – sont investis dans des services publics comme les soins de santé et l’éducation. Lorsque les grandes épiceries sont autorisées à vendre de l’alcool, le profit de leurs ventes va dans les poches de leurs PDG.
- Privatisation de l’exécution des commandes en ligne : Le personnel de la LCBO exécutait les commandes en ligne, les emballait et les expédiait aux magasins ou domiciles. Cette opération est maintenant confiée à un établissement privé et ça coûte plus cher.
- Privatisation des entrepôts de la LCBO : Il existe maintenant plusieurs entrepôts tiers où les produits sont stockés, déchargés et expédiés à d’autres endroits. À l’automne 2023, la LCBO a transféré 1,2 million de caisses de nouveaux millésimes de son entrepôt de Durham pour les entreposer dans un entrepôt privé. De plus, la distribution de tous les cadeaux durant la période des Fêtes de fin d’année est maintenant assurée par des entrepôts privés plutôt que par des entrepôts et du personnel de la LCBO.
- Privatisation des commandes spécialisées : Lorsqu’une personne veut acheter un produit qui n’est pas disponible à la LCBO, elle peut le commander. Mais ce service n’est plus assuré par le personnel de la LCBO, car il a été confié à un sous-traitant.
- Privatisation de l’atelier d’imprimerie : Le travail d’impression de la LCBO était auparavant effectué à l’interne, au siège social, par le personnel de la LCBO, mais l’atelier d’imprimerie a été vendu et le travail, confié à un sous-traitant.
- Privatisation du Centre de traitement de données : Toutes les données provenant des opérations de la LCBO étaient sauvegardées par le Centre de traitement de données de la LCBO au siège social. Ce travail a été sous-traité et est maintenant fait hors site.
« Il est assez clair qu’on ne peut pas faire confiance à Doug Ford pour dire la vérité au sujet de la privatisation de la LCBO », a ajouté JP Hornick. « C’est le même gouvernement qui essayait de brader la Ceinture de verdure pour remplir encore plus les poches de leurs copains promoteurs immobiliers. Et maintenant, ils essaient d’aider les PDG des grandes chaînes d’épicerie à s’enrichir encore davantage en vendant de l’alcool au lieu de protéger les services publics et les bons emplois dans nos collectivités. »
Pour en savoir plus : opseucommunications@opseu.org