Après avoir refusé de négocier loyalement pendant des mois avec les travailleurs, la direction de la LCBO a présenté une proposition à la table juste avant la fin de notre délai de grève qui contenait de nombreuses attaques contre nos conditions de travail, des salaires qui ne répondaient pas à l’inflation, et des tactiques visant à faire tomber les obstacles à la privatisation dans notre contrat.
Vous nous avez dit que les questions les plus importantes pour vous dans cette ronde de négociations étaient les suivantes :
- Lutter contre la privatisation des ventes et des entrepôts d’alcool afin de protéger nos emplois et les services publics qui sont financés par les recettes de la LCBO
- Lutter pour améliorer les conditions de travail et la sécurité d’emploi de nos membres, dont 70 % sont occasionnels, y compris pour des emplois permanents à temps plein et à temps partiel, de meilleurs horaires et l’accès aux avantages sociaux.
Nous nous sommes montrés fermes sur ces revendications – vos revendications – parce que si nous laissons Doug Ford poursuivre son plan de privatisation de la vente d’alcool qui enrichit ses copains milliardaires et PDG des chaînes d’épiceries et dépanneurs, non seulement nos emplois seront en danger, mais aussi nos services publics comme les soins de santé, l’éducation et les infrastructures. Voilà les raisons de notre lutte.
La proposition que l’employeur a mis sur la table ne s’en approche même pas.
Cliquez ici pour télécharger la proposition la plus récente de l’employeur en format PDF.
Voici notre analyse des éléments de la proposition patronale :
- L’employeur a proposé ce qui suit : « Toutes les autres propositions non incluses dans le présent document (C1) ou déjà approuvées comme convenues sont considérées comme retirées par les deux parties »
Notre analyse : Par l’entremise du processus d’établissement des revendications, les travailleurs ont donné des directives à l’équipe de négociation au sujet des questions prioritaires qu’ils voulaient discuter lors de ces négociations. Nous avons fait beaucoup de travail à la table de négociation et nous sommes parvenus à une entente sur plusieurs questions avec l’employeur. Cette proposition de l’employeur, qui a été présentée juste avant la fin du délai de grève, annulerait tout le travail qui a été accompli tout au long des négociations. Le retrait au dernier moment de questions convenues précédemment montre que l’employeur et le gouvernement ne négocient pas sérieusement.
- Propositions de l’employeur sur les salaires
Les salaires proposés par l’employeur ne correspondent pas aux attentes. Au cours des trois dernières années, nous avons perdu plus de 3,5 % à cause de l’inflation et, même avec les prévisions optimistes de la Banque du Canada, nous serions encore aux prises avec une réduction salariale, compte tenu de l’inflation.
- La proposition de l’employeur concernant les ajustements spéciaux de salaires
Bien que la proposition de l’employeur rapproche les salaires de ces postes aux salaires qui sont offert par l’industrie en général, il existe des conditions liées à l’agrément pour ces classifications.
- Revendication de l’employeur concernant les horaires de travail alternatif (HTA) – Logistique
Il s’agissait d’une revendication de l’employeur et non la revendication d’un membre. Elle engendrerait, à la discrétion de l’employeur, une incertitude importante sur les horaires des quarts avec un préavis de 14 jours, Les samedis et, pour certaines classifications les dimanches, seraient considérés comme des jours de travail réguliers, ce qui nuirait à la conciliation travail-vie personnelle et causerait des problèmes importants avec la garde des enfants et les soins aux personnes âgées.
De plus, les travailleurs n’auraient pas la possibilité de se désinscrire des HTA.
4A. Personnel des opérations (travailleurs d’entrepôt, contremaîtres, commis d’entrepôt)
L’employeur propose d’introduire des quarts de travail de 4 jours de 10 heures avec une pause-repas de 30 minutes, ce qui augmenterait les heures de travail régulières à 38 heures, sans aucune rotation d’horaire fixe proposée, juste aux fins de la négociation. L’employeur aurait la possibilité d’affecter les travailleurs à une équipe et à un horaire, qui ne pourraient demander un changement d’affectation qu’une fois tous les six mois pour la période de six mois suivante.
4B. Employés de contrôle (opérateurs de pupitre de commande principal, opérateurs de pupitre de commande)
L’employeur propose d’introduire des quarts de travail de 4 jours de 12 heures avec une pause-repas de 30 minutes, ce qui augmenterait les heures de travail régulières de 37,5 à 44 heures, sans aucune rotation d’horaire fixe proposée, juste aux fins de la négociation. L’employeur aurait la possibilité d’affecter les travailleurs à une équipe et à un horaire, qui ne pourraient demander un changement d’affectation qu’une fois tous les six mois pour la période de six mois suivante.
4C. Opérateurs de systèmes VAX
L’employeur propose d’introduire des quarts de travail de 4 jours de 12 heures avec une pause-repas de 30 minutes, ce qui augmenterait les heures de travail régulières à 38,5 heures, sans aucune rotation d’horaire fixe proposée, juste aux fins de la négociation. L’employeur aurait la possibilité d’affecter les travailleurs à une équipe et à un horaire, et les employés ne pourraient demander un changement d’affectation qu’une fois tous les six mois pour la période de six mois suivante.
4D. Spécialiste de l’entretien (préposés à l’entretien, mécaniciens d’entretien, électriciens d’entretien, techniciens en électronique, mécaniciens d’entretien des bâtiments, employés WW3 comme les concierges)
L’employeur veut introduire une semaine de travail en rotation inégale. Les travailleurs travailleraient 8 jours par période de paye dans un mois et 6 jours par période de paye. En d’autres mots, tous les employés touchés par ce nouvel horaire n’auraient pas un revenu stable d’un mois à l’autre. La moyenne des heures sur deux mois que propose l’employeur ne fonctionne pas. L’employeur aurait la possibilité d’affecter les travailleurs à une équipe et à un horaire, qui ne pourraient demander un changement d’affectation qu’une fois tous les six mois pour la période de six mois suivante.
- L’employeur a proposé que la LCBO et le SEFPO acceptent de renouveler plusieurs lettres d’entente.
La proposition de l’employeur de renouveler les lettres sans aucun changement est inadéquate et ne répond pas aux besoins des travailleurs de la LCBO qui sont aux prises avec la privatisation. Les lettres ont été rédigées à une époque où le gouvernement n’avait pas annoncé la privatisation de la vente d’alcool. Votre équipe de négociation a déposé des propositions exhaustives pour améliorer ces lettres afin de répondre à la commodité et de protéger les emplois à la LCBO.
- L’employeur veut que les deux parties acceptent les modifications suivantes à la convention collective :
Lettre d’entente – Objet : Amélioration de l’indemnité de départ – Privatisation – Employés permanents :
Bien que l’employeur ait répondu à une partie de notre revendication, on est encore loin des montants et des maximums, qui n’ont pas été mis à jour depuis les années 1990.
Suppression de la lettre d’entente – Objet : Grocery Program Channel Stores :
En supprimant cette lettre, l’employeur retire son engagement à maintenir les ventes d’alcool dans les épiceries à leurs niveaux actuels, accroît ainsi les profits des milliardaires et réduit la part d’argent public pour les Ontariens.
Lettre d’entente – Objet : Affichage et attribution des postes
La proposition de l’employeur d’augmenter de 5 % le nombre de postes permanents à temps plein (PTP) ne tient pas compte de la précarisation systémique du personnel de la LCBO. L’employeur doit faire preuve d’un réel engagement envers ses travailleurs et répondre aux propositions du syndicat. L’équipe de négociation avait mis sur la table plusieurs gains pour des postes PTP dans chaque installation logistique et au siège social.
Nouveau – Lettre d’entente – Objet : Volume de caisses dans les centres de service au détail de la LCBO
L’augmentation du volume pour l’entrepôt de Durham (RSC) qui a été proposée par l’employeur, bien que bienvenue, n’est pas significative et n’empêcherait pas la perte d’emplois à cause de l’externalisation massive de l’entreposage et de la distribution à des entreprises tierces parties comme Trillium.
Régime d’avantages sociaux pour le personnel occasionnel
La proposition de l’employeur de réduire le nombre d’heures pour être admissible aux avantages sociaux est un pas dans la bonne direction, mais la période d’attente de cinq ans est draconienne et sans précédent dans aucune autre industrie.
Article 6 – Sécurité d’emploi
L’employeur veut établir des zones géographiques pour le commerce de détail qui définiraient le district où un magasin est situé aux fins des mises à pied, tout en supprimant la protection selon laquelle il ne peut pas les modifier pendant la durée de la convention collective. Cela donnerait à l’employeur la possibilité de modifier les limites du district de façon à ce qu’il puisse forcer les employés à déménager plus loin, ce qui pourrait avoir des effets négatifs sur la sécurité d’emploi des membres.
Article 7 – Heures de travail et supplémentaires
Pour le commerce de détail, l’employeur veut supprimer les quarts de travail désignés qui ont été négociés et avoir la possibilité de planifier les heures de début et de fin du personnel à différents moments, même d’une semaine à l’autre. Le personnel serait en proie à une plus grande incertitude en ce qui concerne les horaires, qui pourraient interférer avec les plans de garde d’enfants ou les soins aux personnes âgées, ainsi qu’à d’autres engagements.