Le récent rapport du directeur de la responsabilité financière (DRF) de l’Ontario démontre qu’après 12 ans de pouvoir, les libéraux n’ont toujours pas compris comment faire la distinction entre recettes et dépenses, a déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario.
« Les libéraux estiment toujours que nous pouvons maximiser les revenus en coupant dans les dépenses publiques », a dit Warren (Smokey) Thomas. « Ça ne marche tout simplement pas comme ça; en fait, ça ne fait qu’élargir le déficit, comme le souligne le rapport du DRF.
« Un énorme potentiel de revenus n’est pas touché simplement parce que les libéraux de Kathleen Wynne ne tiennent pas à contrarier leurs acolytes de la rue Bay », a ajouté Thomas. Le DRF recommande vivement à la province de restaurer le taux d'imposition des sociétés aux niveaux de 2009 et d’abandonner sa dépendance imprudente sur les partenariats public-privé (P3) qui, selon le rapport de la vérificatrice générale de l’an dernier, a coûté plus de 8 milliards de dollars à l’Ontario, compte tenu de 73 projets examinés.
« Ces deux mesures à elles seules permettraient d’amasser plus de 50 milliards de dollars en revenus sur 10 ans. Au lieu d'induire le public en erreur en prétendant que le gouvernement va équilibrer son budget d’ici à 2017-2018 (une cible que le DRF qualifie de presque impossible à atteindre), les libéraux devraient agir avec audace en restaurant le taux d'imposition des sociétés et en abandonnant la confiance malavisée et coûteuse qu’ils accordent aux P3. »
Dans son récent rapport, Stephen LeClair a déclaré que le gouvernement surestime ses prévisions de recettes et sous-estime ses prévisions de dépenses sur une période de trois ans. Le résultat, conclut-il, est que le gouvernement provincial produira un déficit de 3,5 milliards de dollars d’ici 2018.
Thomas a déclaré que la campagne sans relâche du gouvernement visant à réduire les dépenses publiques est une technique de camouflage commode et fallacieuse visant à masquer son refus de produire des revenus en augmentant les impôts des sociétés et en éliminant les P3.
« Même le gouvernement reconnaît que les dépenses publiques de l’Ontario sont les plus faibles par habitant de toutes les juridictions canadiennes », a déclaré Thomas. « Notre faiblesse fondamentale est notre incapacité à récupérer des recettes là où ce serait le plus évident de les récupérer.
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Warren (Smokey) Thomas
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