Par la suite aux progrès faits à la table, le personnel scolaire des collèges accepte de régler les questions contractuelles en suspens en médiation-arbitrage

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Bulletin de négociation no19

Du 6 au 7 janvier 2025, votre équipe de négociation du personnel scolaire des collèges a rencontré le Conseil des employeurs des collèges (CEC) dans le cadre d’une médiation non contraignante, dans le but de parvenir à une entente qui protège l’avenir les membres du personnel scolaire et garantit une éducation de qualité.

Aujourd’hui, les parties ont signé une lettre d’accord qui a procuré des avantages sociaux importants, en particulier pour nos membres les plus précaires. En utilisant l’influence d’un mandat de grève historique, les membres du personnel scolaire ont pu contraindre le CEC à retirer des concessions importantes. Les parties ont convenu de soumettre tous les points en suspens à la médiation-arbitrage avec l’arbitre William Kaplan.

Les membres du personnel scolaire des CAAT ont fléchi son pouvoir collectif au service d’un meilleur système. En octobre dernier, près de 80 % de nos membres ont donné un mandat de grève historique – envoyant le message fort que les membres du personnel scolaire étaient prêts à faire grève pour protéger l’éducation. Avant toute action syndicale, nous avions commencé à nous préparer à exercer cette influence.

L’arbitrage de contraignant est un processus que les travailleuses et travailleurs peuvent utiliser pour résoudre les points en suspens des négociations devant un arbitre. Puisque l’arbitrage implique un arbitre tiers pesant les propositions des deux parties pour statuer sur une entente définitive, il était essentiel, selon l’équipe, que les concessions nuisibles que proposait l’employeur et qui éroderaient nos conditions de travail soient écartées de la table. Des progrès suffisants ont été accomplis aujourd’hui sur les priorités clés pour ouvrir la voie à un accord équitable.

Nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage de la population étudiante sont inextricables – et le CEC et les collèges savent que les membres du personnel scolaire sont prêts à se lever pour protéger les deux. Par conséquent, nous avons constaté du mouvement plus important de la part du CEC au cours des deux derniers jours qu’au cours des six derniers mois.

Malgré les progrès réalisés à la table, l’arbitre Kaplan a conclu que nous étions dans une impasse – nécessitant la décision de renvoyer tous les points en suspens à la médiation-arbitrage. Comme nous l’avons appris lors des négociations précédentes, nous négocions avec un employeur inébranlable prêt à sacrifier l’avenir des membres du personnel scolaire et de la population étudiante pour protéger son plan d’activités d’entreprise.

À une époque où la population étudiante et les travailleuses et travailleurs souffrent des compressions de programmes et de personnel, ce que nous voyons, c’est la fin du programme en deux étapes du gouvernement Ford : priver nos collèges publics de fonds publics; et encourager la dépendance à l’égard des frais de scolarité scandaleux.

Les membres de la direction des collèges étaient très heureux d’accepter un programme qui exploite la population étudiante et les travailleuses et travailleurs. À présent que ce château de cartes est en train de s’écrouler, leur plan d’urgence est l’austérité. Déjà en 2021, le vérificateur général affirmait que le gouvernement Ford savait bien ce qui se passait dans nos collèges – et que la province n’avait pas de stratégie à long terme.

En réalité, nous devons lutter sur tous les fronts pour sauver nos collèges, pas seulement à la table de négociation. L’Ontario demeure la dernière parmi les provinces quant au financement par étudiant. Selon les propres mots du gouvernement, chaque dollar investi dans l’éducation postsecondaire rapporte 1,36 $ pour l’Ontario. Le sous-financement de nos collèges va à l’encontre de l’intérêt public – les moteurs sociaux et économiques de nos collectivités ont besoin d’investissements, plus que nous n’avons besoin d’un nouveau spa de luxe à Toronto.

La stabilité de notre secteur dépend d’un modèle de financement remanié qui traite nos collèges comme l’actif public qu’ils sont, et non comme une génératrice de profits ou un pion politique dans les débats fédéraux sur l’immigration. Les collèges de l’Ontario ont un mandat public clair : préparer la population étudiante à son avenir et garantir la santé économique de notre province. Nous sommes les enseignantes et enseignants, les bibliothécaires et les conseillères et conseillers qui donnent vie à l’apprentissage de la population étudiante.

Notre employeur et le gouvernement provincial ont démontré à maintes reprises qu’ils étaient prêts à agir contre les intérêts publics. Et maintes fois, les travailleuses et travailleurs seront la force qui les tiendra responsables.

En toute solidarité,

Votre équipe de négociation du personnel scolaire des CAAT :

Ravi Ramkissoonsingh, section locale 242, président (il/lui)
Michelle Arbour, section locale 125, présidente par intérim (elle/elle)
Chad Croteau, section locale 110 (il/lui)
Bob Delaney, section locale 237 (il/lui)
Martin Lee, section locale 415 (il/lui)
Sean Lougheed, section locale 657 (il/lui)
Rebecca Ward, section locale 732 (elle/elle)

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