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Doug Ford continue de s'en prendre aux plus vulnérables de la province

Smokey Thomas speaking at podium
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La province doit remédier à une dizaine d’années de sécheresse dans le financement des services aux personnes atteintes d’un handicap du développement, avec de l’argent et du bon sens plutôt qu’avec d’autres coupures, a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas.

Le weekend dernier, les bureaux de presse de l’Ontario ont commencé à parler de l’offre du gouvernement Ford de verser 1 million de dollars à n’importe quelle compagnie qui pourrait dénicher des économies dans le secteur des déficiences intellectuelles. L’appel à candidatures n’a pas été rendu public et n’a été découvert par la Presse canadienne qu’après une demande d’accès à l’information.

« Le gouvernement a essayé une fois de plus de faire croire au public qu’il arrêtait de s’en prendre aux plus vulnérables, et puis il fait ça », a dit M. Thomas. « C’est un échec moral aux proportions épiques. »

Déjà terriblement sous-financé, ce secteur n’a vu aucune augmentation de son financement de base au cours des 10 dernières années. Le Groupe de travail sur le logement des Services de l’Ontario pour les personnes ayant une déficience intellectuelle a découvert l’an dernier que 15 700 adultes vivant avec une déficience intellectuelle étaient en attente de services résidentiels en 2017, contre 12 000 quatre ans plus tôt. Et juste le mois dernier, une Ontarienne de Renfrew qui vit avec déficience intellectuelle a reçu son congé de l’hôpital et a fini dans un refuge pour les sans-abri.

Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier du SEFPO, a fait remarquer qu’en plus de tout cela, la rétention du personnel et le recrutement sont très difficiles dans ce secteur. Environ 62 pour cent des préposés au soutien des personnes handicapées venant d’agences se retrouvent à des postes occasionnels ou à temps partiel indésirables.

« Le système est en crise et le gouvernement veut aggraver les choses en ajoutant du stress et des difficultés pour les travailleurs et pour les utilisateurs de services? », demande M. Almeida. « C’est pousser les gens vulnérables, qui ont besoin de soins intensifs de haute qualité, dans les rues, les salles d’urgence, les prisons et les refuges pour sans-abri. Rien ne justifie d’ajouter à la souffrance et aux difficultés de ces personnes. »

Le pire, ici, a ajouté M. Thomas, c’est que non seulement les consultations prévues représentent une perte d’argent que l’on pourrait utiliser à bon escient pour restaurer et renforcer le secteur, mais l’appel aux candidatures lancé par le gouvernement était accompagné d’une mise en garde troublante.

« Il est clairement ressorti de tout cela que ce travail serait fait sans consulter les individus, les familles, les parents ou les fournisseurs de services », a ajouté M. Thomas. « Nous avons affaire ici à une autre manœuvre délinquante d’un gouvernement corrompu qui prétend négocier pour ne rien faire pour justifier son programme destructeur. »

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