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La gangrène dévore le gouvernement Ford, selon le président Thomas

Toronto – La fuite concernant le projet de loi relatif à la privatisation des soins de santé nous montre que la gangrène dévore le Parti progressiste-conservateur, selon le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, qui a déclaré que cette fuite illustre les conflits qui enveniment le parti et le fait que le gouvernement Ford veut faire ses choux gras sur les soins de santé.

« Les soins de santé sont le baril de poudre de la politique canadienne – celui qui allume la mèche fait tout exploser », a déclaré le président Thomas. « Le flirt de Ford avec la privatisation des soins de santé nous montre qu’il se moque bien des priorités de la population. Cette fuite est annonciatrice de la mutinerie qui couve. »

« Il est temps que Ford se ravise et écoute les gens », a indiqué le président Thomas. « Il est temps d’écouter la population de l’Ontario, les travailleurs de la santé de première ligne et leurs syndicats qui sont les véritables experts du système de santé. »

Le SEFPO représente plus de 50 000 travailleurs de la santé dans les hôpitaux de l’Ontario, les services ambulanciers, les foyers de soins de longue durée, les soins de santé communautaire, les soins de santé mentale et les services du sang et du diagnostic. 

Selon l’ébauche du projet de loi qui a « fuité » cette semaine, le gouvernement Ford aurait l’intention de démanteler les 14 Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) et de les remplacer par une « super agence » des services de santé qui aurait le pouvoir d’ordonner des fusions et des fermetures d’établissements de soins de santé en Ontario.

« Les restructurations finissent toujours par coûter plus cher aux contribuables », a déclaré pour sa part le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida. « En dépit du recours à une multitude de termes en vogue tels que « intégration » et « efficience », il s’agit surtout de trouver des moyens « novateurs » de faire de l’argent avec les soins de santé. « Il s’agit en réalité d’une privatisation indirecte et d’un plan propre à déclencher un retour de flamme. Il n’est donc pas étonnant que Ford ait demandé en urgence à la“ très rare” ministre de la Santé, Christine Elliott, d’aller jeter de l’eau sur les braises. »   

« N’oublions pas que l’ancien premier ministre Mike Harris avait tenté en vain de restructurer les soins de santé », a déclaré le premier vice-président/trésorier Almeida. « Son gouvernement avait sabré 800 millions de dollars dans le budget de la santé de l’Ontario, mais dépensé 880 millions de dollars dans la restructuration, tout ça au nom des soi-disant “gains d’efficience”. Ford devrait savoir que les gens ne se font plus dupés par des slogans ineptes. » 

« Les RLISS sont peut-être imparfaits, mais créer une nouvelle super-agence ne règlera pas les problèmes », a ajouté le président Thomas. « Ce sera du pareil au même, mais il y aura un prix énorme à payer. » « Si Ford avait à cœur d’améliorer les soins de santé, il redirigerait l’argent consacré à l’administration et à la gestion vers les premières lignes de soins. » « Il mettrait l’accent sur les investissements dans les services publics tels que la santé et l’éducation qui rendent la vie de la population ontarienne plus abordable et il irait rencontrer immédiatement les experts qui travaillent en première ligne et leur syndicat. »

« Gouverner en semant le chaos n’est certainement pas un traitement approprié pour le système de santé de l’Ontario. »

Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931