Le plan de M. Ford visant à étendre les cliniques privées en Ontario coûtera cher aux patient(e)s, mettra en péril des vies et aggravera considérablement les pénuries de personnel, selon les syndicats de soins de santé

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Cinq importants syndicats du secteur de la santé de l’Ontario demandent au gouvernement Ford de ne pas aller de l’avant avec son plan visant à siphonner le financement provincial des soins hospitaliers publics et à le remettre aux cliniques chirurgicales privées à but lucratif – une entreprise risquée qui coûtera cher aux Ontariennes et Ontariens et qui endommagera l’accès aux soins publics.

Les syndicats – le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario/SCFP, l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario, l’OPSEU/SEFPO, le SEIU/Healthcare et Unifor – affirment que cette initiative privera davantage notre système de soins de santé public de financement et détournera du personnel de première ligne pour enrichir les actionnaires privés et diminuer l’accès aux soins de santé publics. L’attente des patient(e)s pour des soins de santé dans le cadre de ce programme sera encore plus longue. On ne devrait pas les faire croire qu’ils ne paieront pas de leur poche.

Ils affirment que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a mis en œuvre des politiques visant à démoraliser le personnel de la santé, à aggraver la pénurie de ce personnel et à provoquer l’épuisement professionnel en raison de charges de travail lourdes et de salaires bas. Le financement de cliniques privées va encore nuire à la capacité des hôpitaux publics de l’Ontario de fournir des soins de haute qualité et va rendre encore plus difficile le maintien en poste du personnel de première ligne.

L’histoire montre que les cliniques à but lucratif siphonnent le personnel des hôpitaux publics; qu’elles concentrent leurs activités sur la prestation de services aux patient(e)s ayant les besoins médicaux les moins complexes pour maximiser leurs profits; et qu’elles laissent aux hôpitaux publics le soin des patient(e)s souffrant de maladies multiples, graves et coûteuses à traiter. Les taux de mortalité et les coûts sont plus élevés dans les centres chirurgicaux à but lucratif.

Les cliniques, les foyers de soins de longue durée et les agences de soins infirmiers à but lucratif ont déjà coûté énormément aux Ontariennes et Ontariens et ont sérieusement aggravé la pénurie de personnel dans notre système public. Avec la hausse des coûts de la vie et l’inflation, il faut aux Ontariennes et Ontariens des investissements dans les soins de santé publics – et non un modèle qui utilisera des fonds publics pour générer des profits privés, tout en réduisant l’accès universel.

Plutôt que de détourner le financement des soins hospitaliers publics vers des cliniques privatisées, le gouvernement doit investir dans notre bien-aimé système de soins de santé public; mettre en œuvre un programme de fond de rétention du personnel hospitalier public; et financer ses hôpitaux publics au moins au rythme de la moyenne des hôpitaux canadiens pour faire face à la croissance de la population, au vieillissement et aux pressions inflationnistes.

Citations :

« Bien que le gouvernement Ford ait nié tout soutien à une privatisation des hôpitaux lors des dernières élections, il réduit considérablement les budgets des hôpitaux publics tandis qu’il finance de manière agressive les centres chirurgicaux à but lucratif. Les frais d’utilisation, les coûts plus élevés, les taux de mortalité plus élevés et la perte de personnel hospitalier n’empêcheront pas le gouvernement de monétiser les interventions chirurgicales. Pour contrer cela, on a besoin de l’opposition de la main-d’œuvre hospitalière et de la population de l’Ontario. On verra émerger une résistance féroce de la part de ces deux. »

– Michael Hurley, président, Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario

« Les profits privés sont en conflit direct avec un faible coût et l’accès aux soins publics. Ce sont les citoyennes et citoyens de l’Ontario qui payeront le prix ultime du programme à américaine du premier ministre Ford sous forme de crise de personnel aggravée et de factures impayées. Le personnel de la santé de première ligne et leurs syndicats n’ont pas été consultés et nous demandons à la ministre de la Santé de mettre de côté le plan de privatisation des Conservateurs progressistes jusqu’à ce qu’une évaluation des risques liés aux ressources humaines soit entreprise et rendue publique. »

– Sharleen Stewart, présidente, SEIU Healthcare

« Cette mesure va à l’encontre des principes de notre système public de soins de santé. Doug Ford permet aux cliniques privées de profiter de ces procédures de santé essentielles, ce qui n’est pas une solution à notre crise des soins de santé. Cela ne fera qu’aggraver cette crise en aggravant les pénuries de personnel dans notre système public et en détournant des fonds des hôpitaux et cliniques publics. »

– Naureen Rizvi, directrice de région de l’Ontario, Unifor

« L’affirmation selon laquelle cette mesure allégera le fardeau des hôpitaux publics est un mensonge flagrant de la part du premier ministre Ford et de la ministre Jones. Pour améliorer l’accès aux soins, les hôpitaux publics ont besoin de personnel et de financement. Les deux seront encore plus épuisés à cause une dépendance accrue à l’égard de cliniques privées. L’affirmation selon laquelle les patientes et patients ne paieront jamais de leur poche pour des soins de santé dans le cadre de ce plan de liquidation est un autre mensonge. Qu’il s’agisse de ventes incitatives ou de doubles facturations, les cliniques privées priorisent les profits – et cette démarche nuira sans aucun doute aux patientes et patients et au système de santé public dont nous dépendons toutes et tous. En ces temps difficiles, nous devrions nous occuper les uns des autres et non pas des sociétés et de leurs actionnaires. »

– JP Hornick, présidente, Ontario Public Service Employees Union/Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (OPSEU/SEFPO)

« Chaque résidente et résident de la province devrait s’inquiéter de la création par notre gouvernement d’un système à deux vitesses où les personnes qui peuvent payer de leur poche passeront devant les autres pour recevoir leur chirurgie et leur traitement en premier. Les personnels infirmier et de la santé ont besoin de plus de soutien et d’un meilleur financement dans le système public et non pas d’un plan qui détournera simplement les dollars publics vers les mains des actionnaires privés. Les infirmières et infirmiers demandent au premier ministre Ford d’abandonner ce plan désastreux et d’investir dans le système public pour assurer l’accès universel. »

– Bernie Robinson, IA, présidente par intérim, Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO)

Pour plus d’informations : 

Stella Yeadon, Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario/SCFP, syeadon@cupe.ca

Sheree Bond, AIIO, shereeb@ona.org

Kim Johnston, OPSEU/SEFPO, kjohnston@opseu.org

Corey Johnson, SEIU Healthcare, c.johnson@seiuhealthcare.ca

Hamid Osman, Unifor, Hamid.Osman@unifor.org

 

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