Les pompières et pompiers forestiers dénoncent le mépris du gouvernement Ford pour leur santé et leur sécurité

Queen’s Park, Toronto – Noah Freedman, pompier forestier vétéran, et JP Hornick, présidente de l’OPSEU/SEFPO, se sont joints aux députés néo-démocrates Guy Bourgouin, Lise Vaugeois et Sol Mamakwa à Queen’s Park aujourd’hui pour dénoncer le mépris absolu du gouvernement Ford pour la santé et la sécurité des pompières et pompiers forestiers; et pour exiger des mesures avant le début imminent de la saison des incendies de 2024.

« Comme les pompières et pompiers urbains, les pompières et pompiers forestiers courent un risque plus élevé de cancer et de maladies cardiaques. On présume que certains diagnostics des pompières et pompiers urbains sont liés au travail, mais la WSIB n’accorde pas de reconnaissance automatique aux pompières et pompiers forestiers. Ils doivent plutôt faire 36 démarches pour prouver un lien de causalité fort entre leur exposition et le diagnostic – tout en gérant une maladie grave. C’est honteux », a déclaré la présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick.

« Comme pour les changements climatiques, le gouvernement de l’Ontario traite la santé des pompiers forestiers avec une ignorance délibérée des preuves scientifiques », a ajouté Noah Freedman, pompier forestier chevronné de huit ans et vice-président de la section locale 703 de l’OPSEU/SEFPO. « Le document sur la santé et la sécurité que nous avons déposé auprès du gouvernement, ainsi que sa réponse, sont la preuve qu’il a été négligent pendant des années en croyant que personne n’y prêtait attention. Certains d’entre nous sont encore là, mais nous sommes toutes et tous en train de mourir – et on ne saurait plus nous réduire au silence. »

La saison des feux de forêt de l’an dernier a battu des records. Même la population qui n’était pas près d’un incendie actif en a ressenti les impacts. Les pompières et pompiers forestiers passent 16 heures par jour, semaine après semaine, à inhaler des émissions cancérogènes pour assurer la sécurité des résidentes et résidents et des collectivités de l’Ontario.

Malheureusement, ils ne reçoivent pas une formation adéquate en matière de santé et de sécurité face aux conditions toxiques auxquelles ils sont exposés aux premières lignes, malgré les recommandations répétées adressées au gouvernement, notamment par le Comité mixte sur la santé et la sécurité au travail du ministère des Ressources naturelles. Il est choquant de constater qu’ils sont toujours invités à se couvrir la bouche avec des chiffons secs, comme des bandanas – une méthode qui s’est avérée inefficace dans les années 1990.

Le gouvernement Ford a le pouvoir de régler cette crise et de protéger les travailleuses et travailleurs des feux de forêt avant le début de la saison des feux de forêt de 2024. Les pompières et pompiers forestiers risquent tout pour la population ontarienne, et le gouvernement Ford doit les reconnaître pour le travail crucial qu’ils accomplissent et s’assurer qu’ils ont toutes les protections dont ils ont besoin.

« Le gouvernement a eu de nombreuses occasions de modifier la classification des pompières et pompiers forestiers afin qu’ils bénéficient de la même couverture présomptive contre le cancer que les autres pompières et pompiers. Pour ajouter l’insulte à l’injure à laquelle on abandonne à vivre les pompières et pompiers forestiers de longue date, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts les fait payer de leur poche pour la formation. Mais il refuse ensuite de les former correctement pour qu’ils se protègent contre l’inhalation de substances cancérigènes », a déclaré la députée néo-démocrate de Thunder Bay–Supérieur-Nord, Lise Vaugeois. « Les contrats sont courts, mal payés et garantissent que l’Ontario n’acquiert pas l’expertise nécessaire pour lutter contre les incendies qui ne cessent de croître en raison de la crise climatique et de l’hiver très sec de cette année. »

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