Toronto (Ontario) – Les pompiers forestiers de l’Ontario bénéficieront bientôt de la même couverture présomptive de la CSPAAT que leurs collègues urbains. Comme les pompiers urbains, les pompiers forestiers courent un risque plus élevé de cancer, de maladies et lésions cardiaques, ainsi que de trouble de stress post-traumatique. Alors que certaines maladies sont présumées comme étant attribuables au travail des pompiers urbains, ce n’était pas le cas pour les pompiers forestiers qui n’avaient pas droit à la même reconnaissance automatique de la part de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).
« Pendant des années, les pompiers forestiers se sont battus pour être reconnus, et inclus dans une législation qui tienne compte de leurs sacrifices », a déclaré Noah Freedman, vice-président de la section locale 703 de l’OPSEU/SEFPO. « Cette nouvelle, nous la devons à la détermination inlassable de ces travailleurs et travailleuses qui combattent les feux de forêt partout en Ontario. Le combat n’est pas terminé, car nous avons encore du travail à faire. Mais au nom de tous nos collègues qui ont sacrifié leur santé et leur vie, et de celles et ceux qui continuent de le faire, nous pouvons au moins célébrer cette promesse de changement. Il revient maintenant au gouvernement de mettre en œuvre ce changement immédiatement. »
De nombreux pompiers forestiers chevronnés quittent le programme ontarien de lutte contre les feux de forêt pour des emplois mieux rémunérés ailleurs. Les bas salaires insultants, qui sont offerts par le gouvernement de l’Ontario, ne reflètent pas la nature à haut risque de ce travail. Les pompiers forestiers passent 16 heures par jour, semaine après semaine, loin de leurs proches, à inhaler des émissions cancérogènes pour assurer la sécurité des populations et communautés de l’Ontario.
Le gouvernement Ford se vante du nombre élevé de recrutements et de sa prime de rétention unique de 5 000 $ qui n’est accordée qu’à certains pompiers forestiers. Mais comme le disent les pompiers forestiers depuis des années, nous avons besoin de travailleurs expérimentés pour diriger les équipes. Autrefois, les équipes de pompiers forestiers pouvaient avoir jusqu’à 100 ans d’expérience combinée; de nos jours, elles n’ont en général que cinq ans d’expérience totale. C’est la connaissance des situations qui permet d’assurer la sécurité – on apprend ce travail sur le terrain. Mais le roulement du personnel est élevé parce que les gens ne sont pas rémunérés adéquatement pour le niveau de risque élevé associé à ce travail. Une situation qui expose les travailleurs qui choisissent de revenir à des risques encore plus élevés. Et c’est inacceptable!
Les pompiers forestiers réclament depuis des années un reclassement – entre autres solutions à la crise de la rétention du personnel. Ils ont rencontré le ministre Smith pour lui faire part de leurs préoccupations, mais le gouvernement n’a pas pris de mesures. L’Ontario a perdu 50 équipes l’an dernier, et les conséquences se sont fait sentir partout dans la province, avec des incendies incontrôlés et de la fumée qui enveloppait nos villes. Le gouvernement Ford doit agir rapidement avant que son inaction ne se révèle fatale.
« Le changement dans la couverture de la CSPAAT est une étape importante pour reconnaître le travail dangereux que font les pompiers forestiers. Mais pour veiller à ce que les Ontariens ne soient pas inutilement exposés à la fumée cet été, nous devons de toute urgence régler la crise de rétention du personnel, qui frappe les Services d’urgence, d’aviation et de lutte contre les feux de forêt de l’Ontario », a ajouté JP Hornick. « Les propres conclusions de ce gouvernement indiquent que la saison des feux de forêt de cette année s’annonce encore plus dangereuse que la saison record de l’an dernier, mais le gouvernement Ford refuse pourtant de reclasser ces travailleurs pour faire face à la crise. Il préfère jouer avec notre sécurité plutôt que de payer aux pompiers forestiers un salaire équitable qui reflète les risques qu’ils prennent. »