Toronto – Tandis que la violence contre les travailleurs en santé mentale ne cesse d’augmenter, le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) déclare qu’il est temps que le gouvernement provincial remplace ses bonnes intentions par des mesures concrètes afin de réduire de manière significative le nombre d’agressions commises.
« C’est bien beau d’en parler, mais ces discussions n’ont aucun impact quantifiable sur la violence à laquelle font face nos membres dans les établissements psychiatriques », a déclaré Ed Arvelin, président de la Division de la santé mentale du SEFPO, laquelle représente près de 8 000 travailleurs. « Combien d'autres fractures, menaces de mort et marques de morsures devrons-nous subir avant que le gouvernement reconnaisse que les conditions de travail à l’intérieur des établissements de santé mentale en Ontario sont une menace mortelle pour tous ceux et toutes celles qui y travaillent? »
Monsieur Arvelin a fait ces commentaires aujourd’hui même, tandis que le SEFPO et d’autres groupes d'intervenants rencontraient des représentants du ministère du Travail et du ministère de la Santé et des Soins de longue durée au Comité de leadership afin d’étudier le problème répandu de la violence au travail et de faire des recommandations.
Toutefois, selon Nancy Pridham, présidente de la section locale 500 du SEFPO, qui représente plus de 1 500 travailleurs au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) de Toronto, le Comité de leadership a beaucoup à dire mais agit peu. Le 23 octobre dernier, une infirmière autorisée de CAMH avait été violemment agressée et avait subi plusieurs blessures graves aux yeux, au visage et aux membres.
« Quand CAMH reconnaîtra-t-il que faire du yoga et chanter « Kumbaya » ne font rien pour nous protéger? », a demandé Madame Pridham. « Nous avons besoin d’une intervention véritable, de mesures concrètes et de personnes qui ont à cœur d’avoir un milieu de travail sûr et psychologiquement sain. »
Le SEFPO a dit que le ministère de la Santé pourrait prescrire des mesures immédiates pour atténuer les risques élevés auxquels sont exposés les travailleurs des établissements de santé mentale, telles qu’augmenter les effectifs, améliorer les procédures d'évaluation des risques, améliorer les systèmes de communication, renforcer la sécurité et offrir davantage de formation au personnel.
« Le gouvernement sait bien que la situation est extrêmement dangereuse, et pourtant, il refuse d’augmenter le financement nécessaire aux changements », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Les travailleurs en santé mentale ne veulent rien d’autre que de s’occuper de leurs patients. Mais ils ne peuvent pas le faire s’ils ne sont pas en sécurité au travail. »
Pour plus d’information :
Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931
Ed Arvelin, Division de la santé mentale du SEFPO, 807-628-918