Professionnels Hospitaliers bannière

SEFPO : Le gouvernement doit intervenir pour mettre fin aux frais d’utilisation des cliniques privées

Toronto – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) demande au gouvernement provincial de prendre des mesures immédiates contre les cliniques privées qui facturent des frais d’utilisation illégaux à leurs patients pour des services médicalement nécessaires.

Dans un rapport accablant rendu public cette semaine, l’Ontario Health Coalition a identifié 88 cliniques privées à travers le pays qui facturent de tels frais, dont 12 en Ontario.

Le rapport intitulé Private Clinics and the Threat to Public Medicare in Canada présente les principales conclusions d’un sondage auquel ont participé 136 cliniques privées dans neuf provinces et les comptes rendus de 250 patients qui ont dû payer ces frais d’utilisation.

« Les résultats sont irréfutables », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Nous savons que les Ontariens sont asphyxiés à tous les niveaux, mais avec ces résultats, c’est terminé, il n’y a plus d’excuses possibles; ce gouvernement doit assumer ses responsabilités et protéger les patients de l'Ontario. »

Cela fait des années que le SEFPO parle du sous-financement chronique des soins de santé dans la province, des coupures dévastatrices dans les budgets des hôpitaux et de l’impact de ces compressions sur la privatisation rampante.

« Les services hospitaliers ont systématiquement été abandonnés dans nos hôpitaux communautaires pour être confiés à des cliniques privées, où l’on demande aux patients de payer certains frais », a déclaré Sara Labelle, présidente de la Division des professionnels hospitaliers du SEFPO. « Et pour comble, les médecins de ces cliniques facturent en plus notre régime d'assurance-santé! Ce sont les patients, souvent ceux qui sont les moins en mesure de payer, mais qui craignent ne pas avoir d’autre choix, qui sont victimisés par ces escroqueries. »

Le SEFPO, fier d’être membre de l’Ontario Health Coalition, demande aux gouvernements fédéral et provincial d’appliquer les modalités de la Loi canadienne sur la santé et de défendre les principes de justice, d’équité et de compassion qui sous-tendent notre système de soins de santé public.

« Ces cliniques privées ne devraient pas profiter de personnes qui sont malades ou âgées », a ajouté Monsieur Thomas. « C’est inadmissible et immoral, et c'est pourquoi nous continuerons de nous battre contre la privatisation sous toutes ses formes. »

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931; Sara Labelle 905-914-4037

Related News