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La Commission de règlement des griefs « dépèce » l’administration pénitentiaire pour sa conduite répréhensible

North Bay – La Commission de règlement des griefs s’est prononcée en faveur d’un représentant syndical d’une prison de North Bay, qui avait été accusé de « brimades, harcèlement, intimidation et menaces à personne au travail » il y a de cela plus de trois ans. Mike Bisaillon, alors président de la section locale 616 du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), avait été suspendu avec solde pendant trois mois pour ses présumées actions.

Le vice-président de la commission, Monsieur Bram Herlich, a rejeté toutes les allégations faites par le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (MSCSC), les qualifiant de simples rumeurs. Monsieur Herlich a ordonné au ministère de payer 5 000 $ en compensation à Monsieur Bisaillon et 20 000 $ au SEFPO – un montant sans précédent décerné par la commission.

Réprimandant de façon cinglante la conduite et les motivations des cadres supérieurs du MSCSC, Monsieur Herlich les a durement critiqués pour ce qu’il considère être un « complot visant à faire un exemple du plaignant et à lui apprendre une leçon ». Il a singularisé la surintendante de la prison de North Bay, Lou-Ann Lucier, pour avoir agi par « sentiment antisyndical ».

Monsieur Herlich a continué de critiquer vertement l’employeur pour avoir abusé de sa propre politique en matière de discrimination et de harcèlement en milieu de travail, qu’il a utilisée pour justifier sa conduite à l'égard de Monsieur Bisaillon.

À titre d’acte de réparation supplémentaire, Monsieur Herlich a ordonné au ministère d’afficher un avis à la prison de North Bay pour promettre, entre autres choses, de ne pas décourager l’adhésion syndicale, de ne pas interférer dans le travail des délégués syndicaux et de ne pas retirer les avis syndicaux affichés. Le ministère doit également promettre de réparer les dommages subis par Michel Bisaillon et le syndicat.

Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a dit que la décision de la commission représente une énorme victoire pour le droit de représentation syndicale des travailleurs et pour leur droit d’être protégés contre les brimades de l’employeur.

« C'est une journée extraordinaire, pas juste pour Mike et le SEFPO, mais pour tous les travailleurs en Ontario qui sont représentés par un syndicat ou qui souhaitent l’être », a encore dit Monsieur Thomas. « Cet employeur a utilisé des manœuvres dilatoires pour ternir la bonne réputation d’un président de section locale et attaquer notre syndicat. Il a enfreint les termes de la convention collective et la loi. Et maintenant, il est exposé et il doit payer le prix de ses méfaits. »

« Je félicite Mike de tout cœur et je lui rends hommage pour son courage et pour avoir persisté à chercher à obtenir justice tout au long d’une bataille épuisante de trois ans. « Tandis que la crise se poursuit dans les services correctionnels, aujourd’hui, la justice a été rendue. »

Pour plus d'information : Timothy Humphries, agent des communications bilingue intérimaire, SEFPO, 416-432-6907

Connexe : Page d’index Services correctionnels en état de crise

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