TORONTO – Plus de communautés dans le nord de l’Ontario subiront une perte énorme de service à la suite des coupures du gouvernement aux comptoirs ServiceOntario.
À partir de février, les comptoirs de service à Wawa, Baie Gore sur l’Île Manitoulin et Hearst auront leurs heures d’ouverture réduites de moitié, de 42,5 heures par semaine à 16, 22 et 25 heures respectivement. Le comptoir à Rainy River avait ses heures hebdomadaires réduites de 42,5 à 16, novembre dernier. Le comptoir de ServiceOntario à South Porcupine sera fermé le 1er février et les habitants auront besoin de conduire à Timmins pour le service en personne.
Ces 5 comptoirs ServiceOntario parmi 22 sont considérés comme des sites « à faible volume » par le gouvernement; dont 21 se trouvent dans le nord. Tous ces comptoirs auront leurs heures réduites, possiblement dans les mois à venir, à mesure que les employés permanents à temps plein partent à la retraite. Voici la liste des soi-disant sites « à faible volume » : Atikokan, Blind River, Chapleau, Cochrane, Espanola, Geraldton, Ignace, Iroquois Falls, Kapuskasing, Manitouwadge, Marathon, Moosonee, Nipigon, Rainy River, Red Lake, Sioux Lookout, Terrace Bay, ainsi que Stratford dans le sud de l’Ontario.
Cette vague de coupures de service avait commencé en novembre lorsque quatre comptoirs à Oshawa, Newmarket, Toronto et Chatham ont été fermés.
Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, a fait appel à Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario récemment élue, de réexaminer cette décision gouvernementale et de commencer à accorder la priorité à la prestation de bon service à tous les Ontariens et Ontariennes, indépendamment de la géographie.
« Les Ontariens et Ontariennes ont besoin des comptoirs ServiceOntario pour obtenir des certificats de naissance, des permis de conduire, des cartes de santé et d’autre pièces d’identité émises par le gouvernement, »Thomas a déclaré. « Tout simplement parce que ces comptoirs ne sont pas aussi occupés que d’autres ailleurs dans la province ne veut pas dire que les gens doivent perdre ce qui est en réalité un service essentiel. »
Thomas croit que ces coupures de service ont pour but de rendre les comptoirs ServiceOntario plus attrayants pour un acheteur du secteur privé depuis que le gouvernement ait annoncé février dernier son intention de privatiser ce service public qui contribue 2,7 milliards de dollars aux recettes du gouvernement. Thomas prévient également que la perte de contrôle et de surveillance par le gouvernement mettra à risque la confidentialité des renseignements personnels des Ontariens et Ontariennes.
« En tant qu’employés dévoués du secteur public, la priorité absolue de nos membres est de fournir un bon service et en même temps protéger les renseignements personnels, » Thomas a dit. « Qu’est-ce qui se passera lorsqu’une entreprise privée prendra en charge et ajoutera ‘faire un profit’ à la liste ? »
Renseignements :
Warren (Smokey) Thomas: 416-443-8888 Don Ford, Communications du SEFPO : 416-448-7442