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Dévoiler la vérité : Nos histoires de COVID

OPSEU Disability Rights Caucus, Caucus des personnes handicapees du SEFPO
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En ayant des effets dramatiques sur la santé physique, sociale, économique et émotionnelle des minorités raciales et ethniques et d’autres groupes visés par l’équité, qui ont payé un lourd tribut, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière des inégalités de longue date.

Joignez-vous aux comités et caucus visés par l’équité de l’OPSEU/SEFPO à l’occasion de d’une série d’histoires/témoignages, intitulée « Dévoiler la vérité : nos histoires de COVID », qui parlent des conséquences de la pandémie sur la santé et le bien-être des divers groupes visés par l’équité et qui montrent combien il est urgent d’agir afin de réduire les inégalités croissantes au sein des populations qui sont exposées à des risques démesurés.

Conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les personnes handicapées

La pandémie de COVID-19 a entraîné de profondes difficultés pour les personnes handicapées. Une chose aussi simple que le port du masque pour le commun des mortels peut être très compliquée pour une personne handicapée.

Les masques sont très importants pour stopper la propagation de la COVID-19, mais ils constituent une barrière supplémentaire pour les personnes ayant une déficience auditive, tant dans leur vie professionnelle que dans leur vie quotidienne.

Selon la gravité de la perte auditive, communiquer peut être très difficile. On ne peut plus lire sur les lèvres ni voir les expressions du visage pour comprendre.  Ce n’est pas simple d’entendre les personnes parler à travers un masque et de faire répéter ses collègues de travail.  Ajuster le masque correctement quand on porte des prothèses auditives ou des implants cochléaires peut également être très compliqué.  Certains employeurs ont acheté des masques transparents, mais ce n’est pas facile de s’en procurer et ils ne sont pas obligatoires.

Certaines personnes handicapées ne peuvent pas porter de masque pour des raisons médicales et les jugements et les critiques dont elles peuvent faire l’objet dans la communauté ajoutent encore à leur anxiété.

L’approbation des mesures d’accommodements appropriées constitue une autre barrière importante à laquelle les personnes handicapées sont confrontées quotidiennement en milieu de travail. Bien que le Code des droits de la personne de l’Ontario indique clairement qu’un employeur a l’obligation de prendre des mesures d’accommodement si cela ne lui cause pas une contrainte excessive, la plupart des employeurs ne respectent pas ces droits. La plupart des personnes handicapées, qui occupent un emploi précaire et n’ont pas la possibilité de faire du télétravail ni de bénéficier d’une prestation pour un congé, courent de plus grands risques de tomber gravement malades.

La COVID-19 a également des répercussions dans nos communautés – les petites commercent disparaissent et les banques alimentaires sont submergées par les demandes des personnes qui n’arrivent plus à nourrir leur famille.  Les personnes handicapées comptent beaucoup sur les services comme les banques alimentaires et les services de soutien communautaires.  Les prestations qu’elles reçoivent du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) ou d’Ontario au travail (OT) ne suffisent souvent pas à couvrir leur loyer et leur facture d’électricité.  Accéder aux programmes alimentaires peut également être difficile puisqu’ils ne sont pas toujours facilement accessibles aux personnes handicapées. Sans transport sécuritaire, sans argent pour payer le taxi ni personne pour les accompagner au programme alimentaire, elles finissent le ventre vide.

Les personnes handicapées sont de surcroît touchées par les restrictions générales qui visent les activités communautaires et les restaurants. Durant ces périodes de confinement et de réduction des activités sociales, celles qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale ressentent des symptômes de plus en plus fréquents. Les personnes handicapées sont les premières touchées par l’arrêt de certains services et activités.

La pandémie de COVID-19 a entraîné des confinements à la maison qui sont beaucoup plus anxiogènes pour les personnes handicapées.  La plupart d’entre nous n’étaient pas préparés à faire face à tous ces changements qui ont bouleversé notre vie quotidienne.

Le travail à domicile est devenu la nouvelle norme.  De nombreux travailleurs ont découvert que c’est possible, mais les personnes handicapées habitent parfois dans un logement qui est inadapté à leur travail.   Par exemple, la plupart des personnes handicapées ne disposent pas de l’équipement adapté à leur handicap pour travailler à domicile. Si elles ont un enfant ou une personne à charge qui a besoin des programmes communautaires, elles sont souvent confrontées à des annulations ou à des réductions de service.  Il s’agit d’un problème énorme pour les personnes handicapées qui ont absolument besoin de ces services de soutien à la maison pour s’occuper d’un enfant ou d’une personne à charge.

Les personnes âgées et handicapées qui résident dans un foyer de soins de longue durée vivent également un stress supplémentaire.  En plus de l’inquiétude liée à la montée en flèche des taux d’infection à la COVID-19 dans certains foyers, elles ne peuvent ni voir leur proches ni participer à des activités.

Dans les établissements de soins collectifs, les conséquences sont alarmantes.  Les résidents de ces établissements, qui viennent de divers horizons, vivent là ou restent seulement une nuit et doivent partager des espaces communs comme les chambres à coucher, les salles de bains et les cuisines.  Il s’agit, en autres, des refuges, des foyers de groupe, des établissements correctionnels et des établissements résidentiels pour enfants ou jeunes.  Parce que les taux de contagion sont particulièrement élevés, les personnes qui y vivent ou qui comptent sur ces établissements courent beaucoup de risques.  Nombre de ces personnes sont prises en charge pour diverses raisons comme des problèmes d’alcool, de toxicomanie ou de violence familiale.  Comme toutes les personnes vulnérables, non seulement elles doivent être protégées efficacement contre la COVID-19, mais elles doivent également recevoir les traitements dont elles ont besoin pour surmonter leurs traumatismes.

N’oublions pas les travailleurs qui dispensent ces services essentiels, dont beaucoup sont membres de l’OPSEU/SEFPO.  Non seulement ces travailleurs doivent être habilités à prendre des mesures proactives pour se protéger et protéger les résidents, mais ils doivent également avoir accès aux soutiens nécessaires en matière de santé mentale lorsqu’ils en ont besoin.

Selon le récent projet de cartographie sociale de l’OPSEU/SEFPO, un membre sur sept déclare avoir une incapacité.  Après huit mois de restrictions, les problèmes de santé mentale, qui étaient déjà répandus avant la pandémie, ont sans aucun doute augmenté. Les pertes d’emplois sont plus importantes que jamais et les violences familiales sont en hausse. Tout le monde devrait porter un masque en public pour protéger son prochain.  Les foyers de soins de longue durée continuent de signaler des cas massifs de COVID-19 parmi leur personnel et leurs résidents.

En juin dernier, le gouvernement fédéral a annoncé que les personnes handicapées toucheraient un paiement unique d’un montant maximum de 600 $ pour les aider à couvrir les dépenses extraordinaires encourues pendant la pandémie de COVID-19. De toute évidence, il faudra plus que quelques centaines de dollars pour faire tomber les barrières supplémentaires qui ont surgi durant la pandémie de COVID-19.

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