enSolidarité : Édition été 2023

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Remarque : En raison de circonstances indépendantes de la volonté du comité enSolidarité, la publication de ce numéro, initialement prévue pour le printemps 2023, a été considérablement retardée. Bien que certains articles puissent faire référence à des événements antérieurs, ce sont des histoires importantes que nous sommes fiers d’apporter aux membres de l’OPSEU/SEFPO.

Message du rédacteur en chef

Craig Hadley, rédacteur en chef d’enSolidarité

Nous sommes de retour!

Je tiens à remercier toutes les participantes et tous les participants qui ont assisté à la Fin de semaine des rédacteurs en novembre 2022. Je remercie tout particulièrement celles et ceux qui se sont engagés à redonner à leur section locale les compétences en communications qu’ils ont acquises. En tant que communicatrices et communicateurs syndicaux, nous jouons un rôle essentiel pour tenir les membres informés, éduqués et inspirés pour être le changement positif dont votre syndicat a besoin.

Je voudrais féliciter le nouveau comité enSolidarité, qui est un mélange sain d’expérience et de l’enthousiasme du nouvel arrivé. Félicitations aux membres de votre comité enSolidarité 2022-2024 : Mike Hamilton, section locale 376 ; Christina Chrysler, section locale 417 ; Marilyn Ott, section locale 110; et Lorinda Seward, section locale 351,  Notre liaison avec le Conseil exécutif est Tara Maszczakiewicz. alors que notre liaison avec le personnel de l’OPSEU/SEFPO est Michelle Langlois, agente des communications.

Le comité reviendra à un calendrier de publication sur papier, tout en incorporant la publication sur le Web des articles exigeant un traitement plus rapide à https://sefpo.org/inSolidarity/. Au cours du Congrès 2023, nous avons publié des mises à jour quotidiennes en ligne chaque jour de celui-ci, y compris les numéros hors-série d’avant-Congrès et de la soirée de remise des prix

En utilisant ce moyen de publication hybride, nous veillerons à ce que le comité puisse répondre aux demandes de publication de couverture d’événements de manière rapide. Je suis également heureux d’annoncer que le comité enSolidarité dispose d’un budget qui comprend la couverture d’événements en personne. Cela signifie que nous serons en mesure de couvrir plus d’événements de l’OPSEU/SEFPO en personne, ce qui veut dire de meilleures photos, une rédaction améliorée et une plus grande exposition à tout le travail acharné que vous mettez en tant qu’activistes.

Comme toujours, nous accueillons toutes les contributions écrites dont vous aimeriez voir la publication. Il vous suffit d’envoyer le texte à l’adresse  insolidarity@opseu.org. Veuillez inclure votre nom et votre numéro de section locale.

enSolidarité est une revue produite par les membres qui couvre nos histoires, notre travail et, surtout, nos victoires collectives. Les soumissions peuvent être centrées sur la politique, mais elles peuvent aussi s’agir d’articles sur la santé et le bien-être, d’anecdotes personnelles, de poèmes et même de recettes pour des activistes occupés. Le magazine enSolidarité de l’OPSEU/SEFPO vous appartient, et il devrait refléter le caractère unique de nos membres.

Bien que vos soumissions écrites varient, le comité enSolidarité s’engage à fournir des chroniques récurrentes dans chaque numéro. La raison en est simple : il est difficile pour notre lectorat de développer des colonnes préférées si les colonnes ne sont pas récurrentes. Cela signifie que vous pouvez vous attendre à une cohérence dans notre travail alors que nous nous efforçons de vous informer, éduquer et, espérons-le, faire rire de certaines de nos histoires d’humour.

Au nom du comité enSolidarité, je tiens à remercier notre lectorat, le Comité exécutif et le personnel de l’OPSEU/SEFPO qui rendent tout cela possible.

Comité enSolidarité. À l’arrière : Craig Hadley; à l’avant, de gauche à droite : Michael Hamilton, Christina Chrysler, Lorinda Seward, Marilyn Ott, Tara Maszczakiewicz.

Visitez enSolidarité en ligne!

Obtenez vos nouvelles et informations sur le site web d’enSolidarité à l’adresse https://sefpo.org/inSolidarity/.

Vous y trouverez des articles de nos numéros imprimés, des exclusivités en ligne, une couverture complète du Congrès, des informations sur le comité enSolidarité, notre politique éditoriale et des directives de soumission si vous voulez contribuer un article à enSolidarité.

La représentation intentionnelle : pourquoi les femmes sont nécessairement l’avenir de la direction syndicale

Lorinda Seward, comité enSolidarité

En 2015, le premier ministre nouvellement élu du Canada, Justin Trudeau, a dévoilé son cabinet – un cabinet équilibré entre les sexes où les femmes occupaient 15 des 31 postes ministériels. Lorsqu’on a demandé au premier ministre devant une foule encourageante juste à l’extérieur de Rideau Hall pourquoi la parité était importante pour lui, il a répondu simplement : « Parce qu’on est en 2015. »

Les alliés masculins sont importants dans la lutte pour l’égalité des femmes, mais il y a un prix à payer pour permettre aux hommes de privilège de parler au nom du féminisme. Présumer que tout ce qu’il faut pour améliorer le sort des femmes, c’est créer un cabinet équilibré entre les sexes, ne tient pas compte de la discrimination structurelle et des injustices qui sont ancrées dans notre société.

La réplique de M. Trudeau, « Parce qu’on est en 2015 », coïncidait avec la première fois qu’un segment de la population s’inquiétait des qualifications pour le poste. Dans l’histoire du Parlement canadien, personne ne s’est jamais autant préoccupé des qualifications des Ministres qu’en 2015.

L’approche « un homme sauf indication contraire » est le résultat de la domination masculine dans les organes directeurs du monde entier – les syndicats inclus. Quand j’ai adhéré à l’OPSEU/SEFPO en 2000, une femme était présidente, oui, mais au cours de l’histoire de notre syndicat, seulement deux des sept présidents et quatre des 11 premiers vice-présidents étaient des femmes ou des personnes de diverses identités de genre.

Pour les groupes qui ont été historiquement sous-représentés dans les syndicats, toute visibilité peut sembler une victoire.  La représentation, cependant, n’est pas suffisante si elle n’est pas faite intentionnellement – par exemple, nommer intentionnellement un cabinet équilibré entre les sexes. Alors pourquoi la représentation intentionnelle met-elle certaines personnes si en colère ?

Les gens ont tendance à supposer que leur propre façon de penser ou de faire les choses est la façon typique de penser ou de faire les choses. Dans son livre « Invisible Women, Data Bias in a World Designed for Men », Caroline Criado Perez dit que pour les hommes, ce biais est amplifié par une « culture qui leur reflète leurs expériences, ce qui le rend le biais encore plus typique ».

Peut-être alors la représentation intentionnelle dans le leadership est-elle encore plus importante que la représentation intentionnelle. Dans les semaines précédant les élections fédérales de 2015, M. Trudeau se déclarait fréquemment « fier féministe ». Lorsque des hommes blancs privilégiés occupant des postes de direction parlent au nom du féminisme, ils le font à partir d’une position de pouvoir qui leur est donnée par leur siège au haut bout de la table.

Sachant que les systèmes de discrimination sont ancrés dans les structures sociales, les femmes et les personnes de diverses identités de genre occupant des postes de direction peuvent créer des politiques qui profiteront à tous les sexes d’un point de vue structurel. Actuellement, sur les 21 membres du Conseil exécutif de l’OPSEU/SEFPO, 11 sont des femmes ou des personnes de diverses identités de genre, y compris la présidente et la première vice-présidents/trésorière, de sorte que le vent est déjà en train de tourner.

La juge de la Cour suprême des États-Unis, feu Ruth Bader Ginsberg, a déclaré : « On me demande parfois, Quand y aura-t-il assez de femmes à la Cour suprême? Et je leur réponds, Quand il y en aura neuf. Et les gens sont choqués.  Mais on a eu neuf hommes, et personne n’a jamais soulevé de question à ce sujet. »

À cela, je dis : « Lorsqu’il y aura 21! ».

Limiter la durée des mandats peut-il entraîner un réel changement au sein de l’OPSEU/SEFPO?

Michael Hamilton, comité enSolidarité

Pour autant que je me souvienne, une motion visant à limiter la durée des mandats des élues et élus a toujours été présentée aux déléguées et délégués au Congrès. Actuellement, une élue ou un élu occupe son poste pour une période de deux ans. Cela commence au niveau local et monte jusqu’au rôle de présidente ou président de l’OPSEU/SEFPO.

L’an dernier, nous avons eu un changement de leadership au sein de l’OPSEU/SEFPO lorsque notre nouvelle présidente JP Hornick et notre nouvelle vice-présidente/trésorière Laurie Nancekivell ont été élues. Elles ont remplacé les dirigeants précédents Smokey Thomas, qui a occupé le poste de président de l’OPSEU/SEFPO pendant huit mandats consécutifs, et Eddy Almeida, qui a occupé son poste de vice-président pendant cinq mandats consécutifs.

L’un des amendements constitutionnels proposés au Congrès de cette année consistait à faire passer la durée d’un mandat de deux ans à trois ans en ajoutant une limite de deux mandats consécutifs, soit un total de six ans au même poste. Je peux comprendre pourquoi certaines personnes peuvent croire que c’est une solution pour instaurer du changement au sein du syndicat. Cela donnerait à de nouveaux visages l’occasion de participer et de s’impliquer davantage au processus de fonctionnement du syndicat.

En revanche, le changement proposé pourrait amener certaines sections locales et certains comités à élire des personnes qui ne voudraient peut-être pas assumer ce genre de rôle. Pour certaines sections locales, il est difficile de faire participer les membres à une assemblée générale des membres, surtout lorsque les sections locales comptent peu de membres. En fixant des limites de mandat, nous pourrions pousser de nouvelles personnes à accepter des rôles à plus long terme qu’elles ne veulent ou pour lesquels elles ne sont pas prêtes.

Je vois à la fois le pour et le contre de l’argument. J’encourage toujours les membres à s’impliquer davantage dans les affaires syndicales. Tout récemment, ma section locale a tenu nos élections pour l’exécutif local. Je pense avoir été acclamé comme président de la section locale pour deux raisons : premièrement, je crois que mes membres ont mis leur confiance en moi, parce que j’ai fait du bon travail pour eux. Deuxièmement, le rôle d’un président de section locale comporte beaucoup de travail, et certains membres n’ont tout simplement pas le temps de s’y consacrer lorsqu’ils ont d’autres responsabilités.

À l’exception du poste de président de l’OPSEU/SEFPO et de premier vice-président/trésorier, tous les autres rôles au sein du syndicat sont bénévoles. Les rôles de membres du Conseil exécutif, les membres des comités et les rôles au niveau local sont tous assumés par des membres qui veulent participer à aider le syndicat.

Un mandat de trois ans pourrait-il aider à accomplir plus de travail? Je crois que oui, mais forcer les gens à se retirer après deux mandats pourrait finir par nuire au travail qui a été fait, parce qu’un nouveau membre pourrait être poussé à un rôle sans avoir les connaissances ou l’expérience préalables de ce qui est requis pour le poste.

La question a été soumise aux membres au Congrès, et les déléguées délégués ont voté contre cet amendement constitutionnel.

Qu’en pensez-vous?

La vice-présidente de la section locale 417, Tabatha Rutledge, dirige le développement d’un Caucus des soins infirmiers du Personnel scolaire des collèges à l’échelle de la province

Christina Chrysler, comité enSolidarité

Les soins de santé en Ontario sont attaqués depuis des années, et le personnel scolaire qui forme les aspirantes et aspirants infirmiers ainsi que les professionnelles et professionnels de la santé ne sont pas à l’abri. Poussée aux limites, une vice-présidente de section locale a assumé la tâche monumentale d’améliorer la communication entre les programmes de soins infirmiers à l’échelle de la province.

Tabatha Rutledge, vice-présidente de la section locale 417 de l’OPSEU/SEFPO, mène la charge de former un Caucus des soins infirmiers provincial au sein de la Division du personnel scolaire du syndicat. Le Caucus sera composé de membres du Personnel scolaire des collèges, enseignantes dans les programmes de soins infirmiers et de soins de santé partout en Ontario. Le but du Caucus est d’améliorer la communication entre les établissements afin de surveiller et d’évaluer les questions qui ont une incidence sur le domaine des soins de santé.

Interrogée sur cette initiative, Mme Rutledge a signalé : « J’ai depuis longtemps senti qu’il était nécessaire de travailler collectivement dans toute la province pour soutenir et représenter les professeures et professeurs de sciences infirmières au mieux de nos capacités. Les postes de professeure et professeur de sciences infirmières sont attaqués depuis des années, et il faut que cela cesse! »

Mme Rutledge a d’abord suggéré le développement du Caucus des soins infirmiers lors de la réunion divisionnaire de la Région 4 à l’automne 2022. Depuis ce temps, Mme Rutledge a élaboré et distribué un sondage à l’ensemble du Personnel scolaire  par l’intermédiaire des présidentes et présidents de sections locales et du personnel des communications. Le but du sondage est d’identifier les personnes intéressées à représenter leur section locale au sein du Caucus, ainsi que de façonner les objectifs et les actions de ce Caucus à l’avenir. Les programmes de soins infirmiers sont actuellement au centre des préoccupations du groupe, mais le personnel scolaire de tous les programmes et de toutes les industries liés aux soins de santé est invité à y participer. Certains domaines problématiques identifiés comme priorités potentielles dans le sondage comprennent la liberté académique, la charge de travail, les défis en matière de soins de santé et leurs répercussions sur les programmes de soins infirmiers, ainsi que le harcèlement et l’intimidation en milieu de travail.

Le projet de créer un caucus spécifique aux soins infirmiers et aux soins de santé a été long à venir. Avec tant de professeures et professeurs, de superviseures et superviseures cliniques et d’instructrices et instructeurs de laboratoire dans les collèges étant des professionnelles et professionnels actifs et autorisés dans leur domaine, ils ont été à plusieurs reprises victimes de mauvais traitements, tant dans leur carrière médicale que dans leurs rôle postsecondaire. Les pressions supplémentaires pendant la pandémie de COVID-19 ont encore épuisé un groupe déjà exténué.

Le respect de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la santé devrait se refléter dans l’enseignement postsecondaire. Trop souvent, le pouvoir de la direction académique vient des structures institutionnelles qui obligent le personnel scolaire à travailler en silos. Le caucus des soins infirmiers du Personnel de scolaire que l’on propose vise à limiter les obstacles à la communication afin de s’assurer que le personnel scolaire de la province travaille ensemble pour former les infirmières et infirmiers et les professionnelles et professionnels de la santé de demain.

Comme l’a fait remarquer Mme Rutledge, « En tant que groupe, nous devons travailler en collaboration pour aborder des problèmes communs et aller de l’avant ensemble, et non séparément, parce que nous sommes plus fortes ensemble. »

Si vous êtes intéressé à représenter votre section locale du Personnel scolaire au sein de ce caucus ou que vous soyez membre du domaine des soins infirmiers ou des soins de santé à l’extérieur du Personnel scolaire et que vous souhaitiez y contribuer, veuillez communiquer directement avec Tabatha Rutledge par l’entremise du site Web de la section locale 417 à l’adresse  www.slcfaculty.ca.

Les membres de l’OPSEU/SEFPO utilisent les vacances pour livrer des valises de fournitures médicales aux personnes dans le besoin

Marilyn Ott, comité enSolidarité

Imaginez que vous êtes sur le point de vous embarquer dans le Sud ensoleillé pour une semaine de plongée et de snorkelling, et pour l’attrait de la réalité sous-marine. Vous êtes sur le point de vous détendre sous une canopée de palmiers qui ondulent avec le vent, reconnaissant que vous, membre de l’OPSEU/SEFPO, avez fait du « bien » pour la population de ce pays-là.Logo: Not Just Tourists/Plus que touristes

Pendant ses vacances, une collègue a récemment emmené une valise de fournitures médicales qui changent la vie par l’intermédiaire d’un organisme du nom de Plus que touristes. Selon le Plus que touristes, il a été « fondé dans le but d’acheminer des fournitures médicales à celles et ceux qui n’ont pas les moyens de les acheter. Les touristes ordinaires ont les moyens de changer la vie à la population qu’ils visitent. »

Plus que touristes a été fondé en Ontario, et depuis plus de 30 ans, l’organisme aide les touristes ordinaires à livrer plus de 10 000 valises et un million de livres de fournitures et d’équipement médicaux dans 82 pays. Le projet n’accepte pas de financement, est apolitique et non religieux. Tout est accompli par le biais de bénévoles.

Si vous êtes intéressé à aider les autres dans certains de ces pays, impliquez-vous! Vous pouvez empêcher le gaspillage de fournitures médicales inutilisées et les apporter dans les régions du monde où elles sont le plus nécessaires. Les vacancières et vacanciers qui s’inscrivent reçoivent des valises à livrer aux cliniques de leur pays de destination. Vous appréciez avoir aidé un autre être humain.

Si vous avez des questions, contactez Plus que touristes en ligne à l’adresse njt.net.

Au Musée des beaux-arts de l’Ontario, ne manquez pas l’exposition de maîtres impressionnistes qui ont dépassé les barrières du sexisme et du handicap

Rina Gulli, section locale 678, représentante de la Région 6 du Caucus des personnes handicapées

Une rare exposition est présentée actuellement au Musée des beaux-arts de l’Ontario qui éclaire le travail des femmes peintres impressionnistes Helen McNicoll (Canadienne) et Mary Cassatt (Américaine). Leur travail démontre comment ces femmes ont dépassé les barrières du sexisme et du handicap. Le Caucus des personnes handicapées de l’OPSEU/SEFPO encourage tout le monde à ne pas manquer cette occasion de voir ces maîtres sous leur meilleur jour.

Helen Galloway McNicoll painting, "The Open Door" - Impressionist painting of woman in white dress standing next to an open door.
Helen Galloway McNicoll, tableau : « La porte ouverte », 1913
Mary Stevenson Cassatt painting, "Child Picking a Fruit". Impressionist painting of woman in a dress holding a baby, picking fruit from a tree.
Mary Stevenson Cassatt, tablea u: « Un enfant cueille un fruit », 1893

Les conservatrices et conservateurs du musée ont brillamment juxtaposé le travail de ces deux artistes, qui ne se sont jamais rencontrées mais qui ont des similitudes et des parallèles extraordinaires. Les deux femmes ont travaillé comme artistes professionnelles à l’époque du mouvement des suffragettes, et dans leurs compositions, toutes deux font voir des femmes qui vaquent à des activités progressistes et non domestiques, comme lire un journal, peindre ou penser. Les deux artistes révolutionnaires démontrent brillamment des femmes qui s’occupent de leurs activités artistiques et intellectuelles. Toutes deux avaient un handicap.

Les similitudes frappantes de la vision artistique et féministe de ces deux remarquables artistes sont troublantes.

Tout aussi choquant est leur utilisation de coups de pinceau et de la couleur (les jaunes de Mme McNicoll réchauffent l’esprit et l’âme) pour éclairer le mouvement des femmes visant à dépasser les attentes de la société. Mais peu de lumière globale est jetée sur ces deux femmes elles-mêmes en tant que maîtres de l’impressionnisme.

Ce qui est particulièrement poignant, c’est que les deux femmes avaient des handicaps. Mme Cassatt souffrant de diabète, de rhumatismes, de névralgie et de cataractes, et en 1917, elle a cessé de peindre, parce qu’elle était devenue presque aveugle. Helen McNicoll, sourde à l’âge de deux ans à cause de la scarlatine, est décédée à l’âge de 35 ans suite à des complications liées au diabète.

Le Caucus des personnes handicapées de l’OPSEU/SEFPO encourage vivement tout le monde à participer à cet événement. Cette exposition incontournable, rare et importante, se termine au Musée des beaux-arts de l’Ontario le 4 septembre 2023.

[Du temps pour des activités syndicales à insérer ici]

Membre anonyme de l’OPSEU/SEFPO

« Oupelaï, je suis en retard de 15 minutes pour la réunion du [le nom du comité à insérer ici]. Elle est en conflit avec la réunion [la mise à jour régionale à insérer ici], mais les heures commencent à une demi-heure d’intervalle, donc je peux probablement me rendre aux deux si je mets mon nom à l’ordre du jour d’abord… Eh non, cela ne s’est pas produit, parce que j’étais en retard. Un moment! Puis-je faire ça tout en étant seul parent d’un enfant – ou deux – d’âge préscolaire? Probablement. Peut-être? Bon, oublie ça… »

Ce soir, mon enfant s’est endormi au gré de notre réunion de plus de deux heures, volume réglé sur bas, évidemment. Elle s’est poursuivie pendant son bain et son dîner, mais nous avions besoin d’un quorum!

Dans quelle mesure puis-je être efficace en tant que représentante ou représentant de mon syndicat et de mon [le groupe visé par l’équité au sein du syndicat à insérer ici] s’il y a tant de réunions pour tant de causes valables – et je veux tout faire?

Je suis parent seul et toutes ces réunions semblent avoir lieu lorsque je mets mon enfant au lit ou lorsque je devrais prendre une pause dîner reposante, mais c’est impossible parce que je travaille pour [le travail de première ligne qui ne reçoit pas de pauses à insérer ici].

On me dit que devenir parent ne devrait pas être un obstacle à la réalisation de mes objectifs de carrière et de vie. Établissez des priorités, disent-ils…

Quelle est mon intention ici?  Une diatribe, une purge, une solution?

Je suppose que c’est juste un rappel amical de penser à celles et ceux qui sont les moins susceptibles d’être dans une position de privilège lors de la planification de réunions quand vous vous demandez pourquoi certaines personnes ne sont pas aussi impliquées qu’elles pourraient ou devraient l’être. Songez à :

  • Les membres qui ne travaillent pas de 9 h à 17 h.
  • Qui ont une famille reconstituée.
  • Qui sont parents seuls.
  • Qui vivent à distance et doivent se déplacer sur de longues distances (d’où la nécessité de réunions hybrides).
  • Qui ont des personnes à charge ou fournissent des soins aux aînées et aînés.
  • Qui travaillent dans lieux de travail 24/7.

Respectueusement,

[le nom du parent seul habilité travaillant sur les lignes de front pour une agence 24/7 et occupant des postes de direction de plusieurs comités de OPSEU/SEFPO et d’autres comités à insérer ici.]

La langue des affaires n’est pas la nôtre

Joe Grogan, membre retraité de la Région 5 de l’OPSEU/SEFPO

Je désire partager avec les membres de l’OPSEU/SEFPO quelques idées sur la façon dont la langue d’entreprise affecte nos pensées, nos priorités, nos actions – et même nous transforme en marchandises.

En tant qu’enseignant (retraité) des écoles publiques depuis 36 ans au niveaux secondaire et postsecondaire, j’ai vu comment cela fonctionne. Au collège communautaire où j’enseignais, l’institution était organisée en divisions qui étaient encouragées à se concurrencer pour les programmes et les étudiantes et étudiants. Ces divisions se nomment l’École de commerce, l’École des sciences de la santé, etc. Dans toutes leurs activités, la direction de ces divisions est entraînée à souligner que leur unité est un « centre de profit ». Toute activité qui favorise le profit est bonne. Tout ce qui ne favorise pas le profit est considéré comme une « perte ». Les programmes et les cours reflètent cette réalité corporative.  Ils préparent le corps étudiant presque exclusivement à des emplois.

Dans l’une de ses conférences de presse, le premier ministre Doug Ford a souligné que l’objectif de l’éducation est l’emploi et non l’éducation des étudiantes et étudiants. On les considère comme des unités de financement pour les collèges et non comme des personnes pour lesquelles le système éducatif a été établi et pour promouvoir le bien public et la qualité de vie des corps étudiant et professoral, du personnel de soutien et de l’administration.

À une certaine étape de ma carrière universitaire, en réponse à un problème qu’il essayait de résoudre, un doyen de l’école de commerce a déclaré : « Le problème, c’est que nous devons gérer cet endroit plus comme une entreprise. » Au cours des dernières années, nous avons vu comment on considérait le corps étudiant comme une clientèle et non comme des étudiantes et étudiants et des personnes.

C’est absurde! À présent, on est tous conscients de l’expression, « Nous devons toutes et tous faire plus avec moins ». Dans l’industrie automobile où cela a commencé dans les années 1980, cette approche a été appelée « Kaizen », un terme de la culture d’entreprise japonaise qui signifie « bon changement » ou « amélioration continue ».

Pendant ce temps, la direction à tous les niveaux de l’enseignement public ont réduit les effectifs du personnel scolaire à temps plein et a embauché du personnel scolaire à temps partiel à des salaires inférieurs avec peu ou pas d’avantages, tout en s’accordant d’importantes augmentations de salaire. Au collège où j’ai enseigné, 75 % des membres du personnel scolaire sont maintenant à temps partiel et seulement 25 % environ sont à temps plein.

De plus, nous avons vu comment l’apprentissage en ligne a un tel attrait pour la direction qui obtient plus de contrôle sur tout et peut embaucher plus de personnel à temps partiel, affaiblissant le personnel scolaire et notre syndicat. Le personnel à temps partiel peut être mis en jeu contre le personnel à temps plein, puisque le personnel à temps partiel est vulnérable mais également une potentielle main-d’œuvre de remplacement. Une autre raison pour laquelle la direction adore la révolution numérique est une production plus élevée, des coûts réduits et plus de contrôle, notamment grâce à une surveillance électronique améliorée.

Les mêmes problèmes peuvent être observés dans le système public de soins de santé, où les patientes et patients sont devenus une clientèle. La médecine est gérée plutôt comme une entreprise et pas comme un service public pour promouvoir le bien général. La plupart des gens ont remarqué le déclin des services de soins de santé. Les infirmières et infirmiers sont traités comme des consommables, avec d’énormes charges de travail menant à l’épuisement professionnel et aux démissions. Le personnel infirmier à temps partiel doit chercher un emploi dans deux ou trois hôpitaux pour obtenir un revenu à temps plein. Ottawa et Queen’s Park sont la source de la douleur.

Chaque jour, lorsque nous rencontrons les effets hallucinants de la langue des affaires des entreprises, nous devons comprendre ce qui se passe et utiliser les ressources de notre syndicat pour inverser cette attaque psychologique sur nous et notre qualité de vie.

Je vous prie de m’exCraiguer! Retour au bureau, retour à l’absurdité

Craig Hadley, rédacteur en chef d’enSolidarité

Je vous prie de m’exCraiguer! est une nouvelle chronique du rédacteur en chef d’enSolidarité, Craig Hadley, qui décortique les absurdités de nos lieux de travail et de nos vies.

Si votre lieu de travail est un bureau, il est probable que vous rencontrez une forte pression de la part de la direction pour revenir au bureau à temps plein ou sur une base hybride, mais pour la plupart du temps en personne. Vous verrez probablement aussi la direction de votre entreprise justifier le retour au bureau en tant que des « retrouvailles familiales » qui réunissent des équipes pour collaborer sur des idées.

Voici une idée : remplacer la vente de cette mascarade comme une réunion amusante pour être honnête avec les gens. Commencez par dire au personnel que l’on a des bâtiments qui doivent être remplis, des dîners qui doivent être achetés et, bien sûr, des postes de gestion qui doivent être justifiés.

Pour la plupart des emplois de bureau, l’obligation de se rendre régulièrement sur un lieu de travail physique est aussi datée que les premières chaînes de montage de la révolution industrielle. La technologie de travail à domicile est disponible depuis plus d’une décennie, mais pour la plupart des architectes de lieu de travail, il est rare que l’on inclue ce qui est bon pour le personnel ou la société dans leurs plans. Il a fallu une pandémie pour que le monde se rende compte que la plupart des emplois modernes peuvent être effectués n’importe où, ce qui, au milieu d’une crise du logement, soulève l’idée que les tours de bureaux pourraient être mieux utilisées au pour le logement, éliminant ainsi les déplacements inutiles. Le pire est que les décideuses et décideurs essaient de faire passer leur message de travail en présentiel comme étant amusant, branché et réconfortant.

Je vous prie de m’exCraiguer!

Il n’y a rien d’amusant, de branché ou de réconfortant dans quelque lieu de travail que ce soit, et quiconque vend le message de cette façon tue sa crédibilité comme gestionnaire. Le personnel de bureau est devenu habitué au télétravail, et avec une partie de la main-d’œuvre étant d’anciens « enfants-clés » qui sont motivés par l’indépendance, le discours de vente ne fonctionne tout simplement pas. C’est comme si l’on disait que le bac de « dessert glacé » dans votre congélateur est en fait de la crème glacée. Ce n’est pas véridique, tout comme la justification de la direction de travailler en présentiel n’est pas véridique. Franchement, c’est aussi gras que le dessert congelé à l’huile végétale figée.

Je tiens à préciser qu’il n’y a rien de mal à aller au bureau s’il y a un but à cela.  Il n’y a aucune raison d’aller au bureau pour une réunion où toutes les participantes et tous les participants sont physiquement dans le bâtiment – et vous utilisez Zoom quand même.

Bienvenue à nouveau dans un monde post-COVID en proie à l’inflation, au gel des salaires et à la flambée du coût de la vie.  Bienvenue dans un monde où nous utilisons la technologie pour remplacer les réunions traditionnelles en présentiel – mais insistons sur la présence des participantes et participants au bureau. Bienvenue à l’absurdité.

Une célébration du Mois de l’histoire des Noirs avec OPSEU/SEFPO

Michael Hamilton, comité enSolidarité, représentant de la Région 5 de la Coalition des travailleurs racialisés

Pour la première fois en trois ans, la Coalition des travailleurs racialisés (CoTR) de l’OPSEU/SEFPO a pu organiser une réunion en présentiel pour les événements du Mois de l’histoire des Noirs en février 2023. Comme nous le savons toutes et tous, la COVID-19 a freiné les événements en présentiel au cours des deux premières années de la pandémie. La Coalition a organisé des événements en virtuel en 2021 et 2022. Cette fois, c’était un événement hybride, et ce fut un succès éclatant!

Bilingual logo: Coalition of Racialized Workers/Coalition des Travailleurs RacialisesLe thème des événements de 2023 fut « Qui nous sommes : la résistance des communautés noires ». Il faut dire que, en tant que représentant de la Région 5 de la Coalition, j’ai été très fier de savoir qu’elle a pu présenter à nouveau nos expériences aux membres. Deux événements ont eu lieu les 24 et 25 février 2023, le premier au bureau de la rue Wellesley de la Région 5 et le second au bureau régional de Hamilton de la Région 2.

L’objectif de ces événements était de montrer aux membres de l’OPSEU/SEFPO que la Coalition était sur les lignes de front en amenant les questions d’équité à la table de négociation. La CoTR a été un champion du projet de cartographie sociale qui a identifié les lacunes et le manque de représentation des membres racialisés au sein du syndicat.

L’événement comprenait les conférencières invitées LolaBunz, artiste multidisciplinaire; Evelyn Myrie, PDG du Empower Strategy Group; et Linda V. Carter, réalisatrice, écrivaine, comédienne et narratrice. Chacune d’elles a fourni une perspective unique sur les difficultés liées au soulèvement de l’équité et de l’inclusion dans une conversation. Le message global était que le changement serait difficile. Maintenant, plus que jamais, des dirigeantes et dirigeants sont nécessaires pour donner une voix aux personnes sans voix. Nous détenons toutes et tous un pouvoir par les mots que nous prononçons et les actions que nous prenons.

La CoTR est fière de savoir que nous sommes la voix des membres racialisés au sein de l’OPSEU/SEFPO et de nos collectivités respectives. Les événements ont été révélateurs de ce fait lors de deux évènements : l’un au bureau de la rue Wellesley avec notre représentant de la Région 4, Renford Thomas, comme hôte; et l’autre au bureau de Hamilton avec l’une nos représentantes de la Région 5, Butterfly GoPaul, comme hôte en collaboration avec nos représentants de la Région 2, Vanessa Edwards et Maxwell Onukwufor.

J’estime qu’il est important de répéter que la CoTR est là pour soutenir nos sœurs et frères et racialisés de l’OPSEU/SEFPO. Notre président Peter Thompson a clairement indiqué que le syndicat doit mieux reconnaître les membres racialisés. Cela ne devrait pas seulement être souligné en février lors du Mois de l’histoire des Noirs mais devrait être une conversation continue toute l’année.

Il est épatant de voir que la nouvelle administration a mis davantage l’accent sur l’équité en amenant plus de membres racialisés à la table pour s’assurer que l’OPSEU/SEFPO peut mieux les représenter. Une fois encore, le changement n’est pas facile, mais il est nécessaire. Espérons voir un commencement vers une meilleure représentation au sein de la direction de notre syndicat.

Passer du temps dans la solitude tranquille révèle de riches histoires d’activistes syndicaux

Lorinda Seward, comité enSolidarité

Je suis le plus récent membre du comité enSolidarité de OPSEU/SEFPO. C’est la raison pour laquelle on m’a souvent demandé pourquoi j’en suis devenue membre. Je suis introvertie, et je passe donc beaucoup de temps dans ma tête, ce qui engendre l’introspection et la créativité, et j’ai passé une grande partie de ma vie à chercher des façons significatives de raconter des histoires.

Les histoires d’activisme syndical peuvent nous motiver et nous inspirer. Mais ils peuvent aussi servir de leçon importante, comme nous le rappelle George Santayana : « Les personnes qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter. »

Je suis experte en matière d’audio. Ce n’est pas que mes goûts soient particulièrement supérieurs aux autres, mais mon équipement est supérieur.  Du diamètre du conducteur d’un casque à la sensibilité à l’impédance, à la fréquence – je paie de vastes sommes pour des écouteurs exceptionnels. Mais les écouteurs servent également à un autre but.

Ils sont le symbole universel de: « S’il vous plaît, laissez-moi tranquille ».

Comme beaucoup d’introverties, je me réconforte dans mes propres pensées et idées. Ma mère affirme que j’étais un enfant timide. En tant qu’adulte, les gens me décrivent comme calme et parfois hautaine. Les grands groupes me fatiguent. Je préfère faire partie d’un petit groupe, et la solitude me recharge.

Alors, comment moi – introvertie par excellence – ai-je fini par devenir le plus nouveau membre du comité provincial enSolidarité de l’OPSEU/SEFPO? La réponse simple est que mon amie et collègue membre du comité, Chris Chrysler, m’a nommée, j’ai accepté et j’ai été élue par les participantes et participants à la Fin de semaine des rédacteurs.

La réponse plus longue trouve sa source dans l’introspection et la créativité qui se sont développées à cause de mon introversion. Enfant, j’ai commencé à jouer de la guitare et à écrire des chansons pour traiter mes émotions et raconter des histoires. Au cours de la dernière décennie, j’ai découvert la photographie, et j’ai été enchantée par la façon dont une image fixe pouvait raconter une histoire complète et faire monter les larmes aux yeux en même temps. Plus récemment, je me suis intéressée à la vidéographie comme moyen de communiquer des histoires de manière créative et significative.

C’est la raison pour laquelle je voulais me joindre à ce comité : pour raconter les histoires d’activistes syndicaux de manière créative et significative. Tout comme mon voyage vers le comité enSolidarité a été long et sinueux, les histoires de nos membres le sont également. L’histoire du mouvement syndical au Canada est riche en histoires de force et de solidarité en matière de lutte pour des droits tels que la sécurité au travail, le salaire minimum, l’assurance-emploi, les prestations de maternité et parentales et ainsi de suite.

On peut bien vouloir considérer ces droits durement atteints comme immuables, mais les politiques néolibérales qui ressemblent de plus en plus à celles des régimes fascistes deviennent de plus en plus courantes. Nous devons faire preuve de fermeté dans notre engagement en faveur des droits des travailleuses et travailleurs. Nous devons nous inspirer les uns les autres avec nos propres histoires d’activisme.

Ce sont là les histoires que je désire raconter. Tout en portant mes écouteurs.

Partager la réussite locale : une stratégie de communication inclusive favorise l’engagement à long terme des membres

Christina Chrysler, comité enSolidarité

Se connecter avec les membres pendant les négociations collectives est toujours un défi, mais pendant la pandémie mondiale de la COVID-19, la tâche semblait presque impossible. Le parcours brutal sur les plateformes en ligne gratuites d’une équipe de communication de section locale, forcée de se connecter virtuellement et finalement confrontée à une éventuelle grève, a entraîné un engagement sans précédent. Plus de deux ans plus tard, ça marche toujours.

Logo text: slc faculty LOCAL 417Les membres du Comité exécutif local (CEL) de la section locale 417 de l’OPSEU/SEFPO savaient qu’il serait difficile d’établir des liens avec les membres du Personnel scolaire de leur collège pendant la négociation collective, d’autant plus qu’une majorité de membres travaillent sur un contrat à court terme. En prévision de cela, ils ont formé un comité de communication et ont conçu un plan potentiel pour faire campagne sur leur campus et établir des liens en personne avec leurs membres au cours de la période précédant les négociations.

Toute cette planification est devenue sans objet lorsque les confinements pandémiques ont forcé leurs membres à travailler à domicile. Les membres de l’équipe ont reconnu qu’elle aurait besoin d’une approche stratégique pour soutenir, mobiliser et représenter efficacement ses membres. Ils avaient besoin d’un nouveau plan.

Dirigée par Christina Décarie, alors agente des communications (maintenant présidente de section locale), une stratégie a été élaborée pour assurer une approche positive et équilibrée de la sensibilisation virtuelle des membres qui comprenait le courriel et des plateformes de médias sociaux gratuites. Un processus de communication a commencé qui tenait compte de l’endroit où les membres vivaient en ligne ainsi que de leur niveau de confort avec l’activité syndicale.

Lorsqu’on lui a demandé à quel point cette campagne avait eu un impact sur l’augmentation de l’engagement des membres, Mme Décarie a déclaré : « C’était essentiel. Non seulement elle nous a permis de communiquer rapidement et directement avec les membres, mais également l’établissement d’un groupe Facebook privé a favorisé les relations entre les membres et a permis aux membres de se soutenir directement les uns les autres plutôt que de compter uniquement sur les membres du CEL. »

Comme l’a fait remarquer Mme Décarie, la section locale a utilisé un groupe Facebook privé, mais elle a également partagé des informations sur une page Facebook publique et a commencé à produire un « Friday Digest » hebdomadaire envoyé par courriel directement aux membres ainsi qu’un bulletin mensuel consacré à remonter le moral. Dans la mesure du possible, les membres à l’extérieur du CEL ont été encouragés à apporter leurs compétences et leurs connaissances. Au plus fort des négociations, par exemple, le compte Twitter de la section locale était surveillé et géré par un membre de la section locale, tandis que le groupe Facebook privé offrait des échanges approfondis parmi les membres.

« Nous avons engagé des conversations et des échanges plutôt que de traiter les communications comme une voie à sens unique », a déclaré Mme Décarie. « Nous reconnaissons également et respectons les diverses façons dont les gens se sentent à l’aise de s’engager avec leur syndicat. Nous avons des membres qui se font entendre et qui sont à l’aise avec les conflits. Nous avons des membres qui ne sont pas à l’aise avec les conflits, qui voient la valeur du syndicat et qui s’engagent de façon plus discrète. Il y a des membres qui ne désirent pas adhérer à un syndicat. Et les autres sont entre les deux positions. Le syndicat doit s’accommoder à tous ces styles d’engagement. »

Aujourd’hui, plus de deux ans après le début de la stratégie de communication, les membres sont plus impliqués que jamais, ce qui est presque inouïe en période de non-négociation. « Les membres se sentent responsabilisés, et cela les maintient engagés », a déclaré Mme Décarie. « Je crois qu’ils voient aussi la valeur de s’engager avec le syndicat – ils ont reçu du soutien ou de l’information précieuse. Le syndicat a fait une différence positive dans leur vie professionnelle. »

La section locale distribue toujours un « Friday Digest », courriel hebdomadaire qui distribue des informations importantes du CEL et de l’OPSEU/SEFPO et a continué à produire le bulletin « soutiens-moral », qui est maintenant trimestriel.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi les communications comme celles utilisées par la section locale 417 sont importantes pour les groupes syndicaux et les sections locales, Mme Décarie a répondu : « Les gens ont plus que jamais besoin de leur syndicat. Et les syndicats sont l’ensemble des membres, pas seulement la direction. Sans tous les membres, le syndicat n’en est pas un. »

Vous voulez développer une stratégie de communication pour votre section locale? Voici quelques conseils pour vous aider à commencer.

  1. Avoir un plan et connaissez vos limites. Il peut être irréaliste d’avoir de quoi envoyer aux membres chaque semaine ou même chaque mois. C’est normal. Une fois que vous avez arrêté une chronologie, respectez-la. La cohérence est essentielle. Une partie de la planification peut inclure l’examen de toute l’année à venir et l’identification des sujets clés que vous souhaitez aborder à des moments précis. Ces éléments rendent le développement du contenu et la délégation de tâches à d’autres déléguées et délégués syndicaux beaucoup plus facile.
  2. Être factuel sans être trop négatif. La plupart des gens ne recherchent pas le conflit, en particulier le personnel contractuel. Cela ne signifie pas de laisser de côté des informations qui leur nuisent. Cela signifie, dans la mesure du possible, laisser de côté les commentaires personnels dans le cadre des informations que vous présentez.
  3. Inclure les « appels à l’action ». Encouragez les membres à faire quelque chose, par exemple, partager le bulletin ou un article avec leurs collègues, signer une pétition ou assister à une réunion.
  4. Limiter le nombre de plateformes que vous utilisez. Les programmes de design comme Canva et Mailchimp ou bien les plateformes de média sociaux comme Facebook, Instagram, TikTok et Snapchat sont tous gratuits – mais vous n’avez pas besoin d’être présent sur toutes les plateformes. Choisissez un ou deux que vous pouvez utiliser régulièrement.

Le monde est en crise : que puis-je faire?

Marilyn Ott, Comité enSolidarité

Imaginez que vous essayez de vous asseoir confortablement quelque part, peut-être dans votre fauteuil préféré chez vous, pendant que votre voisin a faim et froid. Vous changez de position dans votre fauteuil. Vous réajustez votre téléviseur, augmentez la chaleur de la cheminée, cherchez votre collation préférée sur la table basse. Quoi que vous fassiez, vous n’êtes toujours pas à l’aise. Le film que vous regardez ne semble pas très intéressant. Vous ne pouvez pas vous empêcher de penser à quelque chose. Vous vous inquiétez pour votre voisin.

Qu’est-ce qu’une crise humanitaire? Comment pouvez-vous aider? Une crise humanitaire peut se produire n’importe où dans le monde où il se passe un événement ou plusieurs événements qui nuisent au bien-être, à la santé ou à la sécurité d’une collectivité. Il pourrait s’agir une crise de nourriture ou de logement; un conflit, un événement météo; des problèmes de santé; ou simplement un manque de services de base provoqué par la nature, les questions politiques, les questions environnementales et/ou les questions de santé.

Il existe de nombreuses organismes qui aident de multiples causes différentes. Vous pouvez choisir de faire quelque chose de près ou de loin. Vous pouvez choisir de faire du bénévolat ou de faire un don d’argent, de biens de votre temps ou de votre talent. L’essentiel, c’est de s’impliquer et de faire quelque chose.

La Coalition humanitaire est un organisme canadien https://www.coalitionhumanitaire.ca/. Cet organisme ouvre à la population canadienne la possibilité de venir en aide lors d’une catastrophe humanitaire. Il s’agit d’une alliance de 12 organismes différents qui travaillent de concert dans de différentes communautés et qui offrent de différentes façons de donner lors de catastrophes humanitaires. Les membres de cette coalition travaillent de concert avec le gouvernement, les particuliers, les entreprises et les médias. Tous sont en règle et sont des organismes de bienfaisance réputés.

Si votre section locale songe à aider quelque part – effectuez des recherches. Trouvez un organisme de bienfaisance local ou plus important qui s’harmonise avec les valeurs de votre section locale, et communiquez avec lui.

Le personnel des traversiers de Kingston sonne l’alarme à la Conférence sur l’équité de la Région 4 – quelques jours seulement après un quasi-accident

Christina Chrysler, comité enSolidarité

Pas loin des rives du St-Laurent, là où le fleuve rejoint l’embouchure du lac Ontario, les traversiers Wolfe Island et Glenora fournissent des services de transport essentiels à la population et aux touristes. Comme c’est le cas pour la plupart des industries, ces services se sont retrouvés au milieu d’une crise de personnel dont le résultat a menacé à maintes reprises la sécurité publique. Un incident survenu en février 2023 a failli entraîner une tragédie.

Lors de la Conférence sur l’équité de la Région 4 de l’OPSEU/SEFPO, tenue en février 2023 à Kingston, des représentantes et représentants de la section locale 428, qui représente le personnel des traversiers de Wolfe Island et Glenora, ont parlé de l’important sous-effectif et des préoccupations en matière de sécurité qui en découlent.

Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 8 février, le traversier Wolfe Island s’éloignait du quai alors que les conductrices et conducteurs et les piétons tentaient de débarquer. Un piéton a manqué de justesse de tomber à l’eau et d’être coincé entre le quai et le bateau. Un camion à benne a failli finir dans l’eau aussi. Le ministère des Transports de l’Ontario (MTO) a été très discret au sujet de son enquête entourant l’événement, mais certains craignent que cette discrétion ne soit le résultat, du moins en partie, d’une crise de personnel fabriquée en cours. Le MTO est responsable de la gestion des traversiers Wolfe Island et Glenora dont beaucoup de monde dépend.

À plusieurs reprises en 2022, des pénuries de personnel ont entraîné l’annulation du traversier Wolfe Island pour une période pouvant aller jusqu’à 12 heures à la fois, coinçant ainsi la population et les touristes sur l’île sans aucun moyen de partir pour le travail ou les urgences. Le service aux15 minutes du traversier Glenora a également été annulé l’été dernier (au plus fort de la saison touristique), créant des files d’attente de plusieurs heures et des retards pour les passagères et passagers. Au total, trois douzaines de perturbations se sont produites en 2022.

Comparativement au reste de l’industrie maritime, le personnel des traversiers du MTO sont considérablement sous-payés, ce qui cause d’importants problèmes de recrutement et de maintien en poste. Au lieu de régler la question directement, le MTO a choisi de confier le travail de traversier à Reliance Offshore, une agence de placement temporaire privée hors province.

Le personnel temporaire non syndiqué bénéficie d’une formation minimale comparativement au personnel permanent. Comme si le risque de préjudice pour le personnel et le public n’était pas suffisant, Reliance Offshore facture deux à trois fois plus par heure que ne gagne le personnel du Ministère gagne, retournant le fer dans la plaie (potentielle). Le salaire du personnel des traversiers a été limité par le projet de loi 124, alors que les organismes externes ne l’étaient pas.

En octobre 2022, les membres de la section locale 428 ont organisé des piquets d’information pour sensibiliser le public aux enjeux ayant une incidence sur les services. Le soutien du public a été perçu comme élevé, mais le MTO a refusé d’agir. En décembre 2022, Jennifer French, députée provinciale d’Oshawa et porte-parole du NPD en matière de transport et d’infrastructure, a présenté une pétition de plus de 900 signatures appuyant le personnel du ministère des Transports sur les traversiers Glenora et Wolfe Island. En avril 2023, encore plus de pétitions ont été présentées à Queen’s Park par le député néo-démocrate et porte-parole en matière du travail, Jamie West.

« Le gouvernement Ford a créé cette crise qui frappe le personnel sur les traversiers en payant nos membres bien moins que les normes de l’industrie », a déclaré JP Hornick, présidente de l’OPSEU/SEFPO, dans un article publié sur le site Web de l’OPSEU/SEFPO. « La situation au MTO n’est qu’un autre exemple de la façon dont le projet de loi 124, qui impose des réductions de salaires au personnel du secteur public sur trois ans durant une période d’inflation massive, fait du tort aux services publics dont nous dépendons toutes et tous chaque jour.  Assez, c’est assez!  Il est temps de payer des salaires équitables, d’investir pour embaucher du personnel permanent au MTO et d’améliorer les services et la sécurité des traversiers. »

La distance entre les syndicalistes et Pierre Poilièvre est, de façon alarmante, plus faible que vous ne le pensez

Lorinda Seward, comité enSolidarité

Le mouvement populiste d’« alt-droite » au Canada, avec l’aide des médias corporatifs, favorise le discours selon lequel l’actuel premier ministre canadien Justin Trudeau et le Parti libéral qu’il dirige se sont orientés « très à gauche ». C’est une tentative à peine voilée de situer Pierre Poilièvre et le Parti conservateur du Canada comme l’alternative la plus modérée.

Un examen sommaire des politiques appuyées par les libéraux montre que c’est manifestement faux. Au mieux, les libéraux planent au milieu de la politique et, au pire, jouent pour l’équipe des capitalistes néolibéraux. Cela permet à M. Poilièvre de s’afficher comme le sauveur de la classe ouvrière.

La détérioration de la situation économique pèse actuellement sur l’esprit de nos membres et, sans doute, sur celui de la plupart de la population. Les travailleuses et travailleurs ont vu leur salaire stagner, les prix de l’épicerie et de l’essence monter en flèche, et ils ont connu une instabilité des revenus, suscitant la peur et la colère. Le message de Pierre Poilièvre priorise ces problématiques et propose des solutions de « bon sens ». De plus, M. Poilièvre fournit un adversaire commun : les bureaucrates du gouvernement et les élites financières. En tant que syndiquées et syndiqués, cela commence à sembler familier.

Le Canada fait face à une crise économique, mais les libéraux continuent d’adopter une attitude paternaliste – attitude « nous savons mieux » – qui commence à avoir un effet négatif sur le parti. Un sondage Ipsos réalisé à la fin de 2022 a révélé que 54 % de la population pensait que M. Trudeau devait démissionner. Alors que le même sondage montrait que le chef du NPD, Jagmeet Singh, jouissait d’une énorme avance en matière d’approbation (53 % pour être précis), le soutien du NPD au Parti libéral a eu un coût, compromettant sa position en tant que parti qui soutient la classe ouvrière.

Entre en scène Pierre Polièvre.

Poilièvre et le mouvement alt-droite n’attisent pas la colère; ils la reflètent. La population est en colère. Les travailleuses et travailleurs sont en colère. Les syndiquées et syndiqués sont en colère. Cette colère est justifiée, et M. Poilièvre se positionne comme le seul qui voit cette colère et le seul qui va réellement faire quelque chose à ce sujet.

Un rapport d’Abacus Data publié en février 2023 demandait : « Si une élection fédérale avait lieu demain, pour lequel des partis suivants voteriez-vous dans votre circonscription? » Quelque 36 % des membres syndiqués du secteur privé ont indiqué qu’ils voteraient pour le Parti conservateur du Canada (comparativement à 34 % pour le Parti libéral du Canada), et 34 % des membres syndiqués du secteur public voteraient pour les conservateurs (comparativement à 26 % pour les libéraux).

Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, nous rappelle que M. Poilièvre était membre d’un gouvernement conservateur qui réduisait l’accès aux soins de santé, imposait l’austérité à la population en général, adoptait des lois antisyndicales et aidait les sociétés riches à payer encore moins d’impôts. « Pierre Poilièvre a utilisé la rhétorique populiste pour cacher son véritable programme. Mais sa longue expérience en attaquant les droits des travailleuses et travailleurs et en se rangeant du côté des entreprises rentables au détriment des gens ordinaires montre clairement quelle sorte de leader il serait s’il gagnait le pouvoir », a-t-elle déclaré.

De l’élection de Donald Trump aux États-Unis à celles de Jair Bolsonaro au Brésil et de Narendra Modi en Inde – et à ce qui semble être l’élection inévitable de Pierre Polièvre ici – une chose est claire : la politique centriste ne marche pas pour lutter contre la montée des mouvements populistes d’alt-droite. Nous avons besoin d’un mouvement populiste de gauche pour rivaliser avec celui de droite. Les libéraux et leur politique centriste et néolibérale doivent y faire place. Nous devons nous battre comme si notre vie en dépendait – car cela est vrai.

Dans son film « Usual Suspects », Christopher McQuarrie a été créatif en citant le poète français Charles Baudelaire pour dire : « Le plus grand tour que le diable n’ait jamais tiré a été de convaincre le monde qu’il n’existait pas ». Ne laissons pas le plus grand tour de M. Poilièvre convaincre les syndiquées et syndiqués et la classe ouvrière canadienne qu’il est de notre côté.

Réflexions sur l’occupation d’Ottawa et la culpabilité des élues et élus

Joe Grogan, membre retraité de la Région 5 de l’OPSEU/SEFPO

Que vous soyez pour ou contre les vaccinations obligatoires, peu de gens peuvent s’expliquer les actions de la classe politique clée à tous les niveaux, mais surtout le maire d’Ottawa, le premier ministre de l’Ontario et le premier ministre du Canada. À mon avis, ils doivent être tenus responsables de leur omission de traiter en temps opportun les diverses manifestations qui étaient initialement liées aux vaccins destinés aux camionneuses et camionneurs.

Les vaccinations n’auraient pas dû être source de conflit, puisqu’ils visaient la santé et la sécurité des conductrices et conducteurs et de tous les membres de la collectivité. Cependant, certains opportunistes ont saisi ce problème initial pour provoquer des ravages et des comportements antisociaux. La responsabilité de ces ravages n’incombe pas uniquement aux participantes et participants, mais aussi à nos dirigeantes élues et à dirigeants élus. Pourquoi le retard dans le traitement des points chauds à Ottawa et ailleurs?

Au cours de la deuxième semaine des manifestations à Ottawa, l’ancien chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, a réclamé 1800 policières et policiers supplémentaires pour gérer les manifestations. Le maire d’Ottawa, Jim Watson, a également affirmé qu’il fallait plus d’aide pour protéger la collectivité et la ville. Pourquoi le premier ministre Doug Ford n’a-t-il pas agi? Il a plutôt différé jusqu’au vendredi 11 février pour déclarer l’état d’urgence en Ontario. Est-ce un exemple de leadership et de responsabilité?

De même, pourquoi M. Trudeau a-t-il attendu jusqu’au lundi 14 février 2022 pour invoquer la Loi nationale sur les mesures d’urgence? Pourquoi a-t-il attendu que de graves incidents se produisent à la frontière albertaine-américaine à deux endroits : en Colombie-Britannique et au Québec? Est-ce un exemple de leadership et de responsabilité?

Avant le conflit d’Ottawa, pourquoi n’a-t-on pas prêté attention aux rapports de sécurité de la GRC selon lesquels il existait des groupes dangereux qui s’occupaient du différend initial à Ottawa et ailleurs et qui s’en servaient pour déstabiliser le Canada? Compte tenu de l’investissement massif du Canada dans le milieu de la sécurité impliquant des organisations comme le SCRS, la GRC, la PPO et d’autres organismes d’application de la loi, pourquoi ces organismes n’ont-ils pas envoyé d’avertissements avant que tout éclate?

Les syndicalistes croient en la primauté du droit et à la promotion et à la protection des droits de la personne et de la propriété. Pourquoi certains dirigeantes et dirigeants syndicaux ont-ils été invisibles dans cette situation, et pourquoi n’a-t-on pas pris position sur la question initiale : les vaccins obligatoires et les différends qui ont éclaté dans tout le pays?

Les mesures prises par le gouvernement aux niveaux fédéral et provincial ont semé la confusion et ont frustré et blessé la population canadienne dans son ensemble. Le libre-échange et les compressions gouvernementales; le traitement préférentiel pour la classe politique en ce qui concerne leur profession et leur retraite; deux poids, deux mesures dans l’application des protocoles de COVID-19 nécessaires; l’application sans entrave de la révolution numérique entraînant des changements massifs de l’emploi et des restructurations; l’imposition du revenu inégale et injuste; la transformation de la santé, de l’éducation et des services sociaux de gens en unités de financement; la crise du logement; l’avenir incertain de l’emploi des jeunes; l’emploi précaire pour tout le monde; et l’histoire raciste du Canada, en particulier à l’égard des peuples autochtones. Tous ces facteurs, et d’autres, ont gravement nui à notre société. Le différend sur les vaccins obligatoires pour les camionneuses et camionneurs a été un puissant catalyseur pour envoyer à tout le monde le message que les gens ne peuvent tout simplement pas, et ne veulent plus, l’accepter.

Il est facile de comprendre pourquoi les gens deviennent confondus, frustrés et en colère : dans des circonstances difficiles, ils peuvent facilement être induits en erreur et manipulés par des forces internes et externes. Cependant, bafouer l’État de droit n’est pas la solution. Notre classe politique à tous les niveaux, qui a été totalement irresponsable en matière de gouvernance, devrait être la première à faire face à la musique sont. Elle n’a pas fait preuve du leadership et de la responsabilité nécessaires. M. Trudeau trouvera encore une fois des excuses pour blâmer les autres alors que c’est lui et d’autres membres de son gouvernement qui sont responsables d’avoir négligé leur devoir de protéger et de représenter légalement et de façon responsable la population canadienne.

Si MM. Trudeau et Ford avaient bien effectué leur travail, de lois sur les mesures d’urgence, qui sont très intrusives et dangereuses, n’auraient pas été nécessaires. Les deux politiciens sont coupables et méritent d’être condamnés. Les tribunaux s’occuperont de celles et ceux qui ont agi de manière destructrice au milieux du chaos causé par la classe politique. À notre tour, en tant que citoyennes et citoyens, nous devons tenir MM. Trudeau et Ford responsables.

À tous les niveaux, nous avons besoin d’une classe politique honnête et intègre. Nous n’avons pas besoin de gens égoïstes qui ruinent la vie de la population canadienne, tout en abîmant notre pays.

Remarque : Cet article a été rédigé avant la publication du Rapport de l’Enquête publique sur l’état d’urgence déclaré en 2022 que l’on peut être consulter à Commission sur l’état d’urgence.ca.]

 

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