Édition hiver 2023 d’enSolidarité

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Édition hiver 2023 d’enSolidarité

L’édition d’hiver d’enSolidarité vous souhaite la bienvenue!

Je suis particulièrement fier de ce numéro et du travail que font les membres du Comité enSolidarité, car chaque numéro que nous produisons est meilleur que le numéro précédent. Nous avons trouvé un juste équilibre entre la couverture d’événements, l’actualité et les opinions politiques qui abordent certains des questions difficiles au sein de l’OPSEU/SEFPO et du mouvement syndical.

À propos de la fierté, comment ne pas apprécier ce qui se passe actuellement dans le mouvement syndical?

Nous voyons un nombre record de travailleuses et travailleurs marquer de grandes victoires contre les employeurs en obtenant des augmentations de salaire pas vues depuis des décennies. La dernière fois que le mouvement ouvrier a connu ce succès contre la classe dirigeante, ce fut à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les soldats alliés, rentrés après avoir vaincu des tyrans, ont fait face à de bas salaires et à la tyrannie économique de la classe dirigeante.

Ayant fait une contribution inestimable à l’effort de guerre et à l’économie, les femmes voulaient rester dans des lieux de travail historiquement dominés par les hommes. Mais elles ont dû reconnaitre également que les fruits de leur travail allaient aux propriétaires d’usines profiteurs de guerre. On a découvert la conscience de classe de l’après-guerre. L’adhésion syndicale a grimpé en flèche et les grèves ont été nombreuses, parce que les travailleuses et travailleurs ont dit, « Assez, c’est assez ».

Après la pandémie de la COVID, une résurgence de la conscience de classe a unifié la classe ouvrière laquelle a rejeté les augmentations salariales inférieures au taux d’inflation. Les travailleuses et travailleurs, après avoir risqué leur vie pour maintenir l’économie en marche, se sont rendu compte qu’ils étaient les seuls à prendre le risque, alors que la classe dirigeante, en toute sécurité dans leur maison, s’est octroyé d’importantes primes. Quatre-vingts ans plus tard, les travailleuses et travailleurs déclarent, « Assez, c’est assez! ».

Au cours de la dernière année, les grèves et les victoires ne sont plus l’exception : elles sont la norme. Nous assistons à des augmentations de salaire et d’avantages sociaux de 5 %, 10 %, voire 30 % – des augmentations inédites dans l’histoire moderne. Nous assistons à des grèves dans tous les secteurs : médias, industrie automobile, écrivains et acteurs, secteur du commerce, syndicats des secteurs public et privé, qui relèvent la barre les uns pour les autres. Avec chaque victoire est créée une réaction en chaîne d’espoir qui inspire confiance pour continuer à remporter les victoires. À mesure que cette montagne de victoires grandit, augmente l’attrait d’adhérer à un syndicat – ce qui assure que la Division de l’organisation des membres de l’OPSEU/SEFPO est occupée et que les employeurs non syndiqués sont sur la défensive.

Puisque plusieurs grands secteurs de l’OPSEU/SEFPO sont en négociation, ou le seront bientôt, c’est maintenant le moment de vous impliquer dans votre secteur. Si l’histoire se répète (et c’est souvent le cas), cette conjoncture favorable pour marquer des gains sans précédent n’existera pas pour toujours. En tant que membres de l’OPSEU/SEFPO, nous devons toutes et tous adopter une attitude globale envers la négociation – et cette solidarité ne peut être réalisée sans vous.

Contactez la présidente ou le président de votre section locale, impliquez-vous et entrons dans l’histoire : gagnons, et gagnons gros!

Craig Hadley
rédacteur d’enSolidarité

La LCBO est l’un des piliers de l’Ontario

Par Michael Hamilton, Comité enSolidarité

Dans sa longue histoire, la LCBO a toujours été un phare de l’industrie des boissons alcoolisées. La LCBO offre un service à la population de l’Ontario depuis des décennies, et elle continue d’être un acteur important dans l’industrie du vin, des spiritueux et de la bière. Malheureusement, en raison de divers gouvernements provinciaux, la LCBO n’est plus l’étalon-or du commerce de détail. En raison de la fermeture de divisions, de la pression exercée par la pandémie sur la main-d’œuvre et du mépris de l’employeur envers son personnel, la LCBO a encaissé un coup aux yeux du public. Inutile de dire que les membres de la LBED en ont assez de l’employeur et de ce qu’il fait d’une marque reconnaissable et respectable comme la LCBO.

Actuellement, la LBED est en train de mobiliser ses membres, car le contrat actuel expire le 31 mars 2024. Ce qui est différent cette fois, cependant, c’est que l’équipe de négociation de la LBED a rencontré l’employeur en avril 2023 en espérant que celui-ci ferait ce qu’il fallait et offrirait une augmentation salariale juste et raisonnable à son personnel, en particulier aux membres qui se remettent de la pandémie de la COVID-19. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. L’employeur a offert aux membres un paiement forfaitaire de 0,75 %. Ce fut une énorme gifle au personnel de la LCBO. Malgré tout le travail ardu que les membres ont accompli, surtout pendant la pandémie, l’employeur est venu les poches vides. Nous savons que l’employeur reçoit ses ordres du gouvernement provincial conservateur de Doug Ford. Voici quelques faits qui appuient la raison pour laquelle la LCBO continue de réussir, en particulier dans le contexte de l’instabilité financière actuelle. Les profits de la LCBO continuent de fournir des fonds aux écoles et aux hôpitaux locaux. Ils servent également à améliorer nos infrastructures, comme les routes et les autoroutes. Le personnel assure la sécurité de nos collectivités, car le public sait que les travailleuses et travailleurs de la LCBO sont hautement qualifiés pour maintenir notre contrat de responsabilité sociale envers le public.

Disons simplement que le gouvernement Ford a été mis en garde. Les membres de la LBED continueront de répéter que ce gouvernement et l’employeur doivent agir mieux à l’endroit des membres de la LBED. Les collectivités locales ont toujours appuyé la LCBO. Il est donc choquant que le gouvernement actuel veuille la vendre, actif par actif. Nous avons vu dans d’autres secteurs publics que la privatisation n’est pas la solution. Les élites corporatives continueront de s’enrichir aux dépens des travailleuses et travailleurs acharnés de l’Ontario. Ce ne sera pas sans combat que la LCBO sera vendue aux amis de Doug Ford. Avec le coût de la vie qui augmente de façon exponentielle, le personnel de la LCBO n’ira nulle part. ASSEZ, C’EST ASSEZ.

Autonomiser les collectivités : les jeunes travailleuses et travailleurs de l’OPSEU/SEFPO se font entendre

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

Collage of people gathering donationsL’OPSEU/SEFPO compte énormément de militantes et militants dévoués, et une militante en particulier se distingue par son engagement à avoir un impact positif. Je vous présente Kaylee Heath, une représentante du Comité des jeunes travailleurs de la Région 3, dont la passion pour le service communautaire et la défense des droits a récemment brillé dans une campagne de toilette réussie.

D’août à octobre 2023, Kaylee a mené une campagne qui a dépassé les domaines traditionnels des activités syndicales. Elle a orchestré la collecte de produits de toilette : vêtements,  cartes-cadeaux, couches, produits menstruels, rasoirs, savon, shampooing/revitalisant, produits d’hygiène buccale et plus encore. Kaylee voulait à la fois sensibiliser et fournir un soutien tangible aux personnes dans le besoin.

Ce qui a rendu l’initiative de Kaylee encore plus fructueuse, ce fut sa capacité à mobiliser d’autres résidentes et résidents à se joindre à la cause. Le comité exécutif de la section locale 329 du Centre de soins de santé mentale Waypoint; Anne Hannigan de la section locale 329 du Centre correctionnel du Centre-Nord;  Kelly Nobert de la section locale 369 de Community Living Central York; et la vice-présidente intérimaire Tristan Wazonek de la section locale 386 de CLASS ont toute et tous joué un rôle essentiel dans l’amplification de l’impact de la campagne de toilette. Tristan a joué un rôle clé dans l’organisation des articles et la facilitation des livraisons. Leur collaboration a permis à la campagne de se dérouler sans heurts, ce qui en a fait un effort collectif alimenté par la solidarité.

Le succès de la campagne n’a été possible qu’avec l’appui du conseil d’administration des Grands Frères Grandes Sœurs de Simcoe Nord, qui a non seulement appuyé l’initiative mais a aussi doublé la contribution! Ce soutien externe a souligné l’importance des alliances communautaires pour apporter des changements significatifs.

En fin de compte, les efforts de Kaylee ont abouti à la collecte de plus de 1000 articles dont l’ensemble a été donné à cinq abris de la Région 3. Parmi les bénéficiaires, mentionnons le Green Haven Shelter for Women d’Orillia; la Maison Rosewood Shelter de à Midland; la Elizabeth Fry Society de Barrie dans le comté de Simcoe; le Women and Children’s Shelter de Barrie; et My Sister’s Place d’Alliston.

L’engagement de Kaylee s’est étendue au-delà des besoins immédiats abordés par la campagne de toilette. Elle a également alloué des fonds provenant du budget du Comité provincial des jeunes travailleurs (PCJT) pour soutenir les communautés de Redwood Park. Ce soutien financier a facilité le travail communautaire avec un organisme de Barrie qui se concentre sur la construction de logements abordables et le soutien aux femmes et aux enfants fuyant la violence.

Dans le monde de l’activisme, Kaylee se distingue comme un brillant exemple de ce qui peut être réalisé grâce au dévouement, à la collaboration et à un sincère désir d’avoir un impact positif. Son travail reflète non seulement les valeurs de l’OPSEU/SEFPO, mais il sert également d’inspiration pour l’ensemble des jeunes travailleuses et travailleurs qui cherchent à créer un changement significatif dans leurs collectivités.

Quelqu’un dans votre région a-t-il  eu un impact ? Envoyez-moi un courriel à [email protected] et parlez-m’en.

Promouvoir l’équité : le pouvoir et la promesse des sièges d’équité au Conseil exécutif

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

Figures, including a figure with a voting check on their chestIl s’est fait une évolution ces dernières années vers l’exclusivité et la diversité, et les sièges d’équité aux conseils exécutifs en sont un élément clé de ce changement. Ces sièges sont réservés aux représentantes et représentants des groupes marginalisés et présentent de nombreux avantages qui vont au-delà du symbolique.

Lorsque des personnes d’horizons divers occupent ces sièges, la table exécutive et, par extension, les membres, bénéficient de leurs perspectives, expériences et idées distinctives. Cette variété de points de vue et d’expertise se traduit par des discussions plus perspicaces, des solutions créatives et de meilleurs résultats pour nos membres. En outre, les sièges d’équité sont essentiels pour favoriser la responsabilité sociale, car ils favorisent une culture de responsabilité. Les organisations qui embrassent les sièges d’équité reflètent un engagement à s’attaquer aux problèmes sociaux et aux inégalités systémiques.

Alors, kumbaya? Pas si vite.

L’incursion de l’OPSEU/SEFPO dans les sièges d’équité a été difficile, au mieux. C’est une chose d’être en désaccord avec les termes de référence, mais c’en est une autre de voir dans les sièges d’équité une extension de la politique identitaire. Dans le dernier numéro d’enSolidarité, j’ai souligné l’impulsion de certaines personnes à se préoccuper des qualifications seulement lorsque la personne candidate n’est pas … pâle, mâle et vieux, et j’espère que nous résisterons à cette tendance en ce qui concerne nos sièges d’équité au Conseil.  L’OPSEU/SEFPO représente un éventail diversifié de travailleuses et travailleurs, mais pendant trop longtemps, notre Conseil exécutif n’a pas reflété cette diversité. Les sièges d’équité garantissent que les groupes sous-représentés ont une voix au plus forte niveau décisionnel.

Lorsque nos membres estiment que leur voix est entendue et valorisée, ils sont plus susceptibles de participer activement aux activités syndicales et de défendre leurs droits collectifs. Les sièges d’équité aident à construire un front plus fort et plus uni contre les employeurs en favorisant un sentiment d’unité et de confiance au sein de l’OPSEU/SEFPO, renforçant le pouvoir de négociation collective de notre syndicat dans son ensemble. Les détracteurs peuvent prétendre que les sièges d’équité diluent la méritocratie. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la méritocratie peut être compromise lorsque des préjugés systémiques persistent. Les sièges d’équité servent de mécanisme pour contrer ces préjugés et uniformiser les règles du jeu.

Les sièges d’équité au Conseil exécutif de l’OPSEU/SEFPO indiquent un mouvement vers un syndicat plus diversifié, inclusif et responsable. En renforçant la responsabilité sociale et en promouvant l’inclusivité, cet engagement en faveur de l’équité est essentiel pour un avenir plus équitable pour l’OPSEU/SEFPO.

Une déléguée syndicale venue des marges : une réflexion sur mon préjugé personnel envers le syndicalisme

Par Christina Chrysler, Comité enSolidarité

Il y a huit ans, si vous m’aviez posé des questions sur mon implication aux activités de l’OPSEU/SEFPO, je vous aurais dit fermement (et avec un degré élevé de maladresse) que je n’étais pas une « syndicaliste ». L’idée même me gênait. Instigateurs. Pleurnicheurs. Perturbateurs. Ce sont là des mots qui me venaient à l’esprit lorsque je pensais aux syndicalistes. Après réflexion, je portais un parti pris qui n’était basé sur rien de ce que j’avais vécu. Pendant une bonne partie de ma vie adulte, j’avais travaillé dans des environnements non syndiqués ou à titre de travailleuse indépendante. J’avais toujours été franche, mais la pensée même de l’activisme syndical me semblait étranger.

J’ai adhéré à l’OPSEU/SEFPO (et j’en reste membre) en tant que membre du personnel scolaire des collèges. Au départ, je travaillais sur plusieurs contrats, et je ne voulais pas bouleverser le proverbial chariot de pommes en m’impliquant avec le syndicat. Pour moi à l’époque, être membre du syndicat signifiait seulement qu’on enlevait de l’argent de ma paie – et j’avais besoin de cet argent! Être travailleuse contractuelle signifiait que je n’avais aucune sécurité d’emploi. Je ne gagnais pas le même montant que les membres du personnel scolaire permanents à temps plein. À quoi bon? Comme avec la plupart du personnel contractuel, je croyais fermement que si je gardais la tête baissée, si je travaillais des heures astronomiques (gratuitement) pour montrer mon dévouement, je serais un jour récompensée par un rôle permanent. C’est cependant rarement le cas. Comme je l’ai appris, la plupart des nouveaux postes à temps plein ne sont créés qu’en raison de la défense syndicale, y compris le mien.

Alors, pourquoi ai-je cru, comme tant d’autres, qu’il y avait quelque chose de honteux associé à faire partie d’un syndicat? Où avais-je entendu ce genre de rhétorique? Ce n’était pas dans ma maison d’enfance. Personne que je connaisse à l’époque n’avait eu une expérience désagréable, bien au contraire. En réfléchissant à cela, je me suis rendue compte que la seule voix qui formait mon point de vue sur les syndicats était le gouvernement et les employeurs privés lorsque leur personnel négociait une convention collective. Les enseignantes et enseignants du primaire étaient qualifiés de trop payés. Les gens de métier syndiqués étaient souvent décrits comme manquant d’éthique de travail. Les « mauvaises pommes » étaient, disait-on, impossibles à discipliner. Je n’avais pas pris le temps de démanteler ou de contester les gros titres. J’avais entendu ces messages si souvent au cours de ma vie que je les croyais, sans en être consciente, que j’avais adopté ces points de vue. Ce que je n’ai pas vu, c’est que sans les syndicats, je n’aurais jamais eu de congé parental. Je n’aurais pas d’heures supplémentaires ni une semaine de travail de 44 heures. Il n’y aurait pas de normes de sécurité au travail ou de protection contre le harcèlement ou l’exploitation. J’ai aussi vu que plus les gens comme moi travaillaient gratuitement dans l’espoir d’un emploi, moins un employeur avait besoin d’en créer un.

Après une période troublante qui comprenait une grève suivie de près par mon propre grief syndical, j’ai vu ce faisait exactement l’OPSEU/SEFPO. J’ai appris que nous étions plus puissants dans le cadre d’un front uni. Je me sentais soutenue dans une situation où, sans le syndicat, je me serais sentie sans défense. Ce que j’ai appris depuis que j’ai assumé le rôle de déléguée syndicale et participé à des événements plus larges de l’OPSEU/SEFPO, c’est que de nombreuses personnes qui sont des militantes syndicales ne le font pas pour elles-mêmes. Elles défendent l’ensemble des travailleuses et travailleurs, en particulier celles et ceux qui n’ont pas la force ou le pouvoir de se défendre – et il n’y a rien de honteux là-dedans.

Maintenant, quand quelqu’un me dit qu’il n’est pas un « syndicaliste », je lui réplique : « Ni moi non plus … jusqu’à ce que je le devienne. »

Connaître la valeur d’une formation de l’OPSEU/SEFPO

Par Michael Hamilton, Comité enSolidarité

Member Education/Formation des Membres logoTout au long de son histoire, l’OPSEU/SEFPO s’est toujours efforcé de fournir des cours éducatifs aux membres. Chaque année, chacune des sept régions du syndicat organise de différentes formations de fin de semaine pour que leurs membres puissent participer à ses activités et élargir leurs connaissances en tant que militantes et militants syndicaux. Habituellement, les nouvelles déléguées et délégués syndicaux et les dirigeantes et dirigeants de section locale essayent de suivre des formations telles que Déléguées et délégués syndicaux 1 et 2  et la formation destinée aux trésorières et trésoriers de section locale. En tant que président de section locale, j’ai choisi de suivre le cours d’orientation pour les présidentes et présidents de section locale, lequel m’a beaucoup apporté quant à mes responsabilités et au rôle du poste.

Tout récemment, la Région 4 a organisé une formation qui a permis aux membres des Régions 3 et 4 de participer à un cours d’arbitrage d’une semaine. Le cours a eu lieu du 3 au 6 octobre 2023 au centre des membres de l’OPSEU/SEFPO d’Ottawa. Le cours est allé des bases du traitement d’une affaire d’arbitrage à la réalisation d’un procès simulé d’arbitrage. Les membres ont eu l’occasion de faire des recherches sur la jurisprudence, d’apprendre à recueillir des éléments de preuve pour constituer un grief et à négocier efficacement des règlements afin d’éviter les décisions arbitrales exécutoires. L’animatrice Yuk-Sem Won, agente des griefs de la Région 7, a permis aux membres d’avoir un rôle actif dans le cours, ce qui fut l’un des points saillants de la formation.  Le dernier jour du cours, un arbitre est venu aider à diriger un simulacre d’arbitrage où l’un des membres du groupe agissait au nom de l’employeur tandis qu’un autre membre représentait le syndicat. Chaque partie devait faire des observations liminaires, appeler des témoins et faire des observations finales sur les raisons pour lesquelles elle pensait devoir avoir gain de cause. Pour quiconque a participé à une audience d’arbitrage, il s’agit essentiellement d’un procès. Les membres sont repartis ayant une meilleure compréhension du fonctionnement de la procédure d’arbitrage et de ce à quoi les membres devraient s’attendre lorsqu’ils souhaitent poursuive un grief jusqu’à l’étape de l’arbitrage.

On devrait offrir plus souvent de tels cours aux membres. Je comprends qu’il y ait un coût prohibitif pour offrir une formation. Parfois les membres ont le sentiment que, lorsqu’ils participent à une formation, ils ne font que lire un livret, sans interaction réelle avec ce qui se passe dans la vraie vie. On a fait part de ces suggestions à l’Unité de la formation de l’OPSEU/SEFPO. Elle cherche constamment des moyens de rendre une formation plus percutante et fructueuse pour les membres. Peut-être que ce cours et d’autres cours devraient être obligatoires pour les dirigeantes et dirigeants de section locale, car ces connaissances sont inestimables, et elles aident à renforcer les compétences de nos dirigeantes et dirigeants de section locale et l’OPSEU/SEFPO dans son ensemble.

Conférence des membres retraités de l’OPSEU/SEFPO : À la retraite mais toujours dans la lutte!

Par Craig Hadley, Comité enSolidarité

Fin octobre, l’OPSEU/SEFPO a organisé sa toute première conférence pour les retraitées et retraités axée sur l’exploitation des connaissances et le leadership inexploités des retraitées et retraités en mettant l’accent sur l’organisation contre l’austérité et l’injustice.

L’événement de trois jours à Toronto a débuté le 24 octobre par une reconnaissance des territoires autochtones et l’Énoncé de respect. Ed Faulknor, président de la Région 2 et président de la Division des membres retraités, a ensuite présenté les six autres présidentes et présidents régionaux – Gino Franche (Région 1), Betty Cree (Région 3), John Hanson (Région 4), Yasmin Damani (Région 5), Janine Johnson (Région 6), et Sandra Snider (Région 7) – sous les applaudissements de plus de 100 participantes et participants. M. Faulknor a expliqué que la raison pour laquelle ils étaient réunis, ce fut le gouvernement : un gouvernement qui privilégie les intérêts des grandes entreprises au détriment des gens, ce qui a entraîné une politique publique dévastatrice qui pourrait facilement être confondue avec celle de la « terre brûlée » du gouvernement Harris des années 90. M. Faulknor a poursuivi en notant que les retraitées et retraités de l’OPSEU/SEFPO sont dans toutes les régions et qu’ils ont l’avantage du temps libre, de l’expérience et de la capacité de parler haut et fort en toute liberté.

JP Hornick, présidente de l’OPSEU/SEFPO, a ouvert la conférence en remerciant les présidentes et présidents pour le travail qu’ils ont accompli et le travail qu’ils feront à l’avenir. En surveillant d’un coup l’ensemble des assistantes et assistants, Mme Hornick a souris et dit, un rire dans la voix : « Voilà un groupe incroyable, parce que dans cette salle il y a énormément de syndicalistes qui ont sérieusement dérangé des employeurs tout au long de leur vie. C’est un groupe qui a affronté Mike Harris et qui sait que ce que nous voyons aujourd’hui est tout droit tiré du livre de jeu du Parti conservateur. Nous savons également que nous sommes dans ce combat ensemble, et on est ici pour trouver la meilleure façon de combattre le gouvernement et explorer les moyens dont l’OPSEU/SEFPO peut favoriser cette énergie. »

Laurie Nancekivell, première vice-présidente/trésorière, a loué les assistantes et assistants pour avoir passé leur carrière à défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs. Elle a reconnu que notre travail en tant que militantes et militants à vie est loin d’être terminé. Le changement climatique, l’iniquité raciale, la crise du logement et la crise du coût de la vie: ce sont toutes des batailles que nous menons aujourd’hui et, malheureusement, bon nombre de ces batailles se poursuivent depuis que Mike Harris a mis en place des politiques de terre brulée dans le secteur public aux dépens des meilleurs intérêts des travailleuses et travailleurs. Voyons ce qui se passe aujourd’hui : nous luttons toujours contre la même idéologie capitaliste de droite qui sous-finance les services publics pour imposer une « solution » impliquant le secteur privé qui coûte presque toujours plus cher aux contribuables, tout en offrant moins.

Mme Nancekivell a poursuivi en affirmant que l’on a assisté à une année de victoires éclatantes pour l’OPSEU/SEFPO, les syndicats et les travailleuses et travailleurs. Ces victoires ont été possibles grâce à la solidarité : la solidarité ouvrière contre les mauvais patrons et les mauvais gouvernements l’importera toujours.

La conférencière suivante était Linda McQuaig, journaliste, chroniqueuse, essayiste et spécialiste politique. Mme McQuaig a résumé son dernier ouvrage, The Sport and Prey of Capitalists : How the Rich Are Stealing Canada’s Public Wealth.

Elle a expliqué que la situation financière du Canada et de l’Ontario est saine, et que les décennies de compressions dans la fonction publique n’ont jamais été liées à des notations financières ou à la sortie du Canada des investisseurs étrangers : il s’agit de transférer des richesses publiques à des richesses privées consolidées entre une poignée de sociétés et de particuliers. Elle a poursuivi en disant que le Canada est l’un des endroits les plus sûrs au monde où investir, et que les craintes de la communauté des banques d’investissement sont exagérées pour leur permettre de profiter de la privatisation. À la fin de sa présentation, Mme McQuaig s’est gracieusement rendue disponible pour signer les exemplaires de son dernier livre, dont chaque participante et participant à la conférence a reçu un exemplaire, gracieuseté de l’OPSEU/SEFPO.

Après une pause, Luisa Quarta, superviseure des campagnes de l’OPSEU/SEFPO, a fait le point sur les différentes campagnes actives qui ont un impact sur nos membres, et elle a présenté la nouvelle approche de notre syndicat pour mobiliser les membres. Cette approche se concentre sur le repère de leaders organiques sur le lieu de travail et exploite le pouvoir de la syndicalisation par l’engagement des membres. La méthodologie « s’organiser pour gagner » donne aux travailleuses et travailleurs une voix plus forte et une plus grande implication qui génèrent la prise en main qui permet de faire des changements positifs et mesurables dans le milieu de travail.

Lors de la deuxième journée de la conférence, le président du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) Bert Blundon a souligné l’importance des régimes de retraite et a martelé le fait que les régimes du secteur public ne sont pas considérées comme une responsabilité civile de l’entreprise mais plutôt comme une solution au recrutement et à la rétention dans le secteur public. Les participantes et participants ont passé le reste de la journée dans des groupes de discussion à apprendre des tactiques d’organisation et de communication, et à discuter de sujets d’actualité lors de tables rondes.

Sara Labelle, vice-présidente de la Région 3 et présidente de la Division des professionnels hospitaliers; Ed Arvelin, vice-président de la Région 7 et président de la Division de la santé mentale et des toxicomanies; et Natalie Mehra, directrice générale de la Coalition ontarienne de la santé, furent les derniers conférenciers de la conférence.  Les trois ont mené une table ronde qui a révélé le sous-financement chronique des soins de santé publics, et ils ont tous convenu que le programme du gouvernement Ford était de sous-financer et de briser les soins de santé publics en Ontario et de les remplacer par des soins de santé privés coûteux.

La table ronde a également convenu que, même si les gouvernements précédents ont agi sur la pointe des pieds lors des compressions dans les soins de santé – telles que les compressions budgétaires des hôpitaux et les nouveaux frais d’utilisation – le gouvernement actuel est beaucoup plus éhonté quant au transfert de fonds du secteur public vers des programmes de profits du secteur privé. « Regardez au sein de votre collectivité. Prenez note de la multitude de cliniques privées qui ont remplacé les hôpitaux publics », a déclaré Mme Labelle. « Repensez à la pandémie et aux décès inutiles dans les établissements de soins de longue durée mal gérés du secteur privé. Voilà ce qui se produit lorsque le gouvernement privilégie les profits au détriment des gens. »

Après trois jours d’ateliers éducatifs et de discussions inspirantes, la conférence a été clôturée de la même manière qu’elle avait été ouverte : par un savoureux enseignement de l’aînée Ethel Lavalley, membre retraité de l’OPSEU/SEFPO et ancienne secrétaire-trésorière de la Fédération du travail de l’Ontario.

Exploiter le pouvoir de l’organisation : Une voie à suivre pour le mouvement syndical canadien

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

Le paysage des relations de travail au Canada est en constante évolution, et donc la nécessité d’une robuste approche stratégique en matière d’organisation n’a jamais été aussi cruciale. Plus tôt cette année, j’ai eu l’occasion d’assister au cours « Organizing for Power » (s’organiser pour le pouvoir), créé et dirigé par la célèbre organisatrice syndicale Jane McAlevey. Étant donné l’érosion constante des droits des travailleuses et travailleurs, l’emploi précaire et les inégalités économiques, l’OPSEU/SEFPO doit être dynamique, puissant et inclusif, et l’organisation peut être la voie à suivre.

Dans le cadre de ce cours, Mme McAlevey fait la distinction entre la mobilisation et l’organisation – distinction cruciale pour les syndicats qui cherchent à apporter un réel changement. La mobilisation est importante, mais elle ne suffit pas à elle seule. Il s’agit souvent d’activer les personnes déjà engagées et de les rallier pour des manifestations, des campagnes et des grèves. L’organisation, d’autre part, cherche à mobiliser et à responsabiliser une base plus large de travailleuses et travailleurs, y compris celles et ceux qui ne sont peut-être pas impliqués ou conscients des efforts du syndicat. Le cours met l’accent sur l’établissement de relations profondes, le recensement de leaders et l’expansion de l’influence du syndicat dans le milieu de travail et la collectivité.

Mme McAlevey met en évidence plusieurs éléments constitutifs qui ont le potentiel de transformer l’OPSEU/SEFPO et le mouvement syndical dans son ensemble. Le premier, c’est le recensement de leaders, ce qui est au cœur de la stratégie de Mme McAlevey. En repérant et en encourageant les leaders au sein de nos membres, ces leaders deviennent la force motrice derrière le succès de campagnes d’organisation. Il va sans dire que des conversations sur l’organisation structurées suivent. Cette approche met l’accent sur l’établissement de relations significatives avec les travailleuses et travailleurs afin de comprendre leurs préoccupations et leurs aspirations. Il s’agit de parler, d’écouter et de créer une vision partagée.

La cartographie et les contrôles structuraux sont également des parties importantes de la stratégie d’organisation de Mme McAlevey. La réalisation de « contrôles structuraux  » pour évaluer le pouvoir du syndicat dans un milieu de travail aide à évaluer les faiblesses et les forces, ce qui permet une affectation plus efficace des ressources. Enfin, elle insiste sur la nécessité d’aborder toute la vie d’une travailleuse ou d’un travailleur, y compris les questions qui vont au-delà du lieu de travail. Il s’agit d’établir des liens avec les communautés pour intégrer le programme du syndicat dans un changement social plus large.

Avec « Organizing for Power », Jane McAlevey fournit une feuille de route pour un changement de paradigme au sein du mouvement syndical au Canada. En adoptant les principes de l’organisation profonde, du développement du leadership, des contrôles structuraux et de l’organisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs, l’OPSEU/SEFPO sera mieux outillé pour nous guider vers un mouvement syndical plus fort et plus inclusif au Canada.

Autonomiser les femmes : les militantes de l’OPSEU/SEFPO s’unissent au Forum NGO CSW67 à New York

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

En mars 2023, alors que des militantes du monde entier se réunissaient au siège de l’ONU pour participer au Forum NGO CSW67, les rues animées de New York sont devenues le centre de l’autonomisation des femmes. Le forum de cette année a vu un rassemblement sans précédent de militantes représentantes d’organisations du monde entier. Des membres du Comité provincial des femmes (CPF) de l’OPSEU/SEFPO ont assisté au forum de cette année.

La Commission de la condition de la femme (CSW) est une commission officielle de l’ONU qui promeut l’égalité des sexes à l’échelle mondiale ainsi que les droits et l’autonomisation des femmes. Il s’agit d’une organisation intergouvernementale composée des gouvernements de 45 États membres de l’ONU.

Le Forum NGO CSW a été créé pour réunir les organisations non gouvernementales mondiales et les féministes et le processus officiel de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW). Le Forum NGO CSW accueille plus de 750 événements chaque année et instruit, engage et motive les gens à plaider en faveur de l’égalité des sexes au niveau local et mondial.

Être admise aux terrains réels et être impliquée aux conversations sur la politique étrangère féministe a laissé Dianne Clarabut, présidente du CPF, submergée d’émotion. « Je me souviens avoir pensé que j’étais assise dans un siège autrefois occupé par une « shero » comme Gloria Steinem ou Ruth Bader Ginsburg, je n’oublierai jamais ce sentiment », a-t-elle dit.

L’ampleur de cet événement historique n’a pas échappé non plus à Megan Carter, membre du CPF. « L’ONU a une histoire tellement immense. J’ai été émerveillée en me promenant à en prendre plein les yeux. » Le forum ne se limitait pas aux discussions; il était également une plate-forme de plaidoyer et d’action. « C’était enrichissant d’être présente dans des séances consacrées à l’amélioration des politiques féminines à travers le monde », a déclaré Mme Carter.

Dre Crystal Garvey, vice-présidente du CPF, a déclaré que cette expérience « change la vie ». « ​​Elle m’a permis d’acquérir une perspective globale sur les questions relatives aux femmes, allant des écarts salariaux aux conditions de travail et à la garde d’enfants », a-t-elle déclaré. « Cela m’a également permise d’interagir avec des gens du monde entier, ce qui m’a permis de mieux comprendre les différentes cultures et visions du monde. »

Sue Fairweather, membre du CPF, est d’accord en disant qu’ « une perspective mondiale est tellement révélatrice. » Le forum a abordé les meilleures pratiques, les stratégies et les exemples de réussite de divers endroits dans le monde au cours de discussions de groupe, d’ateliers et d’événements de réseautage. Partout dans le monde, « Les femmes et leurs familles sont menacées de violence physique et de destruction de leur carrière », a déclaré Mme Fairweather. « Et malgré cela, elles continuent d’aller de l’avant et d’encadrer d’autres femmes ».

Le Forum a donné aux femmes militantes une chance unique de construire une solidarité internationale et de solidifier leurs liens mondiaux en abordant des problèmes communs et en tirant profit des expériences de chacune. Être présente lors de la Journée internationale de la femme fut un moment fort pour Maureen Harkin, membre du CPF. « Ce fut une excellente occasion de rencontrer des femmes du monde entier et d’en apprendre davantage sur les problèmes auxquels les femmes sont confrontées à l’échelle mondiale. »

Les membres du CPF sont repartis avec une compréhension profonde de la valeur de motiver les générations futures à faire pression pour favoriser l’égalité des sexes et la justice sociale. Gail Kelly a souligné une séance avec Sa Majesté la reine Angélique-Monet d’Eti-Oni du Nigeria. « C’est une femme vraiment incroyable qui nous a fait applaudir, piétiner et chanter. Elle a parlé de la violence basée sur le genre et de la façon dont nous avons besoin d’y mettre fin dans le monde entier. »  Ce que Mme Kelly a retenu de cette session est ce dont nous avons toutes besoin en ce moment : « Nous devons faire la paix avec nous-mêmes avant de faire la paix avec les autres. »

La conférence du SNEGSP sur la lutte contre le racisme

Par Michael Hamilton, Comité enSolidarité

Pour la première fois de son histoire, le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) a tenu une conférence du 4 au 5 octobre 2023 à Ottawa sur la lutte contre le racisme. Des membres des différents syndicats affiliés, dont l’OPSEU/SEFPO, ont été invités à participer à cet événement novateur. En tant que membre du Comité de lutte contre le racisme du SNEGSP, ce fut un immense honneur de pouvoir participer à cet événement. La présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick, et des membres du Cercle des Autochtones de l’OPSEU/SEFPO et de la Coalition des travailleurs racialisés y ont également participé. « Communauté » fut le thème de la conférence. Toutes les personnes présentes ont présenté leurs propres expériences, et il y avait un respect mutuel des différentes identités et cultures, ainsi que le travail que font les gens pour promouvoir la lutte contre le racisme. Le comité s’était réuni en juin 2023, et nous avions prévu tenir une conférence. Tous les membres du comité ont convenu que la responsabilité de mettre sur pied cet événement incombait au SNEGSP.

La conférence elle-même n’a duré que deux jours, mais la richesse des informations fournies a eu un impact considérable. Le SNEGSP a invité des conférencières et conférenciers à parler de la façon dont les personnes racialisées et caucasiennes peuvent apprendre à travailler ensemble de manière plus compétente et respectueuse. Kane Tse, président de la Health Sciences Association of British Columbia, et Jason MacLean, secrétaire-trésorier du SNEGSP, ont prononcé leurs remarques préliminaires sur ce à quoi s’attendre au cours des deux jours. Nous avons ensuite accueilli Claudette Commanda, aînée des Algonquins Anichinabés de la première nation de Kitigan Zibi Anishinaabeg située au Québec, qui a raconté son histoire de femme autochtone enseignant à l’Institut d’études féministes de l’Université d’Ottawa. On a ensuite accueilli Chanelle Tye et Heather Kelley, qui ont dirigé des séances en petits groupes avec la composante racialisée de la conférence. Heather a dirigé une séance avec la composante caucasienne de la conférence. Le but de ces séances était de fournir aux membres un espace sûr  pour parler librement de leurs expériences dans leurs différents milieux de travail et dans la société. Ingrid Palmer a pris la parole le deuxième jour de la conférence. C’est une conférencière primée, auteure à succès et consultante en justice sociale. Elle a parlé de l’importance de reconnaître la vie des peuples marginalisés et les luttes qu’ils continuent à endurer. Lors de la séance de clôture de la conférence, Jason et Kane ont mené une table ronde sur leurs expériences en tant que militants syndicaux et sur certains des sacrifices qu’ils ont dû faire pour occuper leurs postes actuels.

C’était génial de voir que le SNEGSP a fait ce pas en avant en organisant cette conférence. Le SNEGSP espère que, à l’avenir, les différentes composantes syndicales continueront de plaider en faveur de leurs membres racialisés et de créer un espace plus inclusif où tout le monde a une voix égale à la table.

Prendre en main l’avenir : Conférence de 2023 des jeunes travailleurs de l’OPSEU/SEFPO

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

Collage of flag, rally, and woman speaking at podium.La Conférence des jeunes travailleurs de l’OPSEU/SEFPO s’est tenue du 13 au 15 octobre 2023 à l’hôtel Sheraton Centre de Toronto. Avec le thème général, « Solidarité, c’est un verbe :  Collaborer pour construire le pouvoir et l’action politique des travailleuses et travailleurs », l’événement a été une expérience énergisante et instructive qui a réuni les voix de jeunes travailleuses et travailleurs qui s’efforcent de faire une différence au sein de notre syndicat et du mouvement syndical.

Axée sur l’autonomisation des jeunes travailleuses et travailleurs en leur fournissant les outils nécessaires pour surmonter les obstacles dans leur milieu de travail et au sein de leur syndicat et de leur communauté, la conférence a résumé l’essentiel de la collaboration et a souligné l’importance de la participation active des jeunes au renforcement du pouvoir des travailleuses et travailleurs et à la promotion de l’action politique.

En tant que jeune travailleuse au sein de l’OPSEU/SEFPO, Alannah Kennedy, section locale 351, a assisté à la conférence cette année parce qu’elle considère que les jeunes sont l’avenir de la main-d’œuvre et de l’adhésion syndicale. « Si je ne prends pas le temps de m’informer et de m’impliquer, qui sera là dans 15 ans pour me soutenir et lutter pour mes droits? » a-t-elle demandé.

La conférence a reconnu que le paysage du travail évolue en présentant de nouveaux défis à relever, tels que le travail précaire, les emplois de l’économie à la demande et la sécurité au travail. Les jeunes sont souvent touchés de manière disproportionnée par ces changements, et leurs préoccupations et perspectives spécifiques font partie intégrante de l’orientation future de l’OPSEU/SEFPO. Le mouvement syndical au Canada a une longue histoire de défense des droits des travailleuses et travailleurs, de salaires équitables et de conditions de travail plus sécuritaires. Cependant, ces batailles continuent d’évoluer, et les jeunes d’aujourd’hui font face à des défis uniques qui exigent des solutions sur mesure.

Darcel Bullen, avocate spécialisée dans le droit du travail, de l’emploi et des droits de la personne, a prononcé le discours principal sur le thème de la sécurité au travail et des droits de la personne. « La conversation autour des enquêtes en milieu de travail m’a touchée de très près. J’ai eu le plaisir de rencontrer Darcel après sa présentation et d’avoir une conversation plus approfondie sur le sujet des enquêtes en milieu de travail », a déclaré Mme Kennedy. « J’ai été reconnaissante de la possibilité de revenir dans ma section locale et d’avoir une importante conversation avec mon vice-président de section locale sur la sécurité au travail et les droits de la personne et sur ce que nous, en tant que section locale, pourrions faire pour aborder ces questions, spécifiquement dans le contexte des jeunes travailleuses et travailleurs. »

Sandy Hudson, co-fondatrice du mouvement Black Lives Matter au Canada, militante politique et écrivaine, ainsi que Nora Loreto, co- animatrice du balado de Mme Hudson, militante et écrivaine canadienne, ont mené une discussion de groupe engageante. « Sandy et Nora m’ont beaucoup plu, elles étaient rigolotes et inspirantes en partageant leurs histoires de changements radicaux qu’elles ont prônés ainsi que l’importance de faire une différence et comment une petite idée pourrait avoir un énorme impact », a déclaré Mme Kennedy.

La conférence a également souligné l’importance de l’unité et de la collaboration entre les jeunes travailleuses et travailleurs et les dirigeantes et dirigeants reconnus. Construire des ponts entre les générations au sein des mouvements de travail et de justice sociale garantit que la sagesse collective et les expériences des militantes et militants chevronnés sont transmises à la nouvelle génération. Mme Kennedy a déclaré que le point culminant de la conférence pour elle a été de pouvoir assister et participer à la manifestation des Land Defenders (défenseurs de la terre). « C’était très émouvant de voir des gens de tous âges et de tous horizons se réunir pour soutenir les Land Defenders dans leur lutte pour la justice », a-t-elle déclaré.

Les jeunes sont l’avenir du mouvement ouvrier, et leur participation est vitale pour sa croissance et sa durabilité. En investissant dans le développement des jeunes travailleuses et travailleurs, OPSEU/SEFPO veille à ce que nous soyons équipés pour relever les défis en constante évolution du paysage du travail. « Solidarité, c’est un verbe! » démontre que, ensemble, nous avons le pouvoir de changer pour le mieux le mouvement syndical au Canada.

Une décennie dans le racket

Par Bryan Elliott, section locale 417

L’internationalisation est un sujet brûlant au Collège St. Lawrence depuis quelque temps. Les conversations ont porté le plus souvent sur l’accommodement des étudiantes et étudiants étrangers et la maximisation de leurs chances de réussite en classe. On s’est très rarement demandé pourquoi on poursuit une internationalisation sans cesse croissante. Un examen attentif des rapports financiers du collège au cours des 10 dernières années donne de possibles réponses.

Il y a dix ans, au cours de l’année universitaire 2013-2014, 109 étudiantes et étudiants internationaux se sont inscrits sur les trois campus du collège. Ce nombre continue de croître annuellement jusqu’à environ 35 % au cours de la prochaine décennie, avec un effectif de 2205 en 2022-2023. Malgré l’ajout de plus de 2000 étudiantes et étudiants internationaux, le nombre total d’inscriptions est resté stable, le nombre d’étudiantes et étudiants canadiens ayant régulièrement diminué. Il est révélateur que les revenus de scolarité du collège grimpent en flèche au cours de cette période, passant d’environ 30 millions de dollars en 2013-2014 à plus de 102 millions de dollars en 2022-2023, alors que le nombre total d’inscriptions est resté stable et que le nombre national d’inscriptions a diminué. De toute évidence, cette augmentation des revenus est directement attribuable aux frais de scolarité des étudiantes et étudiants étrangers.

Cette augmentation spectaculaire a été une aubaine financière pour le collège. D’une position d’actif net de 19,5 millions de dollars en 2014, le collège a augmenté sa richesse à un montant stupéfiant de 109 millions de dollars déclaré au cours du dernier exercice, soit une augmentation de 459 % au cours de la décennie. De même, le revenu net annuel du collège est passé d’un peu plus de 1 million de dollars en 2013-2014 à 24,8 millions de dollars en 2022-2023! La marge de revenu net du collège a augmenté proportionnellement au cours de la décennie, passant d’environ 1 %, ce à quoi on s’attendrait pour une institution à but non lucratif, à une moyenne de 6 %. Ces augmentations des revenus excédentaires et de la richesse accumulée sont le résultat direct de l’augmentation des revenus provenant des frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux.

Si le collège s’en sort si bien financièrement, qu’a-t-il fait de tout cet argent? Tout d’abord, les recettes excédentaires provenant des étudiantes et étudiants étrangers ont fait en sorte que la province n’a pas eu besoin d’augmenter son niveau de financement de façon significative. Le collège a toujours reçu environ le même montant chaque année pour les subventions et les remboursements. Plus inquiétant encore, la masse salariale de l’administration a presque doublé au cours de la dernière décennie, la rémunération totale passant de 10,3 millions de dollars en 2013-2014 à 18,9 millions de dollars l’année dernière. Cette expansion, qui reflète certainement à la fois la croissance des salaires et les nouveaux effectifs de gestion, s’est produite dans un environnement de scolarisation globale stable : donc, le même nombre d’étudiantes et étudiants mais deux fois plus de dépenses en gestionnaires. Il ne devrait donc pas être controversé de dire que les intérêts des partis chargés de la gouvernance du collège sont devenus intéressés dans le véritable tsunami d’argent étranger inondant notre institution.

Où allons-nous désormais? De toute évidence, le projet du collège est d’augmenter encore davantage les inscriptions internationales. Dans l’entente de mandat stratégique du collège avec la province, on fixe un objectif de 3145 étudiantes et étudiants internationaux pour l’année scolaire 2023-2024. Le collège est très probablement sur la bonne voie pour atteindre ce nombre, car mon propre programme de technicien spécialiste des systèmes informatiques a doublé son inscription de 60 étudiantes et étudiants l’année dernière à 125 en septembre, la plupart de la croissance représentant les étudiantes et étudiants étrangers. Nous organisons également notre première inscription d’hiver du programme en janvier prochain. Au moment où j’écris ces mots à la fin de septembre 2023, les conflits politiques avec l’Inde pourraient mettre en péril la réalisation de ces objectifs. D’ailleurs, si ces chiffres de revenus devaient chuter brusquement, cette chute pourrait représenter un désastre financier pour le collège. Après une décennie dans le racket, nous n’avons plus qu’un château de cartes.

Une solution à la hausse des prix des aliments : de la ferme à la maison

Par Marilyn Ott, Comité enSolidarité

Le coût des aliments a augmenté de 6,9 % au cours de l’ année écoulée – bien au-dessus du taux d’inflation global d’environ 4 %. Même les personnes qui travaillent n’ont pas les moyens de se nourrir ou de nourrir leur famille. Par exemple, la CBC a signalé plus tôt cet automne que le coût mensuel moyen des aliments était passé de 1065 $ en 2022 à 1357 $ en 2023.

Certains critiques estiment que le manque de concurrence entre les chaînes alimentaires en est responsable. D’autres disent que la chaîne d’approvisionnement alimentaire a été perturbée pendant la COVID-19. D’autres considèrent que le mauvais temps contribue à la hausse des prix des aliments. D’autres encore ajoutent que la situation mondiale, les coûts d’exploitation plus élevés de la vente au détail et la substitution de produits pourraient également être responsable de l’augmentation des coûts.

Une solution pourrait être le modèle « de la ferme à la maison ». Tout comme l’idée « de la ferme à la table » promue par les restaurants, la ferme à la maison encourage les gens à acheter « frais et local » aux marchés fermiers. Beaucoup de restaurants achètent des aliments directement aux agriculteurs et contournent les terminaux alimentaires, les grandes épiceries et/ou les fournisseurs d’épicerie. Il semble que les restaurants vont aux marchés et aux fermes locales.

Presque chaque ville compte un marché fermier avec des fruits frais de saison, des légumes, des viandes, des fromages et des pains et beaucoup d’autres aliments tels que des sauces locales. Les vendeurs sont généralement les agriculteurs et les propriétaires de boulangerie ou de boucherie.

De nombreuses familles choisissent d’acheter en vrac et de transformer elles-mêmes les aliments, de les congeler et de les mettre en conserve. Certaines familles achètent des aliments avec d’autres familles ou des amis ou bien par l’intermédiaire de groupes alimentaires ou de coopératives plus formels. D’autres communautés ont des lots à cultiver, et les gens cultivent de la nourriture en transformant cette nourriture avec d’autres personnes. Non seulement cela fournit-il une solution alimentaire, mais il offre également un engagement communautaire et d’intéressantes occasions sociales et d’apprentissage. Peut-être que la nouvelle épicerie, c’est le lot à cultiver!

Ressources/références

La nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques de Volkswagen créera 3000 emplois

Par Marilyn Ott, Comité enSolidarité

La nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques actuellement en construction à St. Thomas, en Ontario, pourrait être la plus grande usine de fabrication de batteries au monde. Elle pourrait créera des milliers d’emplois; plus précisément, on estime que l’usine de Volkswagen créera 3000 emplois directs et jusqu’à 30 000 emplois indirects dans toute la région. Ces emplois vont de l’exploitation des minéraux nécessaires pour les batteries jusqu’à la vente de batteries. En outre, on estime que des emplois bien rémunérés feront surface pendant de nombreuses années.

Il s’agit de toute une réalisation pour la région de St. Thomas, car il y a eu une compétition liée à l’emplacement de l’usine dans cette ville de l’Ontario. Il s’agit non seulement d’une réalisation énorme pour la région de St. Thomas, mais aussi pour la province de l’Ontario. La production doit commencer en 2027. L’objectif en est de créer suffisamment de batteries pour alimenter un million de véhicules électriques.

Un juste équilibre : le dilemme de la Commission de la location immobilière

Par Lorinda Seward, Comité enSolidarité

En Ontario, la Commission de la location immobilière (CLI) est devenue un champ de bataille où les droits et les intérêts des locateurs et locataires semblent entrer en conflit. La question la plus pressante qui frappe actuellement la CLI est peut-être les temps d’attente excessivement longs pour les audiences. À l’heure actuelle, le délai d’attente pour une audience à la CLI est de huit à douze mois. Pour les locateurs, ce délai peut signifier des mois de perte de revenus de location et de dommages matériels, alors qu’on laisse les locataires dans l’incertitude, incertains de leur situation de logement pendant que leurs différends errent dans la file d’attente.

Lors du 30e Assemblée constitutionnelle du Congrès du travail du Canada à Montréal plus tôt cette année, le plan d’action pour l’abordabilité a reçu un appui foudroyant. La réforme du logement, incluant le contrôle des loyers, censée lutter contre la crise de l’accessibilité du logement, était comme de la viande rouge pour les participantes et participants à l’assemblée.

À l’exception de la seule personne qui se tenait devant le micro des « contre ».

S’exprimant avec détermination nerveuse, ce monsieur a souligné que des milliers et des milliers de militantes et militants syndicaux partout au Canada sont des locateurs, dont la plupart sont de petits locateurs qui possèdent un seul immeuble à revenu. Il a souligné que le mépris avec lequel les propriétaires sont considérés dans l’activisme syndical ne sert qu’à aliéner ces membres. À ma grande surprise, une bonne partie des quelques milliers de déléguées et délégués ont applaudi.

En tant que militantes et militants syndicaux, nous reconnaissons que le logement est un droit fondamental de la personne et qu’il est crucial que tout le monde ait un logement sûr, abordable et stable. Il ne fait aucun doute que la marchandisation du logement a exacerbé les tensions entre les locateurs et les locataires; qu’ils subissent la pression d’un marché du logement de plus en plus inabordable. Tout en défendant les droits des locataires et le logement abordable, il est essentiel de ne pas négliger les droits et les moyens de subsistance des petits propriétaires, dont beaucoup sont nos collègues membres de l’OPSEU/SEFPO.

En Ontario, il y a environ 1,2 millions de petits propriétaires, selon Statistique Canada, ce qui représente environ 11 % de la population adulte de l’Ontario. Puisque l’OPSEU/SEFPO compte plus de 180 000 membres, on peut dire avec confiance que des milliers de ces petits propriétaires sont nos membres. Alors que certains possèdent un seul bien locatif, d’autres louent un appartement au sous-sol ou une chambre dans leur maison. Ce ne sont pas de grandes entreprises avec des centaines d’unités, et ils n’ont certainement pas les ressources financières pour traiter avec des locataires qui ne payent pas leur loyer ni pour endurer les excessifs temps d’attente à la CLI.

Dans le dernier numéro d’enSolidarité, j’ai écrit un article sur Pierre Poilièvre, le mouvement de la droite alternative et le soutien croissant qu’ils reçoivent chez les syndiquées et syndiqués – les nôtres. Le message de M. Poilièvre donne la priorité aux préoccupations économiques très réelles auxquelles les Canadiennes et Canadiens sont confrontés, et il propose des solutions de « gros bon sens » qui le positionnent comme le seul à les voir, et mieux encore, le seul à en faire quelque chose. Diaboliser tous les propriétaires ne sert qu’à pousser nos membres propriétaires toujours plus vers les mouvements de droite alternative.

Il est essentiel de trouver un équilibre entre les locateurs et les locataires pour que le système de logement soit juste et équitable. Le gouvernement de l’Ontario, dirigé par les conservateurs de Doug Ford, doit accorder la priorité à l’équité tant pour les petits propriétaires que pour les locataires lorsqu’il s’attaque aux problèmes au sein de la CIL. Il est crucial de relever les défis auxquels sont confrontés les locataires et de travailler à bâtir un système de logement plus équitable. Mais nous devons également reconnaître le besoin d’équité pour les petits propriétaires, dont beaucoup sont nos collègues membres de l’OPSEU/SEFPO. Certes, équilibrer ces intérêts est une tâche délicate, mais c’est ce qu’il faut entreprendre pour assurer un marché du logement juste et durable en Ontario.

Mordre à l’hameçon : la confusion au sujet de la privatisation de l’inspection des pêches

Par Marilyn Ott, Comité enSolidarité

La plupart de la population ontarienne ne connait pas la pêche commerciale sur le lac Érié et les autres Grands Lacs.

Les pêcheurs du lac Érié estiment que leurs entreprises ont contribué à renforcer l’économie locale. Les familles attrapent et transforment leurs pêches. Les familles exploitent des magasins de détail à Port Burwell, à Port Stanley, à Wheatley et dans d’autres collectivités de l’Ontario. Ces entreprises ont prospéré pendant la pandémie alors que d’autres chaines d’approvisionnement ont été compromises. Elles ont été occupées pendant la pandémie avec une clientèle locale qui a décidé d’acheter et de manger des produits locaux. La plupart des gens ont été très reconnaissants d’avoir du poisson frais local alors que d’autres sources de poisson étaient parfois indisponibles.

Les entreprises de pêche commerciale locales fournissent des restaurants et des épiceries locaux avec du poisson frais. De plus, diverses entreprises commerciales de poisson vendent leur poisson dans les marchés fermiers.

Au cours de la récolte d’automne dans la région de Point Peele et Wheatley, en Ontario, une prise respectable est d’environ 500 livres à chaque sortie. Les prises sont ensuite emballées de glace et livrées deux fois par semaine à une usine de transformation des aliments si elles ne sont pas transformées localement.

L’industrie de la pêche et de la transformation commerciale du lac Érié a des retombées sur l’économie, mais l’OPSEU/SEFPO s’inquiète de la privatisation potentielle par le gouvernement de l’Ontario de l’inspection des pêches commerciales sur le lac Érié. Notre syndicat croit qu’une interruption ou un arrêt des inspections à quai du lac Érié mettrait l’industrie en danger. En outre, l’OPSEU/SEFPO craint que la privatisation de l’industrie de l’inspection de la pêche ne conduise à l’exploitation du système et à la surpêche.

En général, le lac Érié abrite une industrie de la pêche commerciale prospère ainsi qu’une industrie récréative saine. Les efforts de conservation ont contribué à assurer que le poisson frais est disponible pour que tout le monde puisse continuer à en profiter.

Références

 

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