La Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie est une journée essentielle pour les personnes TBLGIAPQQ2S (les personnes transgenres, bisexuelles, lesbiennes, gaies, intersexuées, asexuées, pansexuelles, queer, en questionnement et bispirituelles) qui profitent de cette occasion pour se mobiliser à l’échelle mondiale. En rassemblant des communautés de partout dans le monde, cette journée encourage les gouvernements, les médias et le public à poser un geste. Les personnes TBLGIAPQQ2S sont, aujourd’hui encore, victimes de harcèlement, de discrimination, mais aussi d’actes de violence mortelle, simplement parce qu’elles dérogent aux normes traditionnelles de la société.
Beaucoup de chemin a été parcouru et cette journée du 17 mai doit être avant toute chose un jour de célébration. « Briser le silence », le thème de cette année, a pour objectif de donner une voix aux personnes qui sont souvent obligées de cacher leur sexualité et identité de genre. Ces personnes ne devraient pas avoir à vivre leur vie en étant aux prises avec la stigmatisation et la peur de révéler qui elles sont vraiment.
« La pandémie de COVID-19 a aggravé l’isolement dans lequel vivent ces personnes », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Elle a révélé les inégalités profondes auxquelles est confrontée la communauté TBLGIAPQQ2S en particulier, comme pour accéder à des services publics essentiels tels que les soins de santé », a-t-il ajouté.
Historiquement, les membres de la communauté TBLGIAPQQ2S ont toujours été victimes de discrimination en ce qui concerne l’accès aux services de santé. Une discrimination qui se traduit par des inégalités dans l’accès, la qualité et la disponibilité des soins de santé. Ces inégalités sont malheureusement plus prononcées dans les juridictions qui ont adopté des lois qui criminalisent les relations entre personnes de même sexe ou qui ciblent les personnes trans.
« Nous comprenons que la priorité est de faire en sorte que les systèmes de santé ne soient pas surchargés en raison de cette pandémie », a déclaré Billie Bridgewater, coprésidente de la Rainbow Alliance arc-en-ciel du SEFPO. « Mais ces décisions ne devraient pas être prises au détriment des personnes TBLGIAPQQ2S qui ont besoin de nombreux services de soutien notamment pendant cette période d’éloignement social et d’état d’urgence sanitaire incitant les gens à rester chez eux », a-t-elle ajouté.
Bien que des services de santé mentale soient disponibles en ligne, les jeunes TBLGIAPQQ2S en particulier peuvent se retrouver confinés dans des environnements hostiles, avec peu ou pas de soutien ou de vie privée. Une situation qui peut conduire à aggraver l’anxiété et la dépression.
Ces épreuves peuvent également être encore plus douloureuses à vivre pour les réfugiés TBLGIAPQQ2S en particulier, qui n’ont pas le soutien de leur famille dans leur pays d’origine. Par peur d’être victimes de racisme, ils peuvent être réticents à accéder aux services et soutiens dans une langue autre que la leur. Ils peuvent aussi être aux prises avec de l’homophobie et de la transphobie dans leurs propres communautés.
Ce 17 mai, des personnes, des organisations, des institutions, des sociétés, etc. se mobilisent pour dénoncer l’homophobie, la transphobie et la biphobie envers les personnes TBLGIAPQQ2S. Elles se mobilisent aussi collectivement pour bâtir une société axée sur la justice et la protection pour tous. Dans un monde juste et équitable, nul ne devrait être laissé pour compte! À cette occasion, des millions de personnes s’unissent pour défendre les droits humains, indépendamment de l’orientation sexuelle, de l’identité ou de l’expression de genre.
Le 17 mai a été choisi comme la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, parce que c’est le 17 mai 1990 que l’Organisation mondiale de la santé a rayé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales reconnues.