La Journée internationale des personnes handicapées, qui est célébrée le 3 décembre, est l’occasion pour l’OPSEU/SEFPO et son Caucus des droits des personnes handicapées de souligner les défis importants auxquels sont confrontées les personnes handicapées. Le thème de cette année est « Les handicaps ne sont pas tous visibles ».
La pandémie de COVID-19 a eu des effets considérables et disproportionnés sur les personnes handicapées.
Il est devenu plus difficile pour les personnes qui ont besoin de soins personnels de maintenir les services de leurs fournisseurs de soins de santé.
Les masques contribuent à réduire le risque de contracter la COVID-19, mais pour les personnes malentendantes, ils constituent un obstacle de plus à la communication. Il est impossible de lire sur les lèvres et les masques et les barrières de plexiglas, qui étouffent les sons, sont d’autres barrières à la communication.
Maintenir la distanciation sociale peut être difficile pour les personnes aveugles.
De plus, la pandémie a mis en évidence les systèmes discriminatoires en place qui ont réduit la capacité des personnes handicapées à garder leur gratifiant emploi. Les secteurs de la vente au détail, de l’hôtellerie et d’autres industries qui sont historiquement ouverts à l’embauche de personnes handicapées ont subi des pertes énormes en raison de la COVID-19. De nombreuses petites entreprises de la communauté ont fermé temporairement ou définitivement. De plus, les personnes qui travaillent dans ces industries sont constamment exposées au virus. De nombreuses personnes handicapées sont immunodéprimées et sont plus susceptibles de contracter le virus.
Davantage de personnes sont aujourd’hui à la recherche d’un emploi et la candidature des personnes handicapées risquent également d’être rejetée au profit de candidats plus expérimentés.
Beaucoup de personnes handicapées comptent sur les transports en commun et/ou le covoiturage pour se rendre au travail et revenir chez elles. Et les réseaux de transport public ne sont pas tous accessibles et sont aussi une menace supplémentaire de contracter le virus.
Alors que le monde est passé au format virtuel pour garder les gens en sécurité, la communication électronique continue d’être un défi pour les personnes handicapées. Durant cette période d’anxiété et d’isolement accrus, il est primordial d’avoir accès aux services de soutien en matière de santé mentale. Mais l’impossibilité d’accéder à la technologie constitue une barrière supplémentaire.
Warren (Smokey) Thomas, président de l’OPSEU/SEFPO, dit que les gouvernements et les employeurs doivent redoubler d’efforts pour faire en sorte que les personnes handicapées ne soient pas laissées pour compte durant cette pandémie.
En faisant tomber les barrières à leur inclusion, on permet aux personnes handicapées de participer pleinement à la vie sociale et c’est toute la communauté qui en bénéficie. Mais à une époque où les gouvernements continuent de réduire les services publics pour financer les privatisations et les réductions d’impôt, faire tomber les barrières est encore compliqué et atteindre l’objectif d’une société qui ne laisse personne derrière, toujours plus inaccessible.
« Il y avait déjà trop de barrières avant la pandémie », a déclaré le président Thomas. « Et la situation des personnes handicapées continue de se détériorer. Ce n’est pas parce que nous sommes face à une pandémie de COVID-19 que les efforts visant à éliminer les barrières doivent être mis en suspens. »
Une incapacité invisible est une incapacité qui n’est pas immédiatement perceptible. Il peut s’agir de blessures au cerveau, de douleurs chroniques, de maladies mentales, de troubles médicaux. Parce qu’elles sont difficiles à déceler, les incapacités invisibles peuvent être négligées et mal comprises.
Selon Gillian Axten, coprésidente du Caucus des droits des personnes handicapées, les personnes ayant un handicap invisible sont victimes de discrimination ou d’exclusion.
« En tant que membre du Caucus des droits des personnes handicapées ayant une déficience congénitale invisible, je comprends que les déficiences visibilités requièrent moins d’explications », a déclaré Gillian Axten. « Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas la déficience que les gens ne vivent pas avec une déficience. Mettons à l’écart cette approche afin que les personnes qui ont besoin d’un soutien puissent le recevoir, sans scepticisme, dérision et méfiance injustifiée. »
Cela implique de pouvoir accéder à un bâtiment sans utiliser les escaliers, obtenir un emploi sans crainte de discrimination et se sentir suffisamment à l’aise pour pouvoir révéler un problème de santé mentale au travail. On doit bâtir une société dans laquelle chacun pourra accéder à l’information, aux espaces physiques, à la vie sociale et professionnelle, en ayant besoin de moins d’assistance et sans explications supplémentaires.
L’OPSEU/SEFPO et le Caucus des droits des personnes handicapées estiment que chacun d’entre nous devrait signaler les barrières et la discrimination lorsqu’il les voit. Ne présumez pas que tous les handicaps sont faciles à voir pour les autres. Respectez les limites que les gens se sont fixées.
Le premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, dit que l’élimination des barrières pour les Ontariennes et Ontariens handicapés est une lutte que le syndicat continuera de mener tant ce sera nécessaire.
« Ça me fait vraiment de la peine de voir des personnes mises à l’écart en raison de la lenteur des changements alors qu’elles pourraient apporter tant de contributions à nos milieux de travail et à notre société », a déclaré Eddy Almeida. « Aussi longtemps que je serai dirigeant de ce syndicat, je m’efforcerai de dire au gouvernement et aux employeurs qu’ils ne peuvent pas mettre les changements en veilleuse. »