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Nouvelles et information à l’intention des membres du secteur 8 du SEFPO, Soins de longue durée
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Rencontrez votre équipe de direction de la Division des soins de longue durée 2017-2019
Joan Corradetti, présidente
Joan a travaillé pendant 23 ans à titre de préposée aux services de soutien à la personne (PSSP/aide-soignante) dans le secteur des soins de longue durée. Depuis 2017, elle est commise aux soins à Allendale, un établissement de soins de longue durée situé à Milton, en Ontario. Joan possède une connaissance approfondie des questions de santé et de sécurité au travail; elle est membre agréée du Comité mixte sur la santé et la sécurité au travail là où elle travaille depuis plus de dix ans. Joan a occupé le poste de présidente de l’équipe de direction de la division pendant trois mandats et est membre de l’exécutif depuis plus de dix ans.
J’ai vu grandir le secteur, en même temps que nos problèmes en milieu de travail. Comme tous les membres de l’exécutif, je m’efforce de fournir le meilleur service possible aux membres de notre famille du SEFPO et de travailler sans relâche pour améliorer l’équité, la santé et la sécurité et le respect dans nos milieux de travail.
Shannon Nolan, vice-présidente
Shannon travaille depuis 29 ans à titre d’infirmière auxiliaire autorisée (inf. aux. aut.) dans de nombreux établissements et cadres différents. Actuellement, elle travaille à la maison Edgewater Gardens, un établissement de soins de longue durée à 64 lits situé à Dunnville, en Ontario. Shannon est présidente de sa section locale, déléguée d'unité et représentante au sein du Comité des relations employés/employeur (CREE) et de l’équipe de l'équité salariale. Depuis 2011, Shannon sert fièrement à titre de vice-présidente de l’exécutif divisionnaire, après avoir été vice-présidente et trésorière. Elle est également trésorière de la Division professionnelle des IAA du SEFPO.
Je me réjouis de travailler avec une équipe de direction qualifiée aussi diverse. Au fil des ans, nous avons dû relever de nombreux défis dans le secteur des soins de longue durée : réductions apportées au financement, violence au travail et une couverture médiatique parfois très négative. Nous continuerons de faire face à de tels défis; ainsi, je me réjouis de pouvoir représenter nos membres et de défendre les gens dont nous prenons soin.
Bill Stanton, secrétaire
Bill s'est joint au SEFPO en 2012 après avoir réussi à organiser son milieu de travail. Depuis lors, il agit dans sa section locale à titre de délégué, de co-président du Comité sur la santé et la sécurité et de représentant du CREE. Bill est actif au sein du Conseil de district et du Conseil du travail et est fier de soutenir ses collègues sur le piquet chaque fois qu’il peut le faire. Plus récemment, Bill s'est joint à l’exécutif de la division à titre de secrétaire.
J’encourage tous les membres à s'engager, à apprendre à se battre et puis à se joindre à la lutte; ne vous y trompez pas, c'est le bon combat! Plus nous avons de voix pour chanter la solidarité et plus nous serons forts.
Terri-Lyn Long, trésorière
Terri-Lyn travaille comme aide-soignante depuis 1986. Active au sein du syndicat depuis 1999, Terri-Lyn a été déléguée en chef, secrétaire et trésorière; elle est actuellement présidente de sa section locale. Anciennement secrétaire et vice-présidente de la Division des soins de longue durée, Terri-Lyn en est aujourd’hui la trésorière.
J’ai été témoin de terribles changements au niveau de la qualité et de la quantité des soins prodigués à notre population vieillissante. Les temps d'attente sont interminables et le fardeau sur les proches est presque insupportable. Je veux continuer de participer aux efforts d’amélioration de la qualité de vie de nos personnes âgées.
Corrina Cadeau, Communications
Corrina travaille dans le secteur des soins de longue durée depuis plus de 25 ans. Actuellement, elle s’occupe de l'entretien à la maison Hillcrest Village, un établissement à 164 lits situé à Midland, en Ontario. Après avoir été déléguée syndicale pendant de nombreuses années, Corrina est aujourd’hui présidente de sa section locale. Elle est aussi secrétaire du Conseil de district et siège sur plusieurs autres comités, dont le CREE, le Comité de prévention des infections et le Comité sur la certification dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Corrina est très impliquée dans son milieu de travail.
Je me suis jointe à l’ExDiv pour m’éduquer moi-même, pour éduquer les membres et pour sensibiliser les gens aux défis que nous devons relever chaque jour sur le terrain, notamment le sous-effectif, l'effort physique, le stress, l’épuisement professionnel, etc. Mon objectif vise à promouvoir un milieu de travail plus sain et un avenir meilleur pour notre population vieillissante.
Quelques faits
La vérité sur le talc
- Pour ce qui est des monte-charge et autres appareils, on sait que la poudre de talc a causé des dommages aux composantes électriques et panneaux de commande. Ceci en raison de la fine poussière produite lorsqu’on utilise le talc. Cette « poussière » peut également boucher les évents, et s’ils ne sont pas nettoyés régulièrement et de manière appropriée, elle peut causer des incendies.
- L’inhalation de la poudre de talc peut également être problématique pour les personnes qui ont des problèmes respiratoires.
- La poudre comporte un grave risque de chute; et des planchers glissants sont dangereux pour les résidents qui n’ont déjà que peu d’équilibre, qui peuvent tomber et se blesser.
- Le 21 mars 2016, la FDA (United States Food and Drug Administration) a proposé d’interdire l’utilisation des gants médicaux contenant du talc. Selon la FDA, ils posent un risque pour les patients et le personnel médical en causant des irritations et éruptions cutanées.
- Le talc est également associé au cancer des ovaires. En août 2017, Johnson & Johnson a été condamné à verser 417 millions de dollars à une femme hospitalisée qui disait dans une poursuite que le talc était responsable de son cancer des ovaires. C'est la dernière d’une série de poursuites contre la compagnie en ce qui concerne la poudre de talc.
Aucune norme sur les ratios de personnel
- Il n’existe actuellement aucune ligne directrice sur les ratios personnel-résidents dans les foyers de soins de longue durée en Ontario. Tandis que des normes de dotation existent dans d'autres secteurs comme les garderies, les exploitants des établissements de soins de longue durée ne sont pas tenus de respecter de telles normes. En conséquence, les heures de soins fournis aux résidents diffèrent considérablement d’une maison à l’autre. Pour ce qui est des niveaux de dotation en personnel, aucune ligne directrice spécifique ne réglemente la prestation des soins palliatifs ou la prestation des soins aux résidents ayant des comportements agressifs.
- Le SEFPO demande une norme minimale en matière de soins de quatre heures par résident par jour (en fonction des besoins). La norme doit être basée sur des heures de soins personnels réels, pas des heures rémunérées pouvant inclure les jours de congé payés et les congés de maladie.
Rappel au personnel autorisé : « Il est temps de renouveler vos permis! »
Il est temps de renouveler vos permis auprès de l’Ordre des infirmières et infirmiers de l'Ontario.
L’OIIO a repoussé la date limite de renouvellement au 31 janvier 2018. Les avis de suspension seront envoyés au plus tard le 15 février 2018. Le non-renouvellement et le non-paiement de tous les frais pendant cette période entraîneront la suspension de l’inscription le 20 mars 2018. Une fois suspendue, le non-renouvellement et le non-paiement de tous les frais entraîneront l’expiration de l’adhésion le 19 avril 2018.
Le coût de renouvellement pour 2018 est de 200 $ plus TVH, soit 226 $.
N’oubliez pas que vous êtes également tenu de souscrire une assurance responsabilité professionnelle. Le SEFPO s'est associé à la compagnie d’assurances CGB pour créer un régime d’assurance pour tous les membres d’une profession de la santé réglementée. Pour plus d’information, et pour télécharger une formule de demande, visitez : http://www.cbggroup.com/OPSEU-EO-Program
C'est un processus très simple et efficace par rapport au coût, ainsi, assurez-vous d’être couvert.
Projet de loi 160 : Résidents et personnel des soins de longue durée se font toujours avoir
Une réponse de la Division des soins de longue durée du SEFPO au Projet de loi 160, la Loi de 2017 renforçant la qualité et la responsabilité pour les patients.
Introduction
Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) représente 130 000 membres à travers l’Ontario, dont plus de 3 000 travailleurs de foyers de soins de longue durée. Nous sommes fort inquiets des modifications à la loi proposées dans le projet de loi 160. Projet de loi omnibus ayant de graves répercussions, le projet de loi 160 abrogerait, amenderait ou contribuerait à la promulgation de plus de 40 mesures législatives. La plupart des dispositions du projet de loi 160 n’ont fait l’objet d'aucune consultation publique. Tandis que les répercussions de plusieurs annexes, comme le propose cette législation, nous préoccupent, les membres du SEFPO qui travaillent dans des établissements de soins de longue durée sont tout particulièrement préoccupés par les répercussions des annexes 5 et 10 – amendements à la Loi sur les foyers de soins de longue durée et à la Loi sur les maisons de retraite.
Annexe 5 : Les changements proposés ne tiennent pas compte du problème fondamental
En vertu de l’Annexe 5 du projet de loi 160, une grande partie des amendements proposés minimiserait l’utilisation de l’isolement et clarifierait les droits et les mesures de protection pour les résidents des établissements de soins de longue durée. C’est un pas dans la bonne direction.
Tandis que le SEFPO appuie, en principe, la restriction de l’utilisation de moyens de contention et de l'isolement des résidents, les amendements législatifs proposés n’abordent ni ne rectifient les problèmes systémiques existants qui ont conduit à l’utilisation répandue de tels moyens, soit le sous-effectif et le manque de ressources appropriées et de lits, entre autres.
En outre, tandis que les changements proposés visent à clarifier les droits des résidents et les circonstances en vertu desquelles ils pourraient être isolés, il est inquiétant que le terme « isolement » ne soit pas défini dans la loi. La définition est plutôt laissée de côté pour être adoptée par règlement. C'est une omission douteuse, compte tenu du fait que tous les amendements relatifs à l’utilisation de moyens de contention se fondent sur cette définition.
Soins de longue durée : le « Far West » du secteur des soins de santé de l’Ontario
Le secteur des soins de longue durée de l’Ontario subit une crise. Actuellement, le Canada a le niveau de soins de longue durée le plus bas par rapport à d’autres économies comparables, et l’Ontario a les normes les plus basses de tout le Canada. Ainsi, les résidents souffrent et sont souvent confinés trop longtemps, les rendant plus susceptibles à une incontinence et à une perte de mobilité prématurées.
Ces problèmes sont aggravés par la prolifération de maisons de soins privées. En fait, pour voir comment la privatisation peut affecter notre système des soins de santé de façon plus générale, il suffit d’observer ce qui se passe dans le secteur des foyers de soins de longue durée en Ontario, où les résidents sont de plus en plus souvent forcés à débourser d’énormes montants d’argent ou à attendre pour accéder aux soins de longue durée publics. Notre province est confrontée à une crise, avec un nombre de plus en plus grand d’établissements que s’accaparent une petite poignée de grosses sociétés privées qui rognent sur les dépenses en éliminant du personnel, rationnant les fournitures, telles que les produits d’incontinence, et réduisant la qualité des aliments.
En Ontario, le nombre de personnes qui attendent pour des soins de longue durée a dépassé 20 000 depuis la fin des années 1990; ces chiffres incluent des résidents qui n’ont que 18 ans. Tandis qu’on supprime de plus en plus de lits dans les hôpitaux communautaires, y compris des lits de soins continus complexes, qui ont été coupés de moitié depuis les années 1990, les patients des hôpitaux continuent d’être expédiés dans des foyers de soins de longue durée « plus malades et plus vite » que jamais.
Ces graves coupures aux services, combinées à une population vieillissante, contribuent au surmenage toujours accru du personnel, que l’on oblige à travailler plus vite avec moins, à l’état toujours plus grave des patients et à la complexité accrue des soins. La situation est dangereuse, tant pour les résidents que pour le personnel. Près de 84 pour cent des personnes qui entrent dans un foyer de soins de longue durée de nos jours ont des besoins élevés ou très élevés en raison de problèmes cognitifs ou comportementaux, ce qui résulte en une forte augmentation d’incidents violents.
Selon des rapports du Comité d’examen des décès en matière de soins gériatriques et de longue durée du Bureau du Coroner en chef, 25 homicides ont été commis par des résidents à l’intérieur d’établissements de soins de longue durée au cours des quatre dernières années seulement. Nous soulevons ce point non pas pour stigmatiser les résidents, mais pour sensibiliser les gens sur les véritables préoccupations en matière de sécurité des personnes qui vivent et travaillent dans ces établissements.
La sécurité passe avant tout
La sécurité des résidents et du personnel des foyers de soins de longue durée est compromise depuis déjà trop longtemps. L’exposition accrue à la violence résulte de la complexité croissante des soins, de la disponibilité limitée des ressources en santé mentale et d’une pénurie de personnel pour répondre à ces demandes. Nous savons que les soins aux résidents et leur bien-être dépendent d’une approche qui est plus humaine, mais nos foyers n’ont pas le personnel qu’il leur faut pour passer du temps de qualité avec les résidents et leur fournir des soins individuels.
Les amendements proposés en vertu de l’Annexe 5 ne reconnaissent pas le besoin impérieux de ressources supplémentaires, d’effectifs accrus, de soutien aux résidents et de formation appropriée pour minimiser l’exposition à ces risques.
Abroger l'annexe 10
La Loi sur les maisons de retraite est une mesure législative extrêmement problématique; dès le début elle a créé un modèle d’auto-réglementation pour les maisons de retraite, dans lequel les exigences légales sont moins nombreuses que dans le secteur des soins de longue durée. Ainsi, il en coûte moins pour exploiter une maison de retraite. Les fournisseurs à but lucratif préfèrent ainsi exploiter un établissement de retraite plutôt qu’un foyer de soins de longue durée, ce qui aggrave la pénurie de lits et la qualité des soins fournis. De nombreuses personnes qui ont besoin de soins de longue durée doivent attendre dans des maisons de retraite qui ne pas subventionnées par l'État et où elles sont forcées de couvrir tous les coûts elles-mêmes.
Il est important de noter que les maisons de retraite ne sont pas des établissements de soins de santé. Elles sont régies par la Loi sur la protection des locataires. Tandis que l’Annexe 5 vise à restreindre la pratique de l’isolement, l’Annexe 10 fait le contraire; elle permettrait aux exploitants à but lucratif non réglementés d’isoler les résidents. Une telle pratique ne serait jamais acceptée dans un autre établissement résidentiel et ne devrait définitivement pas être acceptée dans les maisons de retraite. D’autre part, les maisons de retraite à but lucratif privées ne devraient pas se substituer à des foyers de soins de longue durée dotés d’un personnel suffisant et bien financés.
Conclusion
Tandis que le SEFPO soutient l’effort visant à réduire la pratique de l’isolement, le gouvernement doit aussi tenir compte du sous-financement et du manque d’effectif systémiques qui empoisonnent le secteur des soins de longue durée de l’Ontario.
Depuis l’enquête sur la Casa Verde, le gouvernement de l'Ontario sait que des changements sont nécessaires. C’est en 2004 qu’un jury du coroner recommandait des changements radicaux au système des soins de longue durée de l’Ontario, suite au décès, en 2001, de deux hommes dans une maison de Toronto. Le jury a fait 85 recommandations, dont le besoin d’ajouter du personnel, de mieux le former et d’avoir des départements spécialisés en milieu fermé. À date, aucune de ces recommandations n’a été mise en œuvre.
Le SEFPO continue de faire pression pour des améliorations qui comprennent :
- Une norme minimale en matière de soins de quatre heures par résident par jour (en fonction des besoins). Ceci inclut les soins fournis par les infirmières autorisées, les infirmières auxiliaires autorisées et les préposés aux services de soutien à la personne. Des ressources appropriées doivent être fournies pour faire en sorte que cette norme soit respectée et le MSSLD doit surveiller et faire appliquer cette norme. La norme doit être basée sur des heures de soins personnels réels, pas des heures rémunérées pouvant inclure les jours de congé payés et les congés de maladie.
- Des fonds appropriés pour améliorer l’accès aux foyers de soins de longue durée spécialisés, avec un effectif approprié, y compris des professionnels de la santé réglementés qualifiés.
- Davantage d’inspections aléatoires annuelles des foyers de soins de longue durée.
- Une stratégie provinciale pour améliorer l’accès aux services spécialisés en matière de santé mentale des personnes âgées (selon les recommandations du Comité d’examen des décès en matière de soins gériatriques et de longue durée du Bureau du Coroner en chef).
- L’abrogation de l’Annexe 10.