Le 20 août 2024
Ce qui suit est une déclaration conjointe de l’Unité des soins de santé du SEIU, de la section locale 79 du SCFP, du SCFP Ontario, de l’OPSEU/SEFPO, de l’AIIO et des sections locales 175 et 633 des TUAC.
Tous les Ontariens méritent d’avoir un accès sans obstacle aux services de santé mentale et de lutte contre les toxicomanies dans leur communauté. Ces services doivent inclure des espaces de réduction des risques susceptibles de sauver des vies, qui sont bien financés et administrés par des professionnels et qui permettent une consommation et un traitement sécuritaires dans les endroits de la province où les besoins sont les plus importants et servent les plus vulnérables et les marginalisés. Il existe actuellement 17 sites financés par la province en Ontario, mais le besoin d’en faire davantage dans les communautés de toute la province ne pourrait être plus évident.
En tant que représentants des travailleurs, des infirmières et infirmiers communautaires, des professionnels de la santé et des fournisseurs de soins de santé aux sites de traitement, de consommation et d’injection supervisées, nous condamnons vigoureusement l’annonce que le gouvernement provincial a faite aujourd’hui.
La décision du premier ministre Ford de fermer certains établissements de consommation supervisée coûtera des vies et portera atteinte au bien-être de nos communautés. Une telle décision contribuera également à alourdir la charge déjà trop lourde des services médicaux d’urgence, ainsi que de nos salles d’urgence et de nos hôpitaux.
Les sites d’injection supervisée sont le fruit d’un besoin authentique, organisés hors de tout cadre juridique par des défenseurs de la communauté, qui ont courageusement agi pour sauver des vies. Nous ne devons pas retourner à une époque où la crise des opiacés s’aggrave sous le voile de l’ignorance et de la stigmatisation. En fait, rien qu’en Ontario, une personne meurt toutes les 2,5 heures en raison de drogues toxiques non réglementées (source). Nous ne pouvons pas abandonner ces êtres humains.
Les politiques publiques devraient être fondées sur des données probantes, et toutes les recherches montrent que les sites de consommation et de traitement supervisés sauvent des vies. Au lieu de cela, l’Ontario élabore des politiques fondées sur la réaction du premier ministre à son chef conservateur fédéral. Ce n’est pas justifiable.
Pour ces raisons, nous demandons au gouvernement provincial de parler d’urgence avec des personnes qui ont un vécu, des chercheurs, des fournisseurs de services et des travailleurs de première ligne, lesquels sont les mieux placés pour fournir des conseils sur la façon d’améliorer les services de consommation et de traitement et sur la meilleure façon de les intégrer à d’autres services de santé mentale et de soutien. Il est essentiel de maintenir et d’augmenter le financement et les exemptions pour tous les sites actuellement en exploitation.
Nos membres et nos organisations sauvent des vies chaque jour; des annonces politiques comme celles-ci feront le contraire.
Section locale 79 du SCFP
SCFP Ontario
Section locale 5399 du SCFP
OPSEU/SEFPO
AIIO
SEIU
Sections locales 175 et 633 des TUAC