(TORONTO) – Avant que le gouvernement de l'Ontario puisse mettre en œuvre son projet controversé de cession des activités du Bureau de l'intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques à L'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), un contrôle judiciaire doit être fait, a dit le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario aujourd'hui même.
« Le ministère de la Santé a fait l'objet de critiques justifiées suite à l'annonce de son projet de cession du Bureau de l'intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques à l'ACSM », a déclaré Warren (Smokey) Thomas. « Avant qu'une décision finale soit prise, toutes les parties concernées doivent se voir accorder la possibilité de comparaître devant une instance judiciaire pour commenter sur la décision de placer les défenseurs des droits des patients des établissements psychiatriques en conflit d'intérêt avec leur nouvel employeur, l'ACSM. »
« Ni le gouvernement ni l'ACSM ne peuvent jouer sur les deux tableaux : ils ne peuvent s'attendre à ce que les défenseurs des droits des patients se battent au nom des patients qui vivent avec une maladie psychiatrique tout en étant employés par le prestataire de services. C'est un conflit d'intérêt flagrant, comme je n'en ai encore jamais vu. »
Organisme indépendant du ministère de la Santé, le Bureau de l'intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques a été établi il y a près de trois décennies pour donner une voix aux personnes vivant avec des troubles mentaux, parfois abusées et négligées par les autorités hospitalières responsables de leurs soins. Les dirigeants du Bureau portent souvent des affaires devant la Commission ontarienne des droits de la personne et l'ombudsman. Le SEFPO représente plus de 50 agents responsables du Bureau à temps plein et à temps partiel qui, si le projet du gouvernement va de l'avant, seront supervisés par l'ACSM, laquelle fournit des services de santé mentale locaux.
On peut mesurer le succès du Bureau de l'intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques par le fait que, même si à ses débuts, ce programme était mal vu des administrateurs d'hôpitaux, il compte aujourd’hui des représentants dans quasiment chacun des 60 hôpitaux de l'Ontario.
Thomas, un infirmier auxiliaire autorisé qui travaille avec des patients psychiatriques au centre Providence Care, à Kingston, a fait remarquer qu'il existe d'autres options au projet de cession du Bureau de l'intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques à l'ACSM. Selon lui, les conclusions et les recommandations du Bureau devraient être communiquées directement à l'assemblée législative provinciale, soit par la Commission ontarienne des droits de la personne ou par le Bureau de l'ombudsman.
« Aucune annonce ou consultation publique n'a été faite au préalable. La décision a été prise de manière sournoise. Avant que la cession n'ait lieu, il devrait y avoir un contrôle judiciaire et un débat complet à l'assemblée législative, et ce, avant les élections du 6 octobre », a insisté Thomas.
Pour en savoir plus sur la campagne anti-cession du Bureau de l’intervention en faveur des patients des établissements psychiatriques, allez à http://www.cleonet.ca/news/2179.
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