Fête du travail 2024 : Pour nous battre, nous devons avant tout croire les uns en les autres et croire en notre capacité à changer les choses, ensemble

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En cette fête du Travail, nous rendons hommage à l’engagement, au dévouement et aux sacrifices des travailleurs qui tracent une ligne dans le sable. Lorsqu’il s’agit de lutter contre des salaires de misère, la précarité et l’injustice, rien n’est donné volontairement. C’est grâce à l’exercice collectif du pouvoir que nous pouvons améliorer nos conditions de vie et de travail et la société dans son ensemble.

La fête du Travail est une célébration des travailleurs qui nous ont précédés, garantissant les droits dont nous jouissons aujourd’hui et nous engageons à ne pas prendre pour acquis, tels qu’une journée de travail de huit heures, un salaire minimum, des normes de sécurité au travail, la rémunération des heures supplémentaires, le congé parental
et plus encore.

Bien que de nombreuses choses aient changé au fil des décennies, cette vérité fondamentale n’a pas changé : ce n’est que grâce à la participation massive et active des travailleurs et au partage collectif des risques que nous pouvons avancer vers un avenir meilleur.

Nous sommes aujourd’hui porteur du flambeau de l’histoire du travail. Nous avons désormais le devoir de continuer de nous battre les uns pour les autres, pour nos communautés, pour notre avenir collectif et pour le bien de toute la classe ouvrière.

Nous devons croire au plus profond de nous qu’ensemble nous pouvons gagner les combats d’aujourd’hui. Cette croyance commune est le fondement du mouvement syndical.

Cette fête du Travail arrive à un moment très spécial de l’histoire de l’OPSEU/SEFPO. Jamais auparavant n’avons-nous vu autant de membres de l’OPSEU/SEFPO prendre position en faveur du changement par l’action syndicale. Les travailleurs de toute la province en ont simplement ras le bol. Ils s’opposent à leurs patrons, un gouvernement anti-travailleurs, et à la cupidité des entreprises.

Les membres de la section locale 631, qui travaillent à l’ACSM de Cochrane-Timiskaming, dans le Nord de l’Ontario, ont bravé des températures glaciales en février pour se battre contre les concessions de l’employeur, et sont restés en lockout pendant près de trois semaines. Les membres de la section locale 5115, qui travaillent au Centre de santé communautaire Regent Park à Toronto, au milieu de leurs collectivités, ont été sur la ligne de piquetage pendant deux semaines d’une grève légale et ont réalisé des gains importants au niveau des salaires et des améliorations depuis longtemps méritées à des prestations gelées depuis plus de trente ans.

Et juste un peu plus loin, plus de 400 travailleurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario, membres de la section locale 535, ont créé une galerie vivante sur leurs lignes de piquetage, galvanisant l’attention internationale dans leur lutte contre la précarité usurpatrice dont sont victimes les travailleurs, tandis que les dirigeants du musée vivent dans l’abondance. Plus à l’est, à Ottawa, plus de trois cents travailleurs de la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa membres de la section locale 454 ont mis à l’avant-plan la crise provinciale du bien-être de l’enfance et la détérioration des conditions de travail découlant de la négligence et du sous-financement soutenus du gouvernement.

Et cet été, des milliers de travailleurs de la LCBO appartenant aux sections locales de la Division des employés de la Régie des alcools (LBED) ont affronté le gouvernement Ford et les milliardaires des magasins à grande surface — et ont remporté une victoire! Nous avons lutté pendant deux semaines pour mobiliser les Ontariens de partout dans la province et pour forcer un règlement qui protège les emplois et les recettes publiques dans le cadre d’une grève historique, la toute première grève des travailleurs de la LBED. Nous avons montré à l’Ontario que quand les travailleurs se serrent les coudes, ils ouvrent la voie sur le chemin à suivre. Plus encore, nous nous sommes engagés dans une campagne de sensibilisation du public de masse pour parler de l’importance des recettes publiques qui financent les services sur lesquels nous comptons toutes et tous.

Tandis que l’été (et l’année) s’est avéré chaud pour les travailleurs, avec toutes ces grèves, le syndicat a travaillé dur pour s’organiser sur tous les fronts : campagnes, organisation, négociations, pressions et création de coalitions. Aux côtés de ses alliés communautaires et d’autres syndicats, l’OPSEU/SEFPO ne cesse de lutter pour défendre les enjeux pressants de l’époque, allant des attaques contre les soins de santé publics et nos hôpitaux jusqu’aux fermetures inutiles d’institutions publiques qui nous sont chères, telles que le Centre des sciences de l’Ontario, et la participation à des mouvements de justice sociale et environnementale non seulement dans notre province, mais partout au pays et à l’étranger.

Les crises majeures du jour concernent les travailleurs. Elles affectent les travailleurs, elles affectent nos membres, et vous pouvez être sûrs de trouver l’OPSEU/SEFPO à vos côtés, au cœur de la lutte!

Nous sommes un syndicat combatif, prêt à maintenir son élan. Nous avertissons les employeurs et le gouvernement Ford qu’il ne s’agit que d’un aperçu de ce dont les membres de l’OPSEU/SEFPO sont capables. Très bientôt, nous aurons des dizaines de milliers de membres qui vont négocier (dans les collèges, la FPO Unifiée, les Services correctionnels et dans le secteur parapublic) et les membres de chaque secteur s’organisent comme jamais auparavant.

Notre message aux travailleurs est le même que celui de notre voisin du sud, Shawn Fain, de l’UAW : « Ça suffit! Il est temps de décider dans quel genre de monde nous voulons vivre, et il est temps de décider ce que nous sommes prêts à faire pour y arriver. »

Bonne fête du Travail!

En solidarité,

JP Hornick
Présidence de l’OPSEU/SEFPO

Laurie Nancekivell
Première vice-présidence et trésorerie de l’OPSEU/SEFPO

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