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La direction de la LCBO doit choisir : des files d’attente aux caisses ou des piquets de grève

Toronto – Les membres du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), qui ont manifesté aujourd'hui devant le siège de la LCBO, ont envoyé un message clair à la direction : il est temps de respecter la valeur de ce bien public et les personnes qui y travaillent.

En discutant des raisons qui ont fait que cette ronde de négociation en est arrivée à un point où un vote de grève est devenu nécessaire, le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a montré du doigt la direction.

« Les actions de la direction sont inqualifiables, a déclaré le président Thomas. Nos membres font un travail important chaque jour. Ils contribuent à la sécurité communautaire, tout en générant des revenus réguliers qui servent à financer les services publics. Mais au lieu de respecter la valeur de ses employés, la LCBO a adopté la tactique de la terre brûlée dans les négociations. »

« La balle est maintenant dans le camp de la LCBO. Si la direction continue de faire des propositions destructrices à la table de négociation, c'est elle qui devra expliquer à la première ministre pourquoi les files d’attente des clients aux caisses ont été remplacées par des piquets de grève devant les succursales aux quatre coins de l’Ontario. »

En soulignant que la menace de la privatisation et la perte de revenus pour financer les services publics constituent des enjeux déterminants à la table, Denise Davis, la présidente de l’équipe de négociation du SEFPO, a déclaré que « c’est la survie même de la LCBO qui en jeu dans cette ronde de négociation ».

« Nos propositions ont pour objectif non seulement de sauver la LCBO que nous connaissons, mais également de bâtir une meilleure LCBO, car nous savons que c'est possible », a déclaré Denise Davis. « Cela signifie une sécurité d'emploi de base pour les travailleurs qui sont fidèles à la LCBO depuis des décennies et une planification du travail qui leur permet de passer du temps avec leur famille. »

« Et dans un travail où les employés ont à faire face, de temps à autre, à des situations difficiles avec les clients, une meilleure LCBO, c'est aussi personne qui ne travaille seul. »

La foule a exprimé haut et fort son approbation quand Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier du SEFPO, a rappelé l’importance des 2,4 milliards de dollars de revenus publics sans précédent que la LCBO a générés l’an dernier pour les services publics de l’Ontario.

« Grâce aux achats des clients de la LCBO, la province a reçu l’an dernier assez d'argent pour financer le resurfaçage de plus de 13 300 kilomètres de route », a indiqué Eduardo (Eddy) Almeida. « En deux mois seulement, les clients de la LCBO financent le coût d'une année de soins à domicile pour plus de 113 000 personnes âgées. »

« Quand on dit qu’en privatisant, on transfère les profits des services publics dans les poches d’intérêts privés, on ne perd pas seulement des dollars. On parle aussi de routes qui ne sont pas réparées et de personnes âgées qui ne reçoivent pas les soins dont elles ont besoin. »

Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931; Denise Davis, 905-767-6867