Lettre à la ministre de la Santé réclamant une intervention en ce qui concerne une dirigeante d’hôpital qui ne suit pas les directives de santé publique

Lettre à la ministre de la Santé réclamant une intervention en ce qui concerne une dirigeante d’hôpital qui ne suit pas les directives de santé publique

Warren (Smokey) Thomas, président de l’OPSEU/SEFPO, a envoyé la lettre suivante à Christine Elliott, vice-première ministre et ministre de la Santé, pour lui demander d’intervenir au sujet d’une dirigeante du Centre de santé mentale Royal Ottawa qui aurait défié les lignes directrices de santé publique en voyageant à l’étranger.

Le 8 février 2021

Hon. Christine Elliott, vice-première ministre et ministre de la Santé
College Park, 5e étage
777, rue Bay
Toronto (Ontario)  M7A 2J3

Objet : Intervention demandée concernant une dirigeante d’hôpital qui a désobéi aux directives de santé publique

Madame la ministre,

Nous avons récemment appris que Mme Joan Garrow, directrice au Centre de santé mentale Royal Ottawa, avait voyagé à l’étranger pendant les fêtes, défiant ainsi les lignes directrices en matière de santé publique concernant les voyages non essentiels. Je vous demande par la présente de bien vouloir intervenir à ce sujet.

En tant que syndicat représentant les travailleurs du Royal, nous avons été profondément troublés d’apprendre que Mme Garrow avait non seulement défié les règles de santé publique, mais qu’elle aurait aussi été autorisée à travailler de chez elle pendant ses deux semaines de quarantaine, malgré une note de service au personnel disant qu’une telle permission ne leur serait pas accordée. Tandis que les employés mettent chaque jour leur vie en danger, cette dirigeante a été récompensée pour avoir enfreint les règles.

Pour couronner le tout, Mme Garrow a fait montre d’un manque de soutien choquant envers les membres de son propre personnel qui cherchaient à concilier leurs obligations familiales pendant cette période difficile. Lorsque la province a annoncé l’ordre de rester chez soi, il a fallu plus d’une semaine avant que les membres concernés de son personnel soient envoyés à la maison pour travailler, et ce, seulement après qu’ils aient pris contact avec la haute direction.

Madame Garrow n’a accepté aucune responsabilité et s’est montrée totalement indifférente aux préoccupations de son personnel, mentionnant que la haute direction était au courant de ses projets de vacances.

Cette situation dépasse le mauvais jugement de la directrice, de la présidente-directrice générale et de son équipe de haute direction; elle a donné lieu à la création de deux poids deux mesures, minant la confiance du public et du personnel à l’égard des dirigeants de l’hôpital, et établissant un précédent dangereux.

Le gouvernement de l’Ontario et les agences de santé publique ont mis en place des règles strictes pour une raison, celle d’enrayer la propagation de la COVID-19 et de sauver des vies. On demande au public de faire des sacrifices importants pour le bien commun; il est donc primordial que le personnel de direction des hôpitaux respecte les normes les plus élevées qui soient.

Après avoir pris contact avec Joanne Bezzubetz, la présidente-directrice générale de l’hôpital, pour lui en parler, je me suis senti perturbé, bien que pas surpris, par le manque de sérieux et d’urgence de sa réponse. Donner son « assurance » n’a que peu de poids lorsqu’on se sert de la « protection de la vie privée des employés » pour éviter d’attribuer des responsabilités.

Malheureusement, Mme Garrow a perdu la confiance du public, des personnes qui travaillent au Royal Ottawa et des patients qu’ils soutiennent. Lui permettre de continuer à son poste pourrait être risqué; par tous les moyens possibles, il faut la renvoyer.

D’autres personnes à des postes de pouvoir que l’on a surpris en vacances à l’étranger pendant la pandémie ont été pénalisées pour leurs actions. L’administration du Centre de santé mentale Royal Ottawa semble peu disposée à agir, et c’est pour cela que votre intervention est nécessaire, pour faire respecter les règles et envoyer un message clair selon lequel ce comportement ne sera pas toléré, surtout par ceux et celles qui occupent des postes de direction.

La fatigue de la COVID-19 est bien réelle, mais si nous voulons voir l’autre côté de cette pandémie, nous devons tous et toutes respecter les règles. Votre gouvernement a été clair à ce sujet. Les hauts fonctionnaires de la santé doivent être tenus à des normes plus élevées et montrer l’exemple. La santé et la sécurité du public en dépendent. Le moment est venu d’agir rapidement contre les contrevenants, parce que des vies sont en jeu.

Veuillez agréer, Madame la ministre, mes salutations distinguées.

Warren (Smokey) Thomas
Président de l’OPSEU/SEFPO

c. : Joanne Bezzubetz
Présidente-directrice générale
du Centre de santé mentale Royal Ottawa

 

 

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