Toronto – Le Cercle des Autochtones du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) a dénoncé l’accord de principe du gouvernement libéral avec les chefs réunis en assemblée des Premières Nations de l’Ontario consistant à vendre 2,5 pour cent de ses actions Hydro One à une nouvelle société de placement des Premières Nations.
L’entente comprend un prêt remboursable sur 25 ans de 268 millions de dollars pour aider les Premières Nations à acheter les actions. Elle inclut aussi 45 millions de dollars pour créer un organisme de placement des Premières Nations qui détiendrait les actions. Pour être mise en œuvre, l’initiative nécessiterait un vote de ratification de 80 pour cent des communautés des Premières Nations d’ici à la fin de 2017.
La réponse communautaire au plan des libéraux s’est avérée défavorable. Avec le coût élevé de l’électricité, et plus particulièrement dans le Nord, de nombreux membres des Premières Nations ne veulent pas que le gouvernement poursuive son projet de vente d’Hydro One.
« Le gouvernement déclare que le plan est ‘significatif’ », nous dit Krista Maracle, présidente du Cercle des Autochtones, « mais je ne vois pas de lien entre la privatisation de l’électricité et des changements bénéfiques pour notre service et nos tarifs. Et je me demande sérieusement si la vente de 30 pour cent supplémentaire d’Hydro One aidera les Premières Nations de la province. »
« Nous sommes très prudents avec cette entente », ajoute Madame Maracle. « Elle ressemble davantage à un stratagème de relations publiques pour faire croire que le gouvernement semble travailler avec nos nations, tandis qu’il travaille dans son propre intérêt. Cela n’améliorera pas nos relations entre les nations. »
Geri Kakeeway, une membre du Cercle des Autochtones de Kenora, a également critiqué le plan du gouvernement, vu que les entreprises privées comme Hydro One doivent selon la loi tenir les débiteurs responsables.
« Je suis curieuse de ce modèle soi-disant de « création de richesses » que le gouvernement ne cesse de vanter et qui est basé sur un système d’actionnariat », a ajouté Geri Kakeeway. « Cela signifie-t-il que les Premières Nations administreraient la pauvreté de leurs communautés et seraient responsables de percevoir les factures d’électricité impayées? »
« Avec nos communautés qui luttent sous le poids de la détérioration des logements, de soins de santé inadéquats et d’écoles sous-financées », a-t-elle encore dit, « ce plan ne propose aucune aide et aucune solution. » Comment cette promesse diffère-t-elle de la longue liste de promesses brisées faites aux communautés autochtones au fil des ans? »
Le Cercle des Autochtones est composé de membres autochtones du SEFPO de toute la province, engagés à éduquer et à défendre la véracité de leur propre histoire et à partager leur culture variée et leur patrimoine avec autrui.
Pour plus d’information, communiquez avec Krista Maracle, au 1647-200-4036.
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