Toronto – Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, exhorte le gouvernement Ford à tenir compte des préoccupations soulevées par les inspecteurs de première ligne au sujet des modifications à la Loi sur la protection de l’environnement (LPE), qui sont contenues dans la Loi de 2019 pour mieux servir la population et faciliter les affaires.
Le président Thomas dit que les inspecteurs du ministère de l’Environnement sont particulièrement préoccupés par les changements apportés à l’article 14 de la LPE, qui réduisent considérablement leurs pouvoirs de surveillance et d’application de la loi et menacent l’environnement et la santé de la population ontarienne.
« Non seulement le projet de loi 132 est inutile, mais il est de surcroît dangereux », a déclaré Smokey Thomas. « Les inspecteurs de première ligne s’inquiètent d’être menottés. En n’écoutant pas nos membres, le gouvernement prend le risque que les choses tournent mal. »
La province a adopté des mesures qui érodent la protection de l’environnement, y compris l’annulation de projets d’énergie renouvelable; l’affaiblissement des programmes de conservation et de la protection des espèces en voie de disparition; la mise en œuvre de changements dans la gestion des déchets dangereux; la réduction des engagements en matière de changement climatique; l’engagement d’inspecteurs tiers non gouvernementaux; le retrait de pouvoirs à la commissaire à l’environnement de l’Ontario; la suppression de l’engagement des parties prenantes dans les évaluations environnementales et la suspension temporaire de la participation du public par l’entremise du Registre environnemental de l’Ontario.
« En tant que travailleurs de première ligne, nous sommes fiers de notre rôle dans la protection de la santé humaine et de notre environnement naturel, a déclaré Shawn Burr, coprésident du Comité des relations employés-employeur pour le ministère de l’Environnement. « Nous avons pris note de tous ces changements de programme et de réglementation – et nous sommes extrêmement inquiets. Nous aurons plus de difficultés à traiter les plaintes et les questions liées à la pollution, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes et directes sur la population de l’Ontario. »
« La pandémie de COVID-19 nous montre qu’il est beaucoup plus efficace d’être proactif que réactif. Il en va de même pour l’environnement. Ces mesures qui nuisent à l’environnement doivent être annulées ».
Le premier vice-président/trésorier, Eduardo (Eddy) Almeida, qui va dans le même sens, exhorte le gouvernement à écouter les travailleurs qui sont sur la ligne de front.
« Si les inspecteurs sont inquiets, alors je suis inquiet, parce qu’ils savent mieux que quiconque ce qui menace l’environnement. Et lorsque l’environnement souffre, les gens souffrent aussi », a-t-il déclaré. « Il s’agit de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons, des communautés dans lesquelles nous élevons nos enfants. La protection de l’environnement n’est pas un luxe. Elle sert à protéger la vie – et joue un rôle vital et, franchement, ce n’est pas quelque chose dont nous pouvons nous passer. »
« Le projet de loi 132 met les citoyens en danger », a ajouté le président Thomas. « On peut toujours critiquer les lourdeurs administratives. Mais ces soi-disant lourdeurs administratives jouent un rôle vital pour empêcher les Ontariennes et Ontariens de tomber malades et de mourir. Et la dernière chose que tout le monde veut est un autre Walkerton. »
« Le gouvernement doit écouter les inspecteurs et retirer ce projet de loi. Consultez à nouveau les parties prenantes et revenez avec quelque chose qui permette de bâtir un Ontario encore meilleur et plus sûr.
Renseignements : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931