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Marquons le Jour national de deuil en restaurant les pleines prestations de la CSPAAT

Day of Mourning. Remembering lives lost or injured in the workplace. April 28
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Pendant que les Canadiens fêtent le Jour national de deuil pour les travailleurs tués et accidentés au travail, le gouvernement Wynne devrait exiger que la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) restaure les pleines prestations versées à ceux qui ont besoin d’aide, déclarait aujourd’hui le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO).

« Il est scandaleux que la première ministre et son ministre du Travail restent silencieux pendant que la CSPAAT récompense les employeurs en réduisant leurs primes et que les travailleurs et leurs familles se battent pour survivre avec des prestations réduites », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas.

« De plus en plus de travailleurs accidentés font la queue aux banques alimentaires parce que la CSPAAT a considérablement réduit leurs prestations ou a refusé de leur en donner. Ils revictimisent les travailleurs accidentés et transfèrent les économies dans les poches des employeurs.

« La CSPAAT doit annuler les réductions qui ont été appliquées aux primes des employeurs et restaurer les pleines prestations aux travailleurs accidentés. »

L’automne dernier, la CSPAAT avait annoncé une réduction des primes des employeurs d’une moyenne de six pour cent en 2017. Dans certaines catégories, la réduction s’est montée à 14 pour cent. La CSPAAT estimait que ce geste économiserait aux employeurs de l’Ontario quelque 250 millions de dollars par année.

Le durcissement de l’attitude de la CSPAAT et du gouvernement libéral à l'égard des travailleurs accidentés se reflète dans les inspections de sécurité en milieu de travail et dans l’autoréglementation par le secteur privé, ce que Monsieur Thomas qualifie de « véritable catastrophe ».  Le ministère du Travail emploie quelque 400 inspecteurs en sécurité – un nombre qui n’a quasiment pas changé depuis 2004. Les inspecteurs disent passer la plus grande partie de leur temps à enquêter sur les décès et accidents, et considérablement moins de temps à enquêter sur les lieux de travail dangereux.

Janice Martell, militante du SEFPO habitant à Elliott Lake, a créé le Projet de la poudre McIntyre. Pendant 40 ans, les mineurs avaient été forcés d’inhaler de la poudre McIntyre, une substance d’aluminium qui devait, leur avait-on dit, les protéger contre les toxines des souterrains. Au lieu de cela, cette poudre a provoqué des maladies neurologiques chez de nombreux mineurs. Certains d'entre eux ont même perdu la vie. Depuis 1993, la CSPAAT a refusé d’indemniser les mineurs, disant qu’aucun lien n’existe entre la poudre et la maladie.

« Le système de la CSPAAT est brisé », a déclaré Madame Martell. « Ce devait être un régime d’assurance pour les travailleurs accidentés, mais au lieu de cela, elle les traite comme un passif. Nous avons besoin d’un régime qui fonctionne pour les travailleurs, et non pas contre! »

Le Jour national de deuil a été marqué avec des cérémonies à travers de tout le pays. En 2015, dernière année pour laquelle nous avons des données, 852 travailleurs avaient été tués au travail et plus de 230 000 avaient été blessés.

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931