Le 19e anniversaire du Mois de la sensibilisation aux agressions sexuelles est un bon moment pour faire remarquer aux gens que cela fait un demi-siècle que des personnes se battent pour la prévention des agressions sexuelles. Bien que la violence sexuelle n’ait pas été ouvertement débattue à l’époque du mouvement des droits civiques, dans les années 1940 et 1950, des militantes noires comme Rosa Parks commencèrent alors à contester le statu quo.
Des révolutions sociales comme les récents mouvements #MeToo et #NoMore tirent leurs racines de cette époque, et dans ce cas, d’un incident qui a eu lieu le 3 septembre 1944, alors qu’on prenait connaissance du viol atroce d’une jeune maman noire de 24 ans, Recy Taylor. À cette époque, la NAACP avait envoyé sa meilleure enquêteuse pour enquêter sur la raison pour laquelle il n’y avait pas eu d’arrestations. Le nom de l’enquêteuse était Rosa Park, la même Rosa Park qui, dix ans plus tôt, était devenue célèbre pour avoir refusé de laisser son siège à un homme blanc dans un autobus. Rosa et ses collègues, d’autres femmes de couleur, se battaient contre la violence fondée sur le sexe et la race. Cette manière unique de défendre les nombreux enjeux touchant les femmes est devenu un cadre des années plus tard, en 1989, que la défenseure et professeure Kimberley Crenshaw, qualifia « d’intersectionnalité ».
La violence sexuelle est une violation du droit de la personne fondamental à la sécurité. Malheureusement, la plupart des victimes de telles agressions ont moins de 25 ans. Il est impératif que la violence sexuelle ne soit acceptée sous aucune forme.
Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, dit que pour prévenir la violence sexuelle, nous devons en parler quand on l’observe et quand on apprend que d’autres personnes se livrent à des comportements abusifs.
« Nous devons en faire notre affaire d’interférer, de prendre la parole et de ne pas être un spectateur passif », a déclaré M. Thomas. « La responsabilité nous incombe à nous. Nous devons également sensibiliser les gens aux ressources disponibles, que ce soit en personne ou par le biais de centres d’aide virtuels, qui sont maintenant disponibles tout au long de la pandémie de la COVID 19. »
Depuis le confinement provincial dû à la COVID-19, on a signalé une augmentation des cas de violence sexuelle à travers la province contre de jeunes enfants et contre des femmes et des hommes.
Les survivants d’abus sexuels éprouvent souvent des formes de rage, une faible estime de soi et une mauvaise image corporelle, lesquelles peuvent entraîner des dépendances et des comportements d’automutilation, tandis que d’autres peuvent éprouver des sentiments de honte et de colère pouvant entraîner des problèmes d’intimité.
Le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, a déclaré, « Un cas de violence sexuelle est un cas de trop. Nous devons nous joindre les uns aux autres et faire preuve de solidarité pour faire en sorte que tout le monde sache que la violence sexuelle est inacceptable. »
Dianne Clarabut, militante et présidente du Comité provincial des femmes du SEFPO, estime que la pandémie de la COVID-19 est le moment parfait pour éduquer nos enfants. « Aucune société ne peut se permettre de normaliser la violence sexuelle dans le cadre de leur culture », a déclaré Mme Clarabut. « Nous devons considérer le mouvement « Moi aussi » comme un appel à l’action soutenu, surtout aujourd’hui. Personne ne doit être abandonné, pas même dans l’isolement. Nous devons continuer de prendre soin les uns des autres. Nous avons la responsabilité envers toutes ces braves femmes qui nous ont ouvert la voie de continuer à prendre soin de ceux et celles qui sont vulnérables et à risque; nous devons continuer de travailler pour faire de notre monde un monde meilleur. »