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Message du président Thomas sur la Journée mondiale du sida 2017

World AIDS Day Graphic - of aids awareness ribbon and Maple Leaf
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En 1988, au milieu de l’obscurité de la pandémie du VIH/sida affligeant le monde, les ministres de la Santé qui se rencontraient à Londres, au Royaume-Uni, convenaient que le 1er décembre deviendrait la Journée mondiale du sida, une journée réservée à la sensibilisation sur la vaste portée du VIH/sida et sur le besoin de trouver une cure.

Pour ceux et celles d'entre nous qui observaient, impuissants, la marche inlassable du VIH/sida, qui a coûté la vie à des millions de gens, pour la plupart des jeunes, laissant derrière une traînée de souffrances, frustrations et, bien trop souvent, d’enfants privés de leurs parents, ce furent des jours très difficiles.

En fait, au moins 35 millions de personnes sont mortes du sida, dans la pandémie la plus impitoyable de l’histoire de l’humanité.

Quelque trente ans plus tard, les choses ne sont plus si sombres, grâce à un changement radical dans les attitudes globales à l’égard du VIH/sida et aux médicaments révolutionnaires qui permettent de prévenir la transmission du virus, de le détruire aux premiers stades de l’infection et de le maîtriser aux stades plus avancés.

Les Nations Unies ont établi 2030 comme cible de l’élimination du fléau qu’est le VIH/sida. Toutefois, nous sommes en 2017 et la pandémie continue de causer souffrances, décès et bouleversements partout dans le monde.

On estime à environ 1 million le nombre de personnes mortes de maladies liées au sida en 2016. En 2015, on comptait 37 millions de personnes porteuses du VIH, tandis que près de deux millions de personnes de plus étaient infectées par le VIH l’an dernier.

Il est vrai que dans la plupart des pays développés, les gens ont facilement accès aux soins de santé et médicaments dont ils ont besoin pour arrêter la progression du VIH. Mais la majorité des personnes qui vivent avec le VIH habitent dans les pays les plus pauvres du monde, notamment en Afrique, où il est difficile d’accéder à de bons soins de santé. En 2016, 19,5 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement antirétroviral, soit 53 pour cent des personnes infectées.

S’il veut atteindre sa cible d’éradication du VIH/sida dans les 12 prochaines années, le monde doit en faire plus, beaucoup plus, pour rejoindre les 47 pour cent restants qui, actuellement, on un accès limité ou même aucun accès aux soins de santé et aux médicaments antiviraux d’importance vitale. C'est pourquoi le thème de la Journée mondiale du sida cette année est « Ma santé, mes droits ».

Malheureusement, un grand nombre de Canadiens continuent d’être privés des soins de santé auxquels ils ont droit. Parmi eux, notons les peuples autochtones, avec qui nous nous joignons, le 1er décembre prochain, pour marquer le début de la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones.

L’incidence des nouvelles infections est 2,7 fois plus élevée chez les Autochtones, les Inuits et les Métis que dans l’ensemble de la population. C'est en grande partie dû à la pauvreté dans laquelle ces peuples vivent. Mais c'est aussi dû au reliquat d’un accès aux services de santé et de moyens limités pour prévenir et traiter le VIH.

Être en bonne santé n'est pas un privilège qu’on accorde juste à certains. C'est un droit pour tous, où qu’ils se trouvent. C'est pourquoi le SEFPO continue de lutter contre la privatisation des soins de santé et le démantèlement des services publics. C'est pourquoi nous demandons aux gouvernements fédéral et provincial d’aborder la crise des soins de santé chez les Autochtones, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des réserves, et de consacrer les ressources nécessaires pour y remédier, et pour y remédier aujourd’hui.

La Journée mondiale du sida n'est pas une journée pendant laquelle on peut se laisser aller ou se montrer indifférent, léthargique ou fatigué. Quelque 5 000 personnes sont infectées chaque jour. Près de la moitié d’entre elles n’auront pas accès à des soins de santé approprié pour contrôler la maladie. Si nous voulons continuer de faire des progrès, nous devons faire en sorte que le gouvernement canadien en fasse plus, ici et à l’étranger, pour combattre le VIH/sida, et que le gouvernement ontarien améliore l’accès aux soins de santé en général, mais aussi aux soins du VIH spécifiquement.

Il y a quarante ans, un mouvement international concerté permettait d’éradiquer un autre tueur, la variole. Éliminer le VIH/sida de la face du monde est également possible. Faisons-le. En cette Journée mondiale du sida, commençons à suivre la campagne #myrighttohealth et à faire notre part pour assurer que chaque enfant et chaque adulte qui vit avec le VIH/sida puisse exercer ses droits à la santé.

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