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Le 26 février 2024
TORONTO – Les dirigeantes et dirigeants du secteur postsecondaire se retrouvent avec plus de questions que de réponses après l’annonce du financement provincial « sans précédent » de la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop. Ce financement de 1,3 milliard de dollars représente à peine la moitié de la proposition de 2,5 milliards de dollars, qui figure dans le rapport du Groupe d’experts de la province sur la viabilité financière du secteur postsecondaire.
« Parler “d’abordabilité” et “d’investissements sans précédent” ne comblera pas un manque de fonds de 1,2 milliard de dollars et ne rendra pas la réalité plus rose qu’elle ne l’est », a déclaré la présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick. « C’est vraiment mal à propos. La crise financière à laquelle sont confrontés les établissements postsecondaires a un effet boule de neige qui n’en finit pas. »
Le financement dépendra des établissements qui devront prouver que leurs opérations sont « efficaces », mais les mesures servant à déterminer ces soi-disant gains d’efficience n’ont pas été publiées.
« Dans le cadre de cette annonce, les collèges et les universités se battront pour des miettes, alors que la province prétend leur offrir un gâteau entier », a ajouté JP Hornick. « Au lieu de faciliter les partenariats public-privé et de nous donner un remède homéopathique, le gouvernement Ford doit s’attaquer de front à la crise du financement et des frais de scolarité qui dure depuis des décennies. »
Le sous-financement chronique de nos collèges et universités a conduit à l’échec des modèles opérationnels d’aujourd’hui et à l’exploitation du personnel scolaire contractuel, du personnel de soutien et des étudiantes et étudiants internationaux. Comme c’est le cas dans les nombreuses décisions du gouvernement Ford, cette annonce aura des répercussions sur les personnes les plus vulnérables du secteur postsecondaire. Les collèges subissent la pression financière en raison du plafonnement du nombre de permis d’études délivrés aux étudiants étrangers – et ces cohortes étudiantes, qui sont déjà en difficulté, en paieront le prix.
« Les cautères sur une jambe de bois ne feront qu’exacerber les inégalités existantes et détériorer la qualité de l’expérience pour les cohortes étudiantes », a conclu JP Hornick. « Afin de continuer à dispenser une éducation et une formation de qualité optimale à la main-d’œuvre ontarienne d’aujourd’hui et de demain, les établissements postsecondaires ont besoin d’un financement de soutien durable. Les conséquences seront désastreuses pour la main-d’œuvre de demain si la province n’assume pas cette responsabilité. »
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Personne-ressource :
Vic Wojciechowska, OPSEU/SEFPO Communications