Le SNEGSP affirme son soutien au bien-être des personnes 2SLGBTQIA+ après l’annonce de politiques régressives en Alberta

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Le 1er février, la première ministre de l’Alberta annonçait une série de politiques nuisibles visant certains des membres les plus vulnérables de notre société : les jeunes et les enfants transgenres. Le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) condamne le plus énergiquement possible ces mesures dangereuses et se tient aux côtés de la population canadienne 2SLGBTQIA+ et de ses proches.

« Je suis consterné par l’attaque pure et simple de la première ministre et du gouvernement de l’Alberta contre la population canadienne 2SLGBTQIA+ et les enfants et les jeunes transgenres et de genre diversifié en particulier », a déclaré Bert Blundon, président du SNEGSP. « La rhétorique creuse d’amour et de soutien du gouvernement contraste fortement avec les politiques de division annoncées la semaine dernière. Ce que font ces politiques, c’est forcer les jeunes à supprimer leur identité et les exposer à des risques accrus. »

Au lieu de respecter l’autorité médicale des médecins qui fournissent des soins de santé médicalement nécessaires aux jeunes transgenres et de genre diversifié, le gouvernement s’est considéré comme l’autorité quant au moment les jeunes peuvent apprendre à connaître l’identité de genre ou commencer leur processus d’affirmation de genre.

Ces mesures sont particulièrement préoccupantes étant donné que la déclaration de la première ministre Smith était truffée de déclarations scientifiquement inexactes, affirmant à maintes reprises que les enfants peuvent modifier leur sexe biologique. Cette affirmation n’a aucun fondement scientifique. Pourquoi un gouvernement incapable de saisir les bases de la question dicterait-il ce que les jeunes peuvent apprendre sur l’identité de genre et faire de leur propre corps?

L’Alberta va plus loin que n’importe quelle province

L’annonce de l’Alberta comprend ces mesures imparfaites :

  • Interdire les chirurgies d’affirmation de genre au haut et au bas du corps aux jeunes de 17 ans (même s’ils n’ont déjà pas accès à ces chirurgies).
  • Interdire les traitements hormonaux, les inhibiteurs de puberté et la chirurgie d’affirmation de genre aux jeunes de 15 ans et moins. Interdire aux jeunes de 16 et 17 ans de commencer l’hormonothérapie sans l’autorisation de leurs parents, d’un médecin et d’un psychologue.
  • Interdire aux jeunes de 15 ans et moins de changer de pronoms sans l’approbation de leurs parents. Permettre aux jeunes de plus de 15 ans de modifier leurs pronoms, mais leurs parents doivent en être informés.
  • Exiger que les parents soient informés, et qu’ils autorisent la participation à chaque instruction en classe sur des sujets impliquant l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou la sexualité humaine.
  • Exiger que l’ensemble des documents ou présentations de tiers relatifs à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle ou à la sexualité humaine utilisés dans les écoles soient préalablement approuvés par le ministère de l’Éducation.
  • Interdire aux femmes transgenres de participer dans les ligues sportives féminines.

« Le gouvernement a transformé l’éducation sur les questions de sexualité humaine, d’identité de genre et d’orientation sexuelle en cauchemar procédural », a déclaré M. Blundon. « Les étudiantes et étudiants perdront des informations vitales qui sont essentielles à leur croissance et à leur développement. Cela les expose à un risque supplémentaire. En effet, l’apprentissage de l’identité de genre est sain pour les enfants transgenres et tous leurs pairs. »

M. Blundon d’ajouter : « Ces politiques régressives bafouent clairement les droits de la personne que protège la Charte canadienne des droits et libertés et violent la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant dont le Canada est signataire ».

Le SNEGSP et ses composantes continueront de plaider pour le bien-être des personnes 2SLGBTQIA+ en Alberta et partout au pays et de dénoncer la haine, le sectarisme et la désinformation partout.

Les gouvernements ne sauraient être autorisés à utiliser les sifflets à chiens de droite comme écran de fumée pour cacher leurs échecs de leadership. L’Alberta, comme toutes les autres provinces, est confrontée à de graves crises en ce qui concerne le coût de la vie, le logement, le nombre de personnes sans abri, et plus encore. Il est temps de mettre fin à la panique morale fabriquée au sujet des personnes 2SLGBTQIA+. Il est temps que les gouvernements se concentrent plutôt sur la recherche des solutions tangibles auxquelles s’attend le public.

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