Toronto – Selon le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), le rapport de l'ombudsman de l'Ontario sur l'isolement, Les oubliés de la surveillance, fait d’importantes recommandations pour améliorer les pratiques d’isolement et souligne également certains aspects de la crise soutenue dans les Services correctionnels.
Dans son rapport, Paul Dubé, l’ombudsman, déclare que le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels doit investir dans la formation poussée du personnel correctionnel et leur fournir les ressources essentielles dont ils ont besoin, telles que, notamment, des ordinateurs et du temps pendant les quarts pour rédiger leurs rapports liés à l’isolement.
« L’ombudsman est clair lorsqu’il dit que le ministère n’a pas donné au personnel de première ligne les outils dont ils ont besoin pour gérer l’isolement de manière appropriée », a fait remarquer Monte Vieselmeyer, président du Comité des relations avec les employés du ministère pour les Services correctionnels. « Ces trois outils sont la formation, la technologie et le temps. »
« Bien entendu, aucun de ces outils n’est gratuit », a ajouté Monsieur Vieselmeyer. « Ils exigent un financement et un investissement en ressources humaines considérables par le ministère. S’ils veulent vraiment atténuer la crise qui entoure la question de l’isolement, il faut à tout prix qu’ils abordent la crise globale qui existe dans le système. »
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a déclaré qu’il apprécie les efforts de l’ombudsman en ce qui concerne la question de l’isolement, mais il a insisté pour dire qu’il était temps que le gouvernement aille au-delà d’autres recommandations pour passer à l’action, notamment dans le domaine de la santé mentale.
« Cinquante pour cent ou plus de la population carcérale ont une dépendance quelconque et/ou des problèmes de santé mentale », a déclaré Monsieur Thomas. « Monsieur Dubé parle des effets de l’isolement sur ces personnes et du besoin de trouver des solutions de remplacement. »
« C’est exactement ce que nous prêchons depuis des années », a souligné Monsieur Thomas. « Le fait est que notre système correctionnel est devenu un système de santé mentale de dernier recours, parce que ce gouvernement a affamé le système de la santé mentale et supprimé les mesures de soutien dont bénéficiaient autrefois les personnes qui souffrent de troubles mentaux. »
« Rien de tout cela n’est nouveau. On en revient toujours à la même chose, nous avons besoin d’un système correctionnel et de services publics financés de manière appropriée », a-t-il encore dit. « C’est simple et rien ne changera tant que le gouvernement n’assumera pas sa responsabilité d’atténuer les crises causées par son programme d’austérité. »
« Le gouvernement a l'occasion de démontrer sa sincérité en ce qui concerne la crise correctionnelle en fournissant des dollars réels pour de vrais services et de vraies personnes dans son budget provincial de la semaine prochaine. »
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931; Monte Vieselmeyer, 705-627-1942